Statistiques

Date de création : 16.01.2008
Dernière mise à jour : 11.11.2025
501 articles


Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· 995 stock photos 39 (39)
· 993 divers anthropologie des jardins 11 (11)
· 97 Agrinature 無為 wNf vAr x5E xEb wYy vBg (14)
· 992 divers brouillons chapitres caduques (6)
· 992 divers commentaires brouillons 5 (5)
· 62 Actions interactions e6A eiA eVa (12)
· 991 _______________ divers documentation (14)
· 82 _ Économie des communs kEc (9)
· 56 ___ Calendrier agricole lumineux aCa (10)
· 98 SilenceMental ध्यान 無 wNp vDs yPs wTv (20)

Images
photosynthèse continue

L'agrinature tend vers la pratique native d'agriculture n'utilisant que les ressources du vivant en son effort de néguentropie insufflée par l'injection constante dans l'écosystème Terre des photons que lui dispense maître Soleil, étoile moyenne de la galaxie.

deux chaînes trophiques

La nourriture des plantes est pour l'essentiel un triptyque constitué par l'hydrogène de l'eau, le dioxyde de carbone de l'air & par voie indirecte l'azote de l'air.  Utiliser toute l'eau & tout le soleil disponibles en un lieu tout au long de l'année est l'enjeu d'agrinature.

observante attention

Cela signifie que le seul intrant en cette pratique agricole est d'énergie solaire. De ce fait nous prendrons soin à observer que les plantes présentes puissent faire emploi autant que faire se peut de ces deux ressources données à tous - la lumière solaire & l'eau des précipitations.

prélever part infime

Deux parts au moins de la production est destinée à la fabrication des sols & une part prélevée comme nourriture. Nous intervenons le moins qu'il est possible afin de laisser aux êtres vivants de l'écosystème champ toute latitude d'oeuvrer selon leur nature propre.

simplicité du complexe

Pour que ces êtres puissent exister, nous devons proscrire l'usage des substances de synthèse que le vivant ne sait pas métaboliser.  C'est la diversité qui assure l'ensemble des fonctions requises & ce par le moyen de la complémentarité biologique des êtres.

humus & sens pratique

La permaculture est un perfectionnement de l'agrinature en ce qu'elle se fixe des limites & objectifs.  L'agrinature offre des aspects de sens artistique & exploratoires.  Les notions de pédogenèse développées en Agrinature en sont l'essence : la Terre doit redevenir terreuse, refabriquer ses sols.

projection en nutriments

Des petites parcelles sont le cas idéal car les lisières & bordures sont des points de grande richesse biologique & parce qu'il est besoin d'arbres pour garder & fabriquer le sol. La production locale permet aussi le retour, le "recyclement" de la matière organique pour l’auto-fertilisation.

Derniers commentaires

qui existaient au néolithique http://marssfa rm.centerblog. net
Par Anonyme, le 12.11.2025

qui subtilise cent millions d'euros à une personne ira en prison au tournant. (vu que les riches disposent d'
Par Anonyme, le 12.11.2025

commande 1000328417 121125 11.40 66.90
Par Anonyme, le 12.11.2025

希音 xī yīn peut se traduire par espoir ou élégance. c'est un jeu de mot en anglais, contraction de "she is in.
Par Anonyme, le 12.11.2025

alger n'est plus ce qu'elle était (au temps béni des colonies). le s bistrots sont fermés depuis longtemps.
Par Anonyme, le 12.11.2025

Voir plus

Thèmes

a university for trees agrinature agrinature fukuoka aimer air amour animaux argent article automne belle blog

Articles les plus lus

· z0Ci / Glossaire / l'étoile des 5 éléments / définition / p9
· 212Nd92 sept pas en onze étapes du non-désertage (original)
· 97wNf13 Que savions-nous faire de nos mains? Presque rien!
· 4 saisons agricoles & 4 transitions aCa 2p9
· 2Nt 9p1 Semis direct blé population en prairie-céréale.

· 0Ci11 / 13 chapitres / 32 rubriques / le 7 septembre 2025
· zz1Vi 8p7 Vitis: 11 vignes / 9 espèces / 4 cultivars
· prairie céréale 11p1 blés
· 992.93 Commentaires / non edited texts
· 32bEv84 Semis de printemps au potager.
· 92uzA21 Nourrir les déshérités. Écouter les enfants naître.
· Tao 7p0 Mu wu wei / idéogrammes Lina logo aurore polaire
· 0Ci11 18 chapitres / 81 rubriques - 10 mai 2024 - codes
· 3Ev311 trois formes de l'engrais-vert Agrinature
· 0Ci11 index des 95 thèmes - Vicia faba : EVA & ARE

Voir plus 

blog
Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "marssfarm" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Blogs et sites préférés

· 0 PVE agrinature l'agro-potager élém.
· 0 VGT les amis des jardins
· arbracames
· ardaya
· aterre
· brigitisis momentsdevie
· cessenon
· delta17
· erixbd
· horobindo

Voir plus


Rechercher

72 Natura seu Plantae / 5 lois jNp j5N

71j5N41 l'ordonancement optimal qu'est un fouillis naturel

Publié le 03/09/2025 à 10:58 par marssfarm Tags : negentropocene a university for trees agrinature marssfarm fukuoka
71j5N41 l'ordonancement optimal qu'est un fouillis naturel

114. un jardin Holzer    28/05/2016

Voici à Sardent à 550 mètres d'altitude, un coin de terrain inspiré des travaux de Josef Holzer en Autriche. Le point d'eau & le mini cirque de rochers en exposition sud captent la chaleur & la lumière pour réchauffer le climat localisé du lieu. Près des bouleaux jumelles, des productions du midi comme la vigne, les amandiers, l'ail & les potimarrons peuvent être envisagées. En première année une prairie fleurie EVA Holzer avait été semée. / Les sons & les mots créent

*****

Depuis Carnot l'entropie fut énoncée loi première de l'univers. Les docteurs et doctorants en physique cherchent à dépasser cette règle qui semblait universelle avec l'exception de la planète Terre où les plantes inventèrent et réalisent la néguentropie par le truchement de la captation d'une énergie lumineuse disponible en un nombre d'heures par an égal en tout point de la planète. L'astophysicien David elbaz propose un règle qui inclut les vivants non végétaux  : celle de la multiplication des photons, montrant que le soma d'un mammifère émet deux cent mille fois plus de photons par unité de masse qu'une étoile.

  • Pour ce qui est des humains, cette proportion peut potentiellement encore être augmentée par de la lumière dite spirituelle du spectre invisible. En observant une plante en végétation nous percevons cette brillance semblable à celle d'un visage souriant, d'un esprit actif, d'un coeur généreux ou d'un corps en pleine santé. A l'inverse si le végétal est en carence d'eau, de minéraux, de température, son feuillage tourne au terne.

L'entropie mesure le désordre. En apportant de l'énergie à une pièce on augmente sa température, créant ainsi un ordre qui résulte de la séparation entre la pièce chaude de l'extérieur plus froid. Puis dès que l'apport calorique cesse, cet ordonancement ira décroissant jusqu'à ce que les deux températures s'équilibrent, s'égalent. La définition de la vie comme néguentropie c'est-à-dire création d'ordres s'étend même aux sols résultant des boucles de retour des réseaux trophiques, établissant dans ces sols des horizons distincts.  Cet ordonancement du monde par la vie, l'action de chaque être vvivant, la somme conjuguée de tous ces vivants plantes, animaux et recycleurs nous conduit à une réflexion en économie.

  • Nous observons sur notre planète les ravages formidables du communisme aux plans concomitants de la pollution des éléments d'une part et du mental humain d'autre part, ravages dont es effets perdurent par exemple en Chine, en Russie, en Algérie, en beaucoup de pays d'Afrique ou même aux USA ou en Europe lorsque les gouvernements cherchent à influer sur l'activité économique par des taxes spécifiques et des subventions. L'idéal d'égalité qui motive le communisme ou même la république française nous semble noble, mais il conduit à l'augmentation de l'entropie. Ensuite puisqu'une société ne peut survivre au désordre radical, un ordre autoritaire, policier, militaire devra se substituer à l'ordre naturel où chacun chacune agit en obéisance à sa nature - le moi - ou à son daimon, le Soi.

Quant aux distorsions économiques observées dans le capitalisme financiarisé, il découle du fait que les petits sont taxés dès le premier sou touché tandis que les riches sont épargnés d'une part majeure de ces taxes par divers stratagèmes et mécanismes. Les dirigeants et dirigeantes appartiennent par nature à la classe dominante et de ce fait se trouvent dans l'incapacité de trahir leur groupe. L'argent est pour tous toutes devenu une valeur première et parfois unique, obsédante, ce qui la conduit à guider toutes les décisions.

*****

discursing geniuses

  • La mécanique quantique est parfaite, décrit le monde à perfection.  Pourtant en sa définition
    la matière n'est que particules en course vibratoire,
    les particules sont des ondes sans matérialité,
    l'énergie qui vibre elle aussi est une onde
    qui se manifeste toujours comme des particules quantifiées.

  • La relativité décrit un tout autre monde où le temps n'est que de l'espace
    ordonné par la matière qui elle-même n'est qu'une forme condensée d'énergie.
    Les particules qui interagissent sont liées pour toujours,
    une particule peut être en plusieurs lieux en même temps
    & le fait de les observer influe sur leur être
    si bien que nous ne pouvons rien en dire lorsque nous tournons le dos.

  • La physique moderne on le voit s'approche de la métaphysique.
    L'économie qui est une forme de la psychologie appliquée à la matière,
    la psychologie qui est une forme sans Dieu des spiritualités,
    la mécanique qui est une forme de la physique à l'échelle de l'Angström
    & la matière qui est la forme concrétisée de la relativité
    se mêlent.

L'hypothèse serait que tout en ce monde n'est qu'interaction,
que nulle entité n'existe vraiment sauf en l'influence qu'elle émet & reçoit.

  • vousamoi 07/11/2015 :  Je n'arrive pas à comprendre.  Un beau matin on va acheter des pieds de tomates que l'on plante dans une bonne terre.  Chaque jour on arrose, on enlève les gourmands, on traite contre la maladie & parfois on s’aperçoit que le dit pied de tomates à une salle bouille.  Pendant ce temps sur un petit morceau de terre tout tassé a moins de deux mètres de là des petits pieds identifiés comme ceux appartenant à la tomate sont arrivés.  Probablement par des oiseaux qui viennent boire au bassin situé à moins de cinq centimètres.  Comment!  Je ne vais pas m'occuper de ses misérables rejetons que je n'arroserai même pas.  Déjà assez compliqué de s'occuper de ce qui ne pousse pas comme j'aurais souhaité!  Puis après quarante-cinq jours de vacances loin de tout ça, tout sera probablement mort à mon retour....

  • Au retour : les tomates sont complètement minées par la maladie.  Toutes?  Non : celles que j'ai bichonnées!  Mais derrière elles les tomates cerises dont les grappes sont aussi abondantes que du raisin dans les vignes baignent dans l'eau parmi les poissons sous le poids d'une récolte abondante!  Cette histoire est arrivée il y a trois ans.  Cette année encore un pied très beau est venu se placer à quelques centimètres du barbecue, malheureusement il est venu trop tard pour donner quoi que ce soit, mais qu'elle vigueur!  En Normandie j'avais une touffe de ciboulette qui poussait entre la jointure des dalles de la terrasse.  Bon sang, ça faisait désordre!  Plus je la coupais plus elle poussait pour fournir un ensemble de qualité jamais vue : pas moyen d'en venir à bout.  Cette année une autre a pris racine dans le béton.  Cette fois-ci ça vaut carrément une photo.  C'est à ne pas le croire.  Même mon beau-frère qui est paysagiste en est tombé à la renverse.  La nature, c'est elle qui commande, pas nous!     http://vousamoi.centerblog.net

Les sciences naturelles manquaient c'est cruel à notre réflexion sur la nature de l'être.  Un jardinier pointe son nez pour la compléter sans gêne comme il sied à ceux de son art.

La nature commande.  Nous pouvons l'observer, puis la suivre.

Les rejetons de tomate retrouvent la force de leurs ancêtres coriaces par recombinaison des gènes.  Ils ne subissent pas le stress de devoir produire à tout prix ou les pratiques sorties de la tête & non de la main qui sait.

La tomate pourrait être presque classée parmi les épiphytaires qui poussent de l'air du temps, mais si l'on réclame qu'elle produise beaucoup, elle demande quand même un peu de fumure.  Les plantes les plus merveilleuses sont de ce groupe des frugales : presque tous les arbres, les condiments, les médicinales, les tinctoriales, beaucoup de potagères & quelques centaines de comestibles sauvages sous nos climats sur ce continent d'Europe ou la nature est presque morte.  Il est de jardiner comme de vivre : chacun sa méthode & il est impossible de dire qui possède la meilleure.  Cela ne se compare pas.

  • L'un voudra produire à tout prix (3),

  • l'autre préfère la beauté ou choisit d'avoir le moins à faire qu'il soit (2)

  • Une troisième souhaite les habitantes de son terrain & les oiseaux heureux (1)

  • & un autre voudra surtout faire "ce qui se fait" (4)

  • Il y a ceux enfin qui voient la nature comme un objet (5), mais ceux-là ne poursuivront pas... Il quitteront la terre ou elle les quittera.

vousamoi 07/11/2015 :  Merci pour ce commentaire très réaliste.

  • Lise le 08/11/2015 :  Vous effacez mon rêve avec votre samare ailée de sycomore - parce que sur le chemin du travail j'ai vu une branche de marguerite au bord d'un caniveau le long d'une autoroute à bus.  Elle était enlacée autour de la balustrade si bien que j'ai d'abord cru que ce bouquet au milieu de nulle part à un endroit où le bruit des moteurs ne donne vraiment pas envie de s'arrêter, marquait l'emplacement d'un accident.  Mais ce pied de marguerites était bien vivant sur le micron carré dont vous parlez & j'ai dû tirer dessus pour m'en convaincre.  Il répond à l'appel des autres plants qui fleurissent bien loin un peu partout en ce moment.  Les rêves quand il se réalisent, il ne faut rien effacer de ce que l'on a créé ou de ce qui vous a inspiré ; c'est mauvais signe.  Le frère de mon père détruisait comme cela toutes ses peintures & pourtant il était en train de réinventer la lumière.  Dans un être humain, j'ai observé qu'il y a le cœur, le corps, l'âme, la raison.  Les humains gèrent cela avec des différences.

  • Il y a les gens fragmentés qui vivent tout séparément.  L'être fragmenté est dans un sens facile à comprendre & c'est aussi pour en faciliter la compréhension qu'en science les théories sont souvent fragmentées & fausses parce qu'elles négligent les interactions.  Mais d'un autre côté l'être fragmenté qui est circonstancié dans ses réactions peut être difficile à comprendre par son entourage dans une société universaliste & on dira d'ailleurs de lui que c'est un être faux ou hypocrite.

  • Les êtres fragmentés légitimés par la société comme des maîtres penseurs peuvent atteindre un certain bien être & se sentir heureux.

  • Il y a les êtres en proie aux interactions internes entre le cœur, le corps, l'âme & la raison.  Ces gens sont des êtres ondulatoires.  Ils sont pris de nœuds & de ventres par les conflits internes & sont parfois des bombes à retardement lorsqu'il n'acceptent pas ces pics & ces vallées.

  • Et puis il y a les êtres entiers qui le revendiquent.  C'est sans doute qu'une composante a pris le pas sur toutes les autres pour ne pas avoir à interagir.  Lise

Nous avions pris - & mis sur le blog - la photo d'un splendide tournesol poussé dans le goudron d'un côté de la route comme s'il avait été en le meilleur sol.  La photo est si étrange que tout un chacun ou presque croira qu'elle est un montage.  Le photographe lui-même a du mal à se persuader du contraire puisqu'il ne demeure de cette situation que nous croirions impossible que de la mémoire & une photo à laquelle il est difficile de croire.  Le plus remarquable est sans doute que la plante ne fut écrasée par nul véhicule en les trois ou quatre mois de sa vie...  Ces cas extraordinaires le sont.  Pourtant si nous quittions la ville à Fukushima ou Tchernobyl, en dix ans les bâtiment mêmes seraient dévorés par ces êtres sans violence ni précipitation, sans bras ni jambes pour agir & pourtant agissant sans cesser & cela même au mépris il semble de la mortelle radioactivité.  Les plantes épiphytaires vivent d'eau, d'air & de soleil.  (Beaucoup de nitrifères sont des épiphytaires & les érudérales pour leur part savent nous surprendre & devenir frugales si la circonstance s'y prête ou par association.)

Les plantes en fait vrai n'ont pas de besoin sauf en des cas spéciaux.  Elles nous enseignent en cela. Nous partageons avec elles plus des deux tiers de nos gènes.

Pour ce qui est de la fragmentation des êtres - c'est là l'enjeu de nos vies : réunir.  L'opération est simple & nous la complexifions à loisir.  Fréquenter les animaux nous montre qu'ils ont chacun un caractère individuel.  Fréquenter les plantes nous montrera la même réalité

  • qui mêle la physique du corps (5),

  • la perception des sens (3), la vibration du mental (3),

  • le relationnel du cœur (2),

  • le spirituel raison (1), l'intemporel relativité (1),

  • l'individu non divisé ni séparé (5),

  • la destinée qui n'est qu'actes (4).

Tout cela est bien trop complexe & c'est pourquoi nous cherchons à ne regarder qu'aux interactions.

  • myriam 12/11/2015 : C'est comme ça qu'un pied de tomate est venu s'installer entre 2 dalles de ciment dans ma cour, le seul qui n'a pas souffert du mildiou!
Florent le 15/11/2015 : Un lien existerait donc entre l'atome, la molécule, la plante, notre main, nos paroles, nos molécules, nos atomes, la forme divine qu'est l'atome.
  • marssfarm le 16/11/2015 : Les équations de la gravité quantique (à boucles) de Carlo Rovelli se libèrent de la notion de temps. On considère l'espace comme des particules d'espaces à l'instar des photons de lumière. Tous les phénomènes observables sont des interactions entre les diverses particules y compris ces particules d'espace – la gravité, les forces atomiques, les matière, la lumière. En des circonstances particulières le temps est une de ces interactions.

*****

les processus "boule de neige" propres à la vie    27/01/2016

On nommait eaux grasses les restes de cuisine & autres épluchures. Elles étaient vendues pour nourrir les cochons. L'habitude d'éplucher les légumes provient probablement de ce besoin d'offrir un apport en vitamines & variété aux animaux de la ferme. Lorsqu'on mange des légumes fraîchement récoltés & de culture biologique & si on n'a pas de poules à qui donner le surplus, l'épluchage est superflu, inutile, sans objet. Lorsqu'on vit près d'un carré de terre si petit soit-il, les déchets organiques peuvent être restitués au sol qui est leur destination naturelle en retour au milieu d'où ils étaient provenus.

  • Lorsque nous étions enfants, nos parents nous demandaient de terminer notre assiette & même de la saucer avec du pain. "Il y a dans le monde beaucoup d'enfants qui n'ont pas assez à manger. Il faut de ce fait ne pas gaspiller la nourriture." Saucer l'assiette présente en outre l'avantage de faciliter grandement le lavage de la vaisselle & de réduire ainsi la consommation d'eau.

Jeter à la poubelle des matières organiques qui peuvent être des nourritures ou des sources d'humus & les mêler ainsi à d'autres déchets comme les plastiques ou même des matières plus toxiques, obligera à gaspiller les uns & les autres en les brûlant en une combustion inefficace du fait de l'eau contenue dans les matières fermentescibles ou nutritives. Cela produit aussi une pollution de l'air si les déchets sont incinérés ou une pollution du sol & des eaux s'ils sont mis en décharges.

  • Il est important de ne pas mêler l'organique & l'industriel dans les poubelles afin de pouvoir recycler ce qui se peut simplement.
  • Il est essentiel de ne pas gaspiller la nourriture qui est si difficile à obtenir de la terre. Les sols de ce temps sont affamés des fertilisants que nous leur prenons trop sans leur rendre.
  • Il est vital de ne pas vivre loin d'un espace de sol où l'on peut apprendre la dureté & la joie de l'agriculture, où l'on nourrira la terre par notre présence & les déchets que nous produisons comme c'est le cas de tous les êtres.

Pollution & gaspillage sont l'avers & le revers du phénomène de rupture des chaînes trophiques vers le sol qui sont les processus natifs du recyclage. Des sécheresses & inondations résulteront de cette rupture dans la pédogenèse, du fait que les sols ne seront plus assez profonds ni assez  humifiés - forts en humus -  pour absorber les pluies & précipitations, pour les restituer ensuite lentement aux plantes, aux nappes, puis aux cours d'eaux. L'érosion & la perte des sols en est la conséquence finale qui nourrit en retour les irrégularités du flux hydrique, car les sols une fois affaiblis, l'eau s'écoule trop vite & emporte le reste.

La nourriture & l'humus naissent de la combinaison en la photosynthèse

  • de l'eau du ciel (1) inscrite en flux complexes dans les sols (5) vers les nappes puis les torrents, rus, tourbières, mares, ruisseaux, rivières, lacs, fleuves, lagunes, lagons, mers & océans (4)
  • & de la lumière du soleil (3) reçue par les plantes (2).

Gaspiller la nourriture donc revient à éroder les sols, ce qui rendra la nourriture ensuite plus difficile à produire. Ils s'agit de phénomènes "boule de neige" propres à la nature : la destruction engendre plus de pauvreté & l'économie - au sens premier du mot - induit l'abondance. A l'instar d'une boule de neige qui s'accroît en diamètre à mesure qu'on la roule, une évolution vers la fertilité, la richesse & la diversité entraîne plus de fertilité & à l'inverse toute dégradation sous l'action humaine nourrit le mouvement vers la désertification.

Les écosystèmes livrés à eux-mêmes évoluent toujours vers la richesse par accumulation de biomasse & la stabilité qu'un grand nombre d'espèces en interaction en leur sein leur confère. Nous voyons souvent en revanche que les humains peuvent appauvrir un milieu

  • par la cupidité qui nous pousse à des prélèvements sans retour (5),
  • le désir de prendre le plus qu'il est possible sans questionner les processus en cause (4),
  • la paresse mentale qui nous susurre que les nuisances par nous induites se dilueront, se résoudront d'elles-mêmes en un autre lieu, un temps ultérieur & par une autre personne possiblement (3),
  • par l'ignorance volontaire que nous nous imposons sous la pression de l'égoïsme (2.)
  • ou souvent encore l'orgueil qui nous intime à imiter les voisins en leurs actes destructeurs (1).
Myriam le 27/01/2016 : Chez moi il y a un ramassage des déchets verts mais à part la taille des arbres (et encore, j'en passe une partie dans le broyeur), je garde pour mon jardin.
  • RX le 02/02/2016 : Je suis complètement en phase avec ce texte. Ne pas gaspiller est un respect que nous devons à la nature nourricière. Aujourd'hui, nous pouvons être instruit facilement & les institutions semblent être conscientes du problème, mais il est juste dommage que l'on attende que l'écologie entre dans l'économie pour l'appliquer.

Florent : "La vie est une toile dont l'humain est un fil." : une phrase autochtone d'Amerique du nord me semble-il dont je me souviens plus en détail. Florent

  • marssfarm : Les écosystèmes livrés à eux-mêmes évoluent toujours vers la richesse par accumulation de biomasse & la stabilité qu'un grand nombre d'espèces en interaction en leur sein leur confère.

Nous voyons souvent en revanche que les humains peuvent appauvrir un milieu :

  • par la cupidité qui nous pousse à des prélèvements sans retour (5),
  • le désir de prendre le plus qu'il est possible sans questionner les processus en cause (4),
  • la paresse mentale qui nous susurre que les nuisances par nous induites se dilueront, se résoudront d'elles-mêmes en un autre lieu, un temps ultérieur & par d'autres personnes possiblement (3),
  • par l'ignorance volontaire que nous nous imposons sous la pression de la règle généralisée d'un égoïsme sans générosité (2)
  • ou souvent encore l'orgueil qui nous intime à imiter les voisins en leurs actes sans discerner s'ils sont destructeurs ou pas (1).

En les cas de milieux ruinés, la reconstruction par la nature seule est au début fort lente, suivant la courbe courante en S des phénomènes de croissance. Cette lenteur s'explique par le fait que souvent ce sont les espèces mêmes qui ont disparu & qu'il faudra un vecteur pour les réintroduire. Ce vecteur peut-être le vent ou les animaux. L'intervention humaine par la conscience & la volonté qu'elle manifeste rend possible la reconstruction d'un milieu détruit à une vitesse accélérée. La question se pose alors de la motivation qui si elle n'est que de profit à court terme risque d'entraîner assez vite un nouveau cycle de dégradation destruction. Il est donc besoin d'une action commune organisée à visée de long terme, de l'altruisme en fin de compte. Les reboisements à grande échelle ne sont réalisés qu'en cas de nécessité vitale absolue en des situations historiques précises & sous contrôle des autorités politiques. Cela se produisit au passé.

*****

18/10/2017    vie & violence

Le désir de se protéger de la violence du monde est une autre forme très subtile de la violence. La non-violence vraie consiste à faire le bien autant que nous le pouvons en demeurant complètement vulnérables. Alors tant que nous vivrons par grâce nous pourrons continuer à agir à cela. Et lorsque la vie nous sera ôtée, ce bien accompli demeure. Le mal est une illusion. Le bien est le pilier de toute vie valant d'être vécue.

---

  • BG le 20/10/2017 : Hélas j'ai vraiment du mal avec la violence & la folie des hommes! Je reviendrais longuement très bientôt dans ton univers où la nature est si bien expliquée.

RX : Et les gens violents vont prétendre que leurs actes sont faits pour régler les problèmes... problèmes qu'ils créent eux-mêmes.

  • MF : Et le cycle se poursuit car ta poussière se répandra et selon ce que tu auras cultivé, elle donnera des fruits qui pourront donc être bons à la santé de ceux qui s'en nourriront.
*****

Voir & agir - To perceive & then act    07/10/2016

  • Florent le 25/09/2016 : I think that the low people are more powerful than elites. But the low people have not enough insight about discernment. And that is why elites can impose on the people the revolution against Louis XVI or the one in 1968 or any else, from inside or outside the State.

marssfarm : Please Florent, would you be kind enough to translate your thought into French? Thanks a lot.

le 04/10/2016 : Yes Florent, ordinary people should be really powerful. This can happen on three conditions. First that we develop our insight or discernment. With the help of this ability we could then see the way we could go & the afferent possibility to unite. Then to unite would lead us into acting together in the chosen direction.
In truth those three movements already enfold but in the invisibility of the Self.
In this era of falsity, the supposedly elite try in many a way to blur & obliterate our capacity to perceive what is to be done for the common welfare. They do this in order to increase their own power. They use for this purpose firm advertising & political beliefs propagated by the mass-media.
The word elite originally described somebody elected on their capacity to view & vise the aim toward which society could & should evolve. Today's elite are selected mostly on academic patterns. But in real life, an uneducated person can be much wiser than a bachelor or a doctor. To produce a good leadership, our leaders must come from all walks of life & not only from universities. That is why education of every children is so important for our emancipation.

  • Florent :Thanks about your answer - pour traduire, je disais que le peuple à lui seul avait plus de pouvoir que l'élite, mais il a besoin de discernement pour agir. Sinon les élites font agir le peuple là où ils veulent les amener.So I agree about what you say. The "turn" begins inside our mind before and really in the world in a second time. I also agree that we must be careful about fear and negativity that medias make us believe in. We are the sunshine ourselves. Wait and see...

marssfarm : My parents did not let their children decide anything. There was nothing at all to decide : life was set on its way like a train on a railway. Since I left home I have been spending most of life & efforts in trying to acquire this so precious quality of discernment. As a result my life is on an overall estimation a wholesome failure. The ability of discerning what we should do or not must be developed from the youngest age. There lies the key of success.

07/10/2016 : There is a second quality needed to act & lead an accomplished life. It is the quality of will power. Will power however is mysterious for if the discernment was right in the first place, the need to do what is right overtakes us so strongly that in such cases, the right action unfolds on its own, generating its own energy, & therefore there is no will power to apply to the situation. In the continuation of a work however, obstacles are due to appear & to overcome those, forbearance, perseverance or fortitude are needed. They manifest the will to continue, carry on without wavering or wandering in every unset direction.

  • 07/10/2016 : Bonjour a vous. Je cherche a planter des Acacia morishima dans notre petite ferme où nous avons commencé a faire nos butes de permaculture l'an dernier. Je ne trouve pas des morishima. Sauriez vous ou acheter des jeunes plants? Je fais beaucoup de boutures avec succès et il me faut au moins un jeune plant pour commencer... Amicalement.

Le robinier faux-acacia - Robinia pseudoacacia - peut convenir, ainsi que le févier d'Amérique - Gleditsia triacanthos. Il existe aussi en France des plantes nommées mimosas qui sont en fait des Acacias. Pour ce qui est du morishima, il faut chercher vers le sud. Essayez de contacter Panos Manikis à Edessa en Grèce. Je pense qu'il pourra vous procurer des graines ou des boutures. Les aulnes enrichissent le sol en azote également mais ne se plaisent vraiment qu'en bord de cours d'eau. Bien à vous.

  • 11/10/2016 : Pour développer le discernement qui est tout en même temps volonté, il nous faut adopter une discipline. Cette dernière commence par la respiration (2) & se continue par l'alimentation (3). Elle est motivée par une perception (1). Plus tard elle induira une sage utilisation des sens (5) & partant des émotions (4).

12/10/2016 : Fukuoka était un de ces perdants magnifique que les Japonais vénèrent. Il préconisait le non-faire en agriculture. Le danger du non-faire est de sombrer dans la paresse, l'inaction ou la paralysie.

  • L'inaction (5) en sa forme vraie est l'expression de l'ignorance ou de l'égoïsme qui en est habitude ou paresse mentale.
  • L'action (3) est une forme plus noble de l'être que la paresse.
  • Elle nait du désir d'être (4).
  • Une valeur d'équilibre (1) s'exprime lorsque nous agissons en mesure & prise de conscience,
  • voyant d'un même regard (2) ce qui justifie l'acte tout en percevant son effet.

Cette force d'équilibre est déjà le non-faire où l'ego s'efface au bénéfice du commun. Chez l'humain, ce troisième stade d’équilibre peut être dépassé en une quatrième forme de l'être qui n'a pas de nom. On la nomme juste "quatrième".

  • Florent le 20/10/2016 : and patience too!

marssfarm le 20/10/2016 : Oui, la patience. La fortitude est un mot ancien à ce jour délaissé. Il désigne tout à la fois la force d'âme, la persévérance dans l'adversité, le courage d'endurer la douleur & l'échec sans varier d'objectif à tout bout de champ, en vue en fin de compte de porter & supporter un projet & les personnes qui y sont associées. En Anglais ou peut le traduire par forbearance, le courage d'endurer.

  • marssfarm le 20/10/2016 : La pomme est un des meilleurs aliments à condition qu'elle ne soit pas traitée.

Les pommiers du Kazaksthan étant des arbres forestiers, ils ne connaissent pas la maladie.
Les maladies des plantes ont pour causes :

  • un excès de sélection orientée (1) vers le volume plus qu'une réelle qualité nutritive,
  • une inadaptabilité conséquente au lieu (2) du fait de la pauvreté génétique ainsi induite,
  • une correction des excès climatiques subis (3) afin de stimuler une adaptation nouvelle,
  • les tailles, greffes & tontes qui détruisent l'architecture & le cycle du végétal (4)
  • & l'export des micronutriments ou minéraux du sol (5) par des récoltes & façons culturales excessives.

*****

 

4

72j5N01 Aspirer au ciel. / Changement & Adaptation 12X

Publié le 05/10/2025 à 08:32 par marssfarm Tags : negentropocene fukuoka a university for trees agrinature marssfarm
72j5N01 Aspirer au ciel. / Changement & Adaptation 12X

Un érable croît dans la roche à Vernoux-en Vivarais. L'arbre ici tient le talus - mais si on le laissait trop grandir, il risquerait à l'inverss de l'ébouler. C'est un paradoxe surprenant aux néophytes qu'il faille couper de temps en temps un arbre pour en prolonger la vie. Les érables sont des arbres discrets au sens où ils ne forment pas de peuplements et pour cette raison employés en ornement. Leur écologie comparable à celle des frênes consiste à occuper les coupes, clairières et friches au moyen de eurs fruits ailés car ils peuvent pousser en tout types de sols. Ils n'atteignent cependant une croissance rapide et un diamètre conséquent qu'en des sols neutres et profonds.  Leur bois était d'usage précieux et recherché avant la disparition de l'artisanat du bois. On peut en boisement d'un terrain, semer les di-samares des érables qu'ils produisent en grand nombre et en jeune âge avec un taux de germination supérieur à 1%, ce qui est déjà beaucoup en comparaison d'autres espèces. 

*****

Lorsqu'un peuplier sent de ses feuilles grignotées par quelque chenille, il produit force tannins qui rendront son feuillage amer et très indigeste. Les tannins sont des conservateurs. Et les peupliers voisins procèdent à l'identique. A ce jour le mode de communication n'est pas connu. Etant données la grande extension horizontale des racines traçantes des peupliers, la grande capacité de ces arbres à la multiplication végétative en boutures et drageons notamment et l'immense prolongement de toute racine par des filaments de mycélium, il est fort probable que la communication entre eux existe dans le sol. On parle du microbiote sol. Ce microbiote est partagé. Comme le microbiote intestinal humain il participe en grande part au comportement par le truchement des humeurs, du ressenti, de l'adaptation à ce qui est, les êtres proches, les transformations constantes du milieu et les données climatiques constamment nouvelles. Le changement constant est une définition de la Nature au sens physico-chimique du terme. Les virus en sont les champions. L'adaptation aux changements constants est une définition de la vie. Les bactéries en sont les championnes. Mais le mental, outil préféré de l'ego, cherche la stabilité où il espère prospérer.

*****

Aspirer au ciel. *

  • Ainsi sont les arbres s'élevant sans répit.
    Ainsi sont les fleurs semant aux quatre vents.
    Ainsi sont les cœurs aux dialogues de silence.
    Ainsi vont nos pleurs qu'un Souffle tôt sèche.

* des synonymes de "ciel": l'espace (1), l'éther (2), le xylème (4), la lignine (5), l'humus (3).

410

72j5N11 l'idée d'intelligence humaine exclusive concurrencée

Publié le 11/11/2025 à 11:34 par marssfarm Tags : negentropocene a university for trees agrinature marssfarm fukuoka
72j5N11 l'idée d'intelligence humaine exclusive concurrencée

Ce vieux noyer isolé est ceint d'une clôture. Il était courant jadis qu'un enfant de la fratrie hérite du noyer tandis que l'autre héritait du champ - un arbre seul valant autant que toute une parcelle.

*****

l'idée d'intelligence humaine exclusive concurrencée en même temps par l'I.A., les plantes et les animaux...

  • Nous avons trop attendu pour cueillir les pommes hautes du pommier et les noix du noyer. Tombées au sol, elles n'y restent pas longtemps ici : la faune pullule bien que discrète, nocturne. Les animaux devinrent nocturnes afin d'éviter les humains. (On trouve aussi des noctambules dans les boîtes de nuit pour la même raison.)

Les membres de la faune surveillent notre emploi du temps et nos routines avec la précision d'un coucou suisse et demeurent prompts à prélever toutes les ressources en nourriture que les humains introduisirent et cultivent. "Aux points où l'odeur humaine est détectée, on peut trouver du danger mais aussi et surtout des denrées hors de l'ordinaire qui nous permettent d'agrémenter notre diète monotone."

  • Et qui plus est les animaux se transmettent l'info par des mécanismes que nous avons difficulté à admettre parce qu'ils challengent notre accès que nous voudrions exhaustif à l'intelligence - afin de pouvoir continuer à exploiter la nature - plantes et animaux - sans vergogne.  Le deux hivers derniers un loup fut de passage. Il ne resta pas.

Les plantes et arbres eux aussi apprennent à nous connaître et à s'adapter à nos idiosyncrasie et actes standardisés. Des espèces d'arbres apprirent à endurer les tailles. Les herbes s'adaptent vite si un paysan ne varie pas ses modes culturaux.

Une infime partie des graines ainsi subtilisées germeront, oubliées, loin du pied mère. C'est supposément en ce but d'assolement et rotations que les graines et fruits nutritifs furent inventés par des plantes il y a fort longtemps dans les temps géologiques - car le plus souvent une espèce donnée se régénère difficilement sur un même lieu à cause de la spécificité

  • primo de ses besoins particuliers en oligo-éléments
  • et secondo l'accumulation dans le milieu de toxines elles aussi particulières.

La règle de migration est générale.

La territorialité est l'exception - toujours temporaire.

Il est difficile à qui ne les observe pas journellement de même imaginer les plantes comme des êtres mobiles, qui se déplacent. Elles dépensent une grande énergie et beaucoup d'inventivité à migrer. Elles sont à l'inverse de leur apparence immobile les plus actifs parmi les vivants car puisant leur énergie directement aux puissants rayons solaires. Cette lumière captée de son étoile par les végétaux fait de la planète bleue-verte un lieu unique dans l'immensité d'un univers dont la dimension dépasse les imaginations les plus hardies.

  • Les plantes, arbres et algues sur les deux tiers de la surface continentale - le reste étant des déserts et autres surfaces anthropisées - et toute la surface aquatique en captent 1% tout au plus.
  • Les panneaux photo-voltaïques peuvent se saisir de 10% de cette puissance formidable.

Quant aux Passivhaus et autres bâtiments bioclimatiques, si l'on en entend parler, celles ceux qui en virent de leurs yeux ne serait-ce que dans les medias se comptent sur les doigts d'une main de par le vaste monde. Les humains sont écolos dans leurs têtes et en paroles mais démontrent une carence en actes. Oui: lorsque les plantes, algues et arbres agissent, produisent, fabriquent, maintiennent la biosphère, nous humains sommes par nature des consommateurs. Pour le, reste nous parlons de faire le bien.

570

72j5N411 Gaïa se met en boule: Dieu lui-même doit agréer.

Publié le 31/05/2025 à 11:53 par marssfarm Tags : neguentropocene agrinature marssfarm university for trees fukuoka
72j5N411 Gaïa se met en boule: Dieu lui-même doit agréer.

dialogue d'une vigne euro-américaine et d'un pommier céleste : elle produit déjà des grappes car est un plant greffé ou né de bouture et s'élance pour s'agripper à la branche, étant une liane sans tronc, une épiphyte devant s'accrocher aux arbres pour s'élever.     (e6A - les 6 modes d'Action des plantes)

*****

Si Gaïa la Terre se met en boule, le Créateur lui-même devra agréer.

  1. A la genèse le Dieu-jour-clarté-ouverture créa une Terre plate :
  2. il n'y régnait pas de nuit, ni d'hiver, de nord, de froid, de races ou de sexes (4) -
  3. seulement un printemps, un matin, des enfants et des arbres sous le Ciel (1).
  4. Mais auparavant aux tous débuts de l'univers,
  5. Cela avait commencé avec des ondes :
  6. la lumière (3), le magnétisme, les particules (2), la gravitation (5).
  7. Obéissant à ces lois premières, la planète se mit en boule.
  8. Et le grand Architecte vit qu'elle avait raison.

*****

Pourquoi les personnes supposément intelligentes ne savent-elles plus parler sans lire ?  Parce qu'elles ne le sont pas.  L'intelligence suppose une pratique.  Idolâtrer des textes au mépris des actes n'est pas intelligence, car cela nous coupe de la vie.  Il y a une deuxième raison pour laquelle la parole libre nous effraie : tout est désormais enregistré et, par le truchement des algorithmes informatiques la trace peut en être retrouvée facilement et longtemps après.  Cette société trop mentale nous terrifie : les machines et les critiques y ont pris le pouvoir.

  1. Créer, inventer, agir sont par force, par nécessité des modes dangereux, demandant courage, effort, persévérance, persistance, endurance, vision et espérance.
  2. La critique appartient à la catégorie de l'inertie, l'ignorance, le confort, le conformisme (5).
  3. L'action (3) est supérieure à l'inertie, ne serait-ce qu'en son mouvement qui est la vie même.
  4. Mais l'équilibre (1) est supérieur à l'action qu'animent souvent les passions (4)
  5. parce qu'il demande compassion, mesure (2) et discernement (0).
  6. Au-delà de l'équilibre existe donc l'humain (0).
  7. Et au-delà encore, le divin réalisé, donner sans attente, sans attendre (00).

*****

Aum-nid si ans : la persévérance est refuge.    04/11/2024

Enfant qui veut tout savoir.
Adulte qui croit tout savoir.
Sage qui ne sait rien.

  • L'AUM son de création, habite le nid Yoni - la nature avec le temps.

"Have faith and patience. Then I will be always with you wherever you are."

*****

Février 25: voir importe et influe sur ce qui est.    28/01/2025

j5N Février 25: voir importe et influe sur ce qui est. 4p0
  • L'alignement est seulement optique, pas orbital.
    Vénus et Jupiter nous élèvent au Ciel, à l'abondance, au partage.
    Mars et Saturne nous attachent à la Terre, la guerre, le temps.

*

  • parade du 21 au 25 janvier de six planètes : Mars, Vénus, Jupiter Saturne Uranus Neptune
  • idem le 28 février : avec Mercure du nord est vers le sud est.

*

  1. Jupiter et Vénus, les deux planètes bénéfiques ont deux diamètres apparents proches.
  2. De même Mars et Saturne, les deux réputées maléfiques.
  3. De même le Soleil et la Lune, les deux astres décrivant la personnalité.
  4. Quant à Mercure, Uranus et Neptune, les trois planètes du psychisme, on ne les voit pas 
    1. la première est trop proche du soleil et les deux autres, trop éloignées.
    2. Et Pluton est plus lointaine que Neptune et plus petite que la Lune
      1. et avec un satellite presque aussi .gros qu'elle. Elle est la première des planètes naines de l'immense ceinture de Kuiper qui en compte au moins deux cents. Et il pourrait exister parmi elles une vraie planète plus massive que la Terre, mais à ce jour pas déjà découverte.

Les astronomes emploient plutôt "parade."

"Alignement des planètes" est un terme d'astrologie, repris par atavisme en psychologie, et partant par les journalistes qui sont en grande majorité des littéraires ou des diplômés des sciences humaines plutôt que des sciences naturelles ou physiques.

En utilisant "alignement" plutôt que "parade" on déforme l'info. C'est une pratique journalistique courante. En astrologie un alignement des planètes suppose des événements mondiaux extraordinaires. En psychologie-sociologie, cela désigne un «kairos» , un instant d'opportunité à saisir.

 

  Uranus est Ouranos, le Ciel dans la mythologie grecque.  Sa découverte le 13 mars 1781 précède les révolutions.

  Neptune est Poséidon, l'Océan.  Sa découverte le 23 septembre 1846 précède la naissance de Freud le 6 mai 1856.

  Pluton est l’Hadès, les Enfers.  Sa découverts le 18 février 1930 précède les bombes sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945.

 

En astrologie indienne seuls trois astres sont satviques ou bénéfiques : notre étoile, notre satellite et la planète géante gazeuse Jupiter dont la masse représente 71% de la masse totale des planètes - une masse telle que la position du soleil en est visiblement affectée et qu'elle  organisa les orbites de toutes les autres. Le Soleil indique la lumière, l'énergie, le rythme, le cycle, l'intelligence, la créativité, la générosité, le don. La lune indique le mental sensible, le foyer, le centre psychique, la maternité divine, la charité. Jupiter indique l'expansion personnelle et sociale. Michel de Nostredame prédit l'avènement d'une époque nouvelle débutée lors de l'éclipse totale visible en France le 11 août 1999. C'était l'anniversaire de Marie mère de Dieu et le cinq-millième anniversaire de l'Avatar de l'âge du bronze. Ce fut aussi une époque de grandes tempêtes sur Jupiter.

*****

le blé du pain, le blanc du lait    18/10/2024

j5N le blé du pain, le blanc du lait / 4p1

la prairie-céréale et le drainage d'irrigation de pédogenèse il y a 12 ans quand l'hiver existait encore

*****

  1. Ce déluge débuta avec la reprise des hostilités en Palestine,
  2. il y a un an et onze jours.     Vent d'ouest en géopolitique.
    Et l'année précédente c'était le début de la guerre d'Ukraine
  3. pour une sécheresse sans précédent.     Vent d'est.
  4. Le Ciel tente de nous dire quelque message d'importance :
    "De toutes vos bombes Je n'ai que faire, car quelque soit leur nombre de mégatonnes,
  5. et quelque soit la distance qu'elles parcourent, elles finissent toujours pas retomber
  6. sur votre Terre, sur votre tête pour la détruire, pour vous détruire.
    Et quelque soit votre puissance nucléaire en gigatonnes de gigatonnes,
  7. vous dépendrez toujours du Ciel pour votre subsistance :
  8. le blé du pain, le blanc du lait.
    Dans tout l'univers vous n'êtes qu'une poussière.
  9. Depuis Sirius en la constellation du Chien, la différence de couleur de peau
  10. entre un Juif et un Palestinien ne se voit pas et la différence de prononciation
  11. entre le russe et l'ukrainien ne s'entend guère.
  12. L'épaisseur de sol vivant n'est que d'un mètre tout au plus.
    Et celle de l'atmosphère respirable deux kilomètres au maximum.
    Et vous vous battez pour peindre une carte en rouge ou en jaune.
    Le rouge du sang des petits. Le jaune des bombes au phosphore,
  13. et des traitres à leur nature, à leur culture.
  14. Netanyahu nain de pacotille veut agrandir son pays
  15. large comme un mouchoir de poche.     Il est tout prêt
  16. à payer d'un million de morts, un mètre carré de terre stérile.
  17. Et Poutine géant aux pieds de plomb veut agrandir le sien
  18. déjà plus vaste que l'horizon. conquérir d'autres terres à blés
  19. pour quelques kopecks de plus.     Les deux sont au pouvoir
  20. depuis des lustres, bien avant notre naissance.
  21. Deux tyrans jumeaux.
  22. Tuez-vous aussi longtemps que vous le voudrez.
  23. La haine a-t-elle un tombeau où dormir ?
    Mais souffrez que moi le Ciel je marque mon désaccord,
  24. faisant la grève du temps,
  25. vous offrant une météo inqualifiable, incertaine, haïssable -
  26. comme une réponse de désapprobation de votre berger
  27. au troupeau humain désemparé de son cœur."

 

Sirius is the brightest star in the night sky. Its name is derived from the Greek word Σείριος (Latin script: Seirios), meaning lit. 'glowing' or 'scorching'. The star is designated α Canis Majoris, Latinized to Alpha Canis Majoris, and abbreviated α CMa or Alpha CMa.

*****

Entropy conservation synergy convergence exception  17/10/2024

j5N 3p1* entropy conservation synergy convergence exception
  • L'ortie dioïque ne pique pas si on la caresse -
  • comme beaucoup d'entre-nous sauf la belle rose.
  • (eiA - les Interactions des plantes)

*****

j5N p0 - hyperbole

hyperbole

la surface 1 entre 1 et e

  1. La règle des 37% permet de faire un choix
    1. en écartant les 37% premiers d'une liste -
    2. puis opter pour le premier choix qui les surpasse.
  2. Ce pourcentage est l'inverse 1/e du nombre e
    1. dont le logarithme naturel est égal à 1.
  3. Tu aimeras à rappeler ta quantité à beaucoup de docteurs aimés :
    1. e = 2.7182818285 : c'est un nombre sans fin égal à environ 2.71828.
    2. (Notez que si l'on additionne ces 6 chiffres on obtient 28, soit 10, soit 1.)
    3. e = 1/1 + 1/2 + 1/6 + 1/24 + 1/120 etc... jusqu'à l'infini.
    4. L'aire située entre une hyperbole et l'axe des abscisses entre 1 et e est égale à 1.
  4. Pour pouvoir appliquer cette règle il faut d'abord fixer une limite :
    1. combien aurons-nous de choix potentiels ?
  5. En cela est la limite de la méthode puisque fixer cette limite
    1. est forcément une spéculation, demande un discernement.
liste 37% choix à
1 0 1  
2 1 2  
3 1 2 3
4 1 2 4
5 2 3 5
6 2 3 6
7 3 4 7
8 3 4 8
9 3 4 9
10 4 5 10
11 4 5 11
12 4 5 12
13 5 6 13
14 5 6 14
15 6 7 15
16 6 7 16
17 6 7 17
18 7 8 18
19 7 8 19
20 7 8 20

*****

  • Entropie Conservation Synergie Convergence Exception
j5N Entropie conservation synergie convergence exception p1*

Voici un semis de chênes rouges et châtaignier dans l'herbe en seconde année. Cette année les chênes rouges - ainsi que d'autres essences - se parent de pigments changeants pour s'adapter à une météo équatoriale qui n'avait pas été vue ici depuis 15 millions d'ans. Ils adoptent une croissance extraordinaire qui rappelle leur origine : le genre Quercus est natif de Borneo / Kalimantan, une île Pacifique traversée par l'équateur. Selon Yves Coppens, l'Europe du Sud va redevenir une zone tropicale comme il y a 15 millions d'années à cause du réchauffement global. (0Af - l'Agroforesterie éternelle : règle 1)

*****

  • 1 entropie conservation 3 synergie convergence 5 exception

Les cinq lois de la nature  sont :

  • (1) l'entropie : Tout système sans apport extérieur d'énergie tend vers le désordre. De la loi de Carnot il découle que la planète Terre un lieu tout à fait unique dans l'univers.

David Elbaz propose de remplacer celle loi de Carnot par une loi de multiplication des photons qui peut s'appliquer à tout l'univers et explique pourquoi la vie biologique en est un aboutissement. Carlo Rovelli explore ce sujet, bien que pour l'heure son propos soit encore bien au-delà de notre compréhension, humains ordinaires.

  • (2) la loi de conservation de Lavoisier : Il n'existe que des échanges d'énergie (3) et matière (5).

Poursuivant cette description révolutionnaire des phénomènes physico-chimiques, Einstein suggéra :

  1. qu'énergie et matière,
  2. ou pour le formuler autrement, ondes (1) et particules (4),
  3. ou encore le temps et l'espace

ne sont que deux manières différentes de décrire une seule réalité, mais qui ne s'appliquent plus à l'infiniment grand ni à l'infiniment petit.

  • (3) la loi biologique de synergie qui est tout à la fois concurrence et entraide.

La sélection naturelle et la sélection par les humains lorsqu'ils elles s'en inspirent découlent de l'application de cette loi. En offrent d'autres exemples les processus en "boule de neige" ou cercle vertueux - ou à l'inverse cercle vicieux lorsque sous une impulsion humaine non maîtrisée - au sens d'une maîtrise : non pleinement consciente - observés en un écosystème ou dans la dynamique d'un groupe. L'axiome "la fonction crée l'organe" en est une extension.

  • (4) la loi de convergence des extrêmes : elle définit par exemple

que la forme somatique d'un être peut dépendre parfois plus de son milieu de vie que de sa génétique

ou que le climax d'un sol est gouverné en plus forte influence par le climat que par la roche-mère.

Le fait de perdre ses feuilles pour un arbre peut être une adaptation au grand froid (3) ou à l'aridité (4). Pourtant il est des conifères à feuillage persistant parmi les essences trouvées tant dans la taïga qu'en méditerranée. Cette loi de convergence des opposés s'observe aussi notamment en psychologie, en politique, en sociologie.

  • (5) la loi de l'exception : A toute règle générale que nous pouvons observer, il existe des cas d'exception. Il est dit que "l'exception confirme la règle" justement par son caractère exceptionnel.

Le Vercors est un massif calcaire et le châtaignier craint le calcaire. On trouve pourtant en Vercors un châtaignier parmi les plus vieux de France. L'exception peut concerner une espèce ou un individu au sein de l'espèce, ou une séquence dans le temps ou l'espace. La notion d'espèce est elle-même définie par nous humains, mais dans la nature, chaque individu est d'une part unique (2) et d'autre part en transformation permanente (3) :

  • il y a partout et toujours permanence de l'impermanence.

Le volume d'une substance augmente avec la température. Mais il existe quatre exceptions à la règle, dont la plus fameuse est l'eau. Et cette rare exception de l'eau définit toute la météorologie, la climatologie et une grande part de la géologie. L'eau est le corps physique le plus abondant dans l'univers où on le trouve presque toujours sous sa forme glace. Mais sur Terre paradoxalement

  • l'eau est rare (5) en proportion comparée,
  • en grande partie sous sa forme liquide (4)
  • et de plus il existe une infime partie de cette eau liquide sous sa forme douce (3), c'est-à-dire relativement pure.

Ces trois exceptions remarquables concernant l'eau de la Terre sont très liées à l'action constante, persévérante, continue, généreuse, dynamique des algues (3), plantes (2) et arbres (1).

Au prochain verglas, souvenez-vous que si la glace glisse, c'est à cause de ce caractère unique de l'eau!

*****

Ne pas mépriser l'urine, la versant à la m... mer!    16/03/2025

11p prairie céréale 2 Semer les céréales

trèfles blanc nain & hybride après la moisson - avec diverses herbes.  On aperçoit un lotier.

couvert de 4 5èmes / azote / solstice date ev nc dd ms / semis direct soja / adventices / prairie-céréale

  • la céréale & les trèfles - cereals & clover

Avant d'envisager un semis de céréale, les trèfles & autres fabacées doivent couvrir les quatre cinquièmes du sol au moins après moisson.  De deux à quatre fauches à quatre pouces de hauteur d'août à octobre nous conduiront à une couverture complète.  Utiliser ensuite un semoir direct.  Ceux qui n'en disposent pas pourront scalper le sol avec un outil patte d'oie avant le semis.   J'envisage cette année sur les parcelles de couverture de trèfle inférieure de semer après scalp du sol un mélange de trèfles annuels & pérennes, de luzernes, minette, lotier, sainfoin, gesse, lentille & moutarde, caméline, chou ou radis fourrager. Les brassicacées vont aider à couvrir le sol, puis geler l'hiver venu.  Début octobre, semer la céréale à la volée en grande densité en direct avec un semoir ordinaire dans ce mélange après avoir scalpé le sol en bandes étroites.  En Limousin, nous devons semer en sur-densité pour compenser les pertes dues aux gels répétés d'hiver - d'où l'intérêt d'une semence paysanne peu onéreuse.  Fukuoka roulait les semences de blé & trèfle en boulettes d'argile - nendo dango - & les semait une quinzaine avant moisson dans la céréale précédente. Nous tenterons un semis de seigle sur quelques parcelles fin juillet avant la moisson d'août.     (cPc - la Prairie-Céréale : Fabacées & Poacées / légumineuses & graminées)

*****

Ne pas mépriser l'urine : ne pas la verser à la m... mer !

  • L'urine, ce nouvel or jaune / 3 mars 2025 / La Terre au carré

"Notre fumier est or" écrivait Victor Hugo dans les Misérables, regrettant que l'on "balaye à l'abîme" les urines. Un siècle et demi plus tard, le tout-à-l'égout et les stations d'épuration ont banalisé le rejet de nos déjections. Pourtant, l'or jaune pourrait bien devenir l'engrais de demain...

  • Fabien Esculier, chercheur à l’École des ponts et Chaussées, ingénieur des Ponts, des Eaux et des Forêts, coordonnateur du programme de recherche et action OCAPI (sur les systèmes alimentation/excrétion et la gestion des urines et matières fécales humaines).
  • Le plus avantageux des fertilisants

L’urine est composée à 95% d’eau. Dans le résidu d’urée restant, on trouve environ 46% d’azote. L’azote est un facteur de croissance très important pour les plantes. Également riche en phosphore, potassium, fer, magnésium, calcium, zinc, cuivre, l’urine est ainsi un fertilisant particulièrement équilibré.

L'intérêt principal est que cette matière permet une circularité presque totale : la nature se nourrit de l’azote du sol, produit des protéines dont nous avons besoin et, une fois ingérées, nous les évacuons et elles peuvent enrichir les sols à nouveau. Sur une année, on peut fertiliser l’équivalent de 500 m carrés de cultures avec l’urine d’une seule personne !

C'est pour cela que, de l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle, les déjections humaines et animales sont collectées puis revalorisées en retournant au champ. Les paysans se rendent dans les villes non seulement pour vendre leur production mais aussi pour récupérer les précieux engrais produits par les habitants ! C'est une économie vertueuse à part entière.

image missing

Quand la laine de brebis devient engrais

  • L'urine ressource, fertilisant, devint déchet au nom du "progrès".

Mais, au cours du XXe siècle, le paradigme change et la valorisation des excrétions ne représente plus qu'une simple alternative voire une méthode ancestrale désuète. Le progrès s'installe, prenant la forme de chasses d'eau et de réseaux de canalisations. La linéarité du processus s’impose, écrasant la circularité d’un modèle traditionnel vertueux.

En 1913, le procédé chimique Haber Bosch qui permet de synthétiser artificiellement l'azote est mis au point. On commence alors à se détourner des engrais naturels. En assurant désormais la fabrication d’engrais à partir de ressources fossiles, les urines deviennent inutiles, voire une véritable contrainte à gérer pour les collectivités.

Les eaux usées, ainsi déversées dans les rivières entraînent la dégradation de la qualité de l’eau. Des stations d’épuration sont alors conçues et déployées pour traiter ces eaux usées et limiter la pollution des cours d'eau. Mais, dans ces usines, les matières intéressantes sont trop diluées et il devient impossible de récupérer les nutriments qu’elles contiennent à ce stade de la chaîne.

  • Indépendance et sobriété

Le réemploi des urines humaines est un sujet de souveraineté très fort du point de vue agricole et alimentaire mais également au regard de notre indépendance face aux énergies fossiles. L’autonomie de la France en azote est d’à peine de 10%, le pays importe énormément et, depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine en 2022, les prix de l’azote ont été multipliés par trois ou quatre et fragilisent les fermes installées en conventionnel.

Il y a également urgence pour le phosphore dont la pénurie est annoncée d’ici 2030. Enfin, les économies d’eau et d’énergie seraient indéniables car le coût du traitement des eaux usées est considérable.

image missing

Les derniers "écureuils" de l'A69 et la révolution en marche du pipi

  • La recherche réhabilite cet engrais naturel

Fabien Esculier est le coordinateur d'Ocapi (Optimisation des cycles Carbone, Azote et Phosphore en ville), un programme de recherche porté par le laboratoire LEESU (Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains) de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Lancé en 2015, Ocapi, est l’un des premiers programmes académiques dédié à la valorisation des matières fécales et des urines pour en faire de l’engrais. Ce programme expérimente la fertilisation au lisain sur des parcelles de blé, à Champs-sur-Marne (77) et travaille en lien avec une boulangerie qui produit du pain et des biscuits “Biscodors” avec leurs récoltes.

Les techniques de collecte des urines - à l'instar des toilettes à séparation d'urine - existent déjà et se répandent progressivement :

"La séparation à la source dans la gestion des excrétions humaines a connu un important développement ces dernières années. Elle se déploie à de multiples échelles et dans des contextes très variés, depuis les microfilières citoyennes jusqu’à l’échelle de quartiers entiers, comme dans l’opération Saint-Vincent-de-Paul en construction à Paris, où la collecte de l’urine de l’intégralité du quartier, et sa transformation en engrais, est prévue. Ce déploiement à plus grande échelle rencontre encore de nombreux freins : d’abord, une méconnaissance du problème et des alternatives ; ensuite, des coûts d’apprentissage, et organisationnels et un déplacement des légitimités. Ces freins seront d’autant plus facilement levés que nous saurons engager, à grande échelle, une transformation de l’organisation de notre société pour le respect des limites planétaires et de la justice sociale. Au moment où nous sommes collectivement au pied du mur, créons les conditions pour que puissent s’épanouir les tentatives de recherche-action transdisciplinaire, et que se réalisent effectivement une transformation culturelle de nos interdépendances et une authentique transition socio-écologique."

  • Esculier est co-auteur avec Emmanuel Adler du livre Des immondices aux biodéchets, Presses des Ponts, 2024.

Il travaille avec le RAE (Réseau de l’Assainissement Écologique), l’ARCEAU (Association Recherche-Collectivités dans le domaine de l'eau en Ile-de-France) et avec l’association Circulus dont la création du spectacle Humus Humains  fait" découvrir de façon originale le circuit des nutriments à travers l’espace et le temps."

Ne tirons plus la chasse ! Nos déjections au secours des sols  / l'agronome Christophe Gatineau / éditions Ulmer.

edited from https://www.franceinter/

*****

Partout résident potentielles vérité bonté & beauté.   18/05/2025

wj5N Partout résident potentielles vérité bonté & beauté. p0

Voyez ces chênes rouges en mai de leur deuxième année :  l'un d'eux se colore de roux, exprimant en cela une différence en son comportement.  Ces arbres sont encore petits car semés en un sol lourd. En sol franc l'espèce s'élève d'un mètre par an dès la première année.

  • La phylogénie enseigne que toutes les plantes terrestres proviennent des algues vertes après sortie progressive des océans et lagons. C'est pourquoi si elles transpirent l'eau du sol le jour, elles savent en récupérer la nuit une grande part en vesprées et rosées, buvant au sens propre la rosée par leur feuillage. C'est pourquoi même une pluie infime ou une simple brume importent participent aux flux hydriques permettant la vie, la croissance, l'activité ou la survie des végétation. Ainsi furent décrites les forêts de nuages ou les fleuves de nuages.

Ces deux processus - transpiration et rosée - cessent en période de sécheresse, quand tant le sol que l'atmosphère ont perdu leur eau. Les plantes et arbres lors ne photosynthétisent que peu ou plus. Mais dans une partie des déserts chauds, les nuits peuvent être froides et ainsi précipiter une part de la vapeur d'eau aérienne que les rares plantes sauront capturer.

*****

  1. En tout résident potentielles
  2. Vérité, Bonté, Beauté -
  3. Être, Conscience, et Joie sans objet.

*****

En prenant une photographie chaque minute d'une plante nous verrions sa transformation rapide, signe d'une sensibilité et d'une adaptabilité extrêmes.  Les plantes les plus modernes dans l'histoire de l'évolution sont plus spectaculaires et notamment celles disposant de feuilles composées  - les fabacées en particulier - dont elles peuvent orienter les folioles à chaque instant

  • pour mieux capter la lumière ou à l'inverse s'en protéger ainsi aussi que de températures trop extrêmes.

Les arbres par définition très exposés au rayons solaires utilisent également des pigments de toutes les couleurs, soit pour accroître leur captation, soit pour à l'inverse la réduire. Ces phénomènes se manifestent beaucoup au printemps et en été - de février à mai surtout.  Les chênes d'Europe et les conifères qui sont des survivants de l'ère glaciaire expriment moins ces changements dans leur feuillage au début de l'automne, l'août, l'aoûtement, la "sortie" de saison, au temps de la canicule quand le soleil côtoie Sirius de la constellation du chien.  Lors ils concentrent leur attention à endurer la grande chaleur et dans le même temps à approfondir leurs racines et maturer leurs graines et fruits.

Mais lorsque les sujets de ces espèces anciennes en côtoient d'autres d'espèces plus jeunes, on peut les observer plus expressifs, obéissant ainsi au mode premier nommé mimétisme.

  1. La forme exprime le terroir.
  2. Cette loi générale nous étonne et ainsi confère beauté, bonté et sagesse à ce monde terrestre.
  3. Peut-être est-elle la seule  sagesse, bonté, beauté.
  4. Écrite à l'université qu'est l'univers,
  5. dont chaque être figure un livre, une œuvre, un tome, un ouvrage.

(j5N les 5 lois de la Nature) 

3889

j5N La forme est tout / les 5 motions du vivant / didp / 5p7

Publié le 01/05/2014 à 10:08 par marssfarm Tags : negentropocene a university for trees agrinature marssfarm fukuoka
j5N La forme est tout / les 5 motions du vivant / didp / 5p7
  • Il importe d'éprouver l'état du sol, en ressentir la composition physico-chimique comme si nous le goûtions des doigts, ici en curant un peu de la main la rigole ru temporaire.  La rigole en ce point de la parcelle se trouve en position perchée sur le talus de la terrasse en formation.  Le sol de la parcelle agricole - côté gauche sur la photo - s'élève du fait que ce point constitue un point bas de la parcelle.  Les talus au-delà de la rigole s'élèvent plus vite encore du fait qu'ils sont peuplés des arbres de la haie.  Les haies de bordure sont aussi une source d'humus par élagage naturel ou lorsque nous élaguons les branches de main d'homme pour les déposer au bord de la parcelle comme le bois de rameaux non-fragmentés - BRNF.  La pédogenèse dans les bois situés à droite & en arrière-plan n'est pas aussi rapide que sur la parcelle agricole.  Ce différentiel contredit notre intuition car la pédogenèse dans un bois est d'ordinaire la plus active.

 forme/tout / 5 motions/vivant / cycles/chaîne trophique /

  • la forme est tout / les cinq motions du vivant / Ce que nous nommons cycles sont en fait les chaînes trophiques.  Elles sont de deux directions : vers la création de biomasse & vers sa transformation en humus.

Dans la nature, la forme est tout.

  • Elle manifeste l'adaptation d'un être à la niche écologique particulière qu'il occupe en un écosystème, les conditions particulières de son milieu de vie.  Aux naturalistes de pointe, la notion d'espèce semble dépassée.  Ils tendent à voir sur un territoire un continuum de formes où chaque individu possède un caractère unique façonné en résonance & assonances, dans la suite sans début ni fin des transformations, interactions, mouvements & réactions que les flux de particules & d'énergie qui constituent l'univers impliquent.

Perdre ses feuilles est pour les plantes caduques un moyen de se protéger du froid des hivers tempérés, & en climat tropical, de la sécheresse de l'été.  Pourtant, nombre parmi les arbres des limites froides en altitude & latitude, ou des lieux arides ont développé la stratégie inverse de conserver leurs feuilles en les transformant.  Cet exemple léger nous montre que le fait que la forme soit tout n'exclut pas la diversité, mais bien au contraire l'incite & l'amplifie.

La forme est une réponse des lois de la physique exprimée dans les structures des molécules qui composent la matière organique ou carbonée.

  • Le cristal sucre du carbone (5),
  • le lien hydrogène de l'eau (4),
  • le centre oxygène en respirations (3),
  • la brique azote des nodules bactériens (2)
  • & le feu phosphore des enzymes (1)

dessinent les structures en trois dimensions qui s'agrégeront en substances pour former les tissus, les organes & les êtres.

  • En un point particulier du terrain, une forme idéale pourrait exister, qui tient compte des conditions écologiques que sont la température, l'humidité, l'éclairement, le pH, le climat, la nature du sol & du sous-sol, la pente, l'exposition, la végétation, la fréquentation, l'usage, les niches écologiques présentes aux environs - que sais-je?  L'ordre de grandeur même du nombre de ces facteurs dont nul humain ne saurait donner une liste exhaustive sans être sûr de n'en pas oublier nous montre que décrire ces facteurs est sans fin.

Or donc, si la forme idéale en un point d'un terrain existait en théorie, elle reste à définir.  C'est bien ce que les vivants actualisent en exprimant des formes adaptées au lieu par un perfectionnement constant qui l'améliorera.  C'est pourquoi nous pouvons observer une convergence des formes : lorsque deux espèces occupent un même point précis d'un terrain elles tendent à se ressembler.  Or le mouvement est ce qui définit la vie.  Ce qui est propre aux vivants est de se déplacer.  Si nous définissions la vie par ce fait, il nous faudra alors compter en son sein tout, puisque les plus mobiles de tout en tout sont bien les particules & les ondes dont l'univers entier est constitué.  Il est un autre aspect de la convergence des formes.  C'est celui observé entre des espèces animales & végétales qui habitent des lieux comparables mais séparés, quelque soit la distance en jeu.  Cette observation concerne des espèces peuplant des biotopes plus ou moins distants & parfois si éloignés qu'ils occupent des biomes, des continents ou des zones climatiques différents.  Il existe dans la nature aussi des phénomènes d'inversion qui font parfois converger les extrêmes.  Dans la forêt méditerranéenne par exemple, les chênes pubescents occuperont les sommets, mais aussi les vallons en une de ces inversions qui est règle tout en nous semblant exception

  • Le mouvement caractérise la vie.  Les plantes aux yeux du naturaliste sont bien les plus mobiles de tous les êtres.  Leurs semences, spores & pollens élevés par vents ascendants jusqu'à la haute stratosphère, peuvent franchir souvent les océans les plus turbides.  La graine qui a mu, s'est trouvée éjectée à quelque distance va y trouver des conditions de milieu différentes de son point origine.  Même si elle demeurait au même point, ce sont les conditions de ce lieu qui vont évoluer puisque par l'apport constant que fournit le soleil, les végétaux bâtissent toujours, & qu'en conséquence nul point ne peut demeurer ce qu'il est ne serait-ce qu'un temps.  Si les conditions qui entourent & nourrissent la plante changent, sa forme alors, reflet de ces conditions doit changer.  C'est une autre dimension du mouvement qui est transformation.

Il y eut convergence des formes par la réunion d'êtres différents en un point donné.  Il y aura à nouveau divergence en suite de leur séparation qui ne peut qu'advenir.  Pourtant, une fois une voie de stratégie empruntée, il est possible de la modifier, mais plus difficile de l'inverser.  C'est ainsi que pour l'adaptation à des conditions supposées, une diversité de stratégies peut fonctionner.  Cela est dû au fait  de modifications successives à partir d'options de départ qui divergeaient ou s'opposent.

  • Prenons l'exemple de deux genres arborés qui à l’œil profane semblent très différents, les chênes & les pins.  Il est de nombreux sites écologiques où les deux types, chêne & pin, sont adaptés bien que leurs stratégies & leurs origines en l'évolution biologique soient si différentes.  Notre exemple qui ne considère que deux espèces, est fort pauvre : nous le prenons à titre d'introduction à un sujet qui pour une étude complète demanderait une vie entière.  Le forestier sait qu'une forêt mixte de chênes & pins mêlés est celle qui donnera le meilleur résultat en regard des aspects de production, de préservation des sols, de paysage & d'impact sur le vivant.  N'étant pas biologistes, nous ne pouvons pas progresser en notre exemple, laissant ce champ d'étude aux plus jeunes qui voudront s'y consacrer.

Ce qu'il importe de voir ou pour le moins apercevoir en un premier temps, c'est que le mouvement d'évolution qu'est la vie, crée la convergence des formes.  C'est le mouvement dans l'espace des êtres de vie aussi qui demande en même temps une divergence des formes en une pression d'évolution égale & opposée à la première.  C'est le mouvement des échanges, actions, réactions, synergie & concurrence entre les êtres qui est moteur pour qu'un écosystème donné trouve son optimal en une foison de formes complémentaires.  L'optimal en ce domaine est la capacité du système vu comme un ensemble, à capturer vers la réserve de biosphère les 4383 heures d'éclairement disponibles par année en tout point de notre planète.

  • En écho à cette production constante, le mouvement de recyclage enfin, de recyclement permanent amorce les chaînes trophiques aux maillons & branches sans nombre, pour inclure en ses boucles tous les êtres sans exception.  Les animaux adoptent d'autres formes de déplacement que les plantes.  Ils participent au transport des graines & des spores.  Ils suivent aussi dans leurs migrations le déplacement & l'évolution des populations de végétaux.  Leur présence importe pour nourrir les trois premiers mouvements ci-dessus énoncés - la convergence, la divergence & la coopération.

Les plantes sont dites autotrophes en ce qu'elles savent se nourrir à partir du non-organique : l'air, l'eau, la lumière solaire.  Elles sont avec les algues & les cyanobactéries en cela les seules productrices en un écosystème.  L'idée de chaîne trophique ou alimentaire ouvre d'évidence à la notion de consommateurs que l'on dit hétérotrophes en ce qu'ils se nourrissent à partir de matière organique surtout.  Nous pourrions distinguer deux formes des chaînes trophiques terrestres, d'une part celles visibles à l’œil & d'autre part celles où les micro-organismes dominent.

  • En la première qui se déroule surtout sur la terre, la macrofaune agit - les animaux de notre environnement & nous-mêmes - mais aussi les animaux & insectes qui creusent le sol, & les carpophores de champignons que nous pouvons manger.  En la seconde forme de chaînes alimentaires - nous ne considérons ici que les écosystèmes continentaux - nous pourrions compter les mézofaunes, les microfaunes, les bactéries, les cyanobactéries & le réseau de mycélium du sol.  Ce second groupe n'est connu que par ouï-dire ou une étude attentive.  Les effets des synergies qu'il mobilise restent en revanche visibles à tous les observateurs empiriques d'un jardin ou d'un espace plus vaste, pour peu que leur observation persévère quelques années, ou mieux quelques décennies.

Les vers de terre, considérés comme la première forme animale apparue dans les temps géologiques, assurent la jonction, le lien entre ces deux groupes de chaînes trophiques.  Sans cesse ils ingèrent & régurgitent la matière du sol qui circule de ce fait en leur tube digestif, si bien qu'en ce qui les concerne, l'intérieur & l'extérieur sont un seul espace.  Cela nous ouvre à ce que nous pourrions définir comme un troisième groupe de chaînes trophiques qui est plutôt le sujet d'étude des vétérinaires & des médecins.  Il s'agit des microflores & microfaunes présentes & actives en le système digestif des mammifères par exemple.  Tous les organismes sont composites : le nombre de bactéries habitant nos intestins est dix fois supérieur au nombre de cellules d'un corps humain.  Ce troisième groupe hébergé est lui aussi dedans & dehors lorsque les excréments déposés sur le sol seront digérés par lui.  En ce qui concerne les excréments humains, il est conseillé de les recouvrir pour des raisons évidentes dues à l'hygiène.  Les déposer dans l'eau est la pire des solutions, une forme de négation de nous-mêmes.

*****

Redéfinissons en quelques mots les cinq motions du vivant.

  • La convergence des formes est une adaptation à un lieu de vie donné ou à des lieux semblables & distants.
  • La divergence des formes naît du déplacement que la photosynthèse impose, que la photosynthèse est.
  • Les échanges, synergie, concurrence & complémentarités complexifient l'écosystème, l'enrichissent à tous égards.
  • Les chaînes alimentaires distribuent la matière organique que le soleil donne par le truchement des plantes.
  • L'expansion de la présence de la vie sur la planète implique sa diversification pour occuper tous les lieux sans restriction & répondre aux quatre autres besoins ou mouvements qui la définissent.

Au constat de la raréfaction du nombre des formes animales & végétales, nous pourrions envisager de cesser de tondre, tailler, sarcler, biner dans nos jardins en vue d'y accueillir les plantes sauvages qui hébergeront & nourriront ensuite des insectes & animaux.

  • Retrouver l'idée que chaque jardin sera une réserve de nature, une oasis épargnée par les machines & les produits chimiques est l'urgence nouvelle de ce temps.  Nous brûlerons nos tondeuses pour redécouvrir l'usage de la faux, du fauchon, du croissant & des serpes.  Donnons aux jardins un peu de calme. Laissons les s'établir comme des lieux de chants, d'harmonie & de désordre organisé.

Transformons-y la pelouse en une prairie de fleurs doublée d'un potager extensif triplé d'un verger sans taille ni greffe.  Les trois pourraient s'y mêler, s'emmêler en le joyeux tintamarre de couleurs & de formes diverses que veut être la vie.

Dans la nature, la forme est tout en ce que les molécules s'agencent en voie d'accomplir les fonction vitales & les lois de la physique & de la mécanique quantique.

  • Celui qui, par quelque alchimie sait extraire de son cœur, pour les refondre ensemble, compassion, respect, besoin, patience, regret, surprise et pardon crée cet atome qu'on appelle l'amour ". Khalil Gibran

***

2 voies des chaînes trophiques / ni cycles ni recyclement    08/05/2015

  • Dans la nature il n'est ni cycles ni recyclement, mais un infini de chaînes trophiques intriquées sans nombre selon deux voies, vers l'entropie & la néguentropie.

deux lianes haïes fort utiles - brambles & ivy

  • La ronce est une plante qui pousse aux lieux de détritus où l'azote abonde.

Les animaux que les humains élèvent disséminent alentour de leur lieu d'habitation déchets & déjections.  C'est pour cette raison que dès qu'un endroit se trouve délaissé par eux, sans retard la ronce le colonise.  La liane croit à l'horizontale & peut progresser de cinq mètres en tous sens chaque année.  Ses fruits nourrissent les petits animaux & les oiseaux qui de ce fait enrichiront la place de plus de déjections en faveur d'une fertilité accrue.  Ils apportent aussi en leurs visites fréquentes nombre de graines qu'ils laissent tomber & oublient dans le fatras, la profondeur des tiges & débris végétaux accumulés.  Des feuilles de ronce les chevreuils sont friands & les tiges dardées d'épines protègent en un canevas tressé dru toutes les pousses d'arbres qui auront germé dessous.  Puisque le feuillage du roncier fut en partie mangé, de la lumière traverse le réseau dense des tiges épineuses en assez grande proportion pour que les jeunes arbres y grandissent jusqu'à en sortir une flèche élancée aux cieux.

  • Il est dit que la ronce est le berceau des arbres la forêt.  Les agriculteurs par atavisme la haïssent car sa venue leur évoque les phases de déprise agricole qui sévirent au siècle passé - le vingtième - & ceux qui le précédèrent.  Son rôle en l'écologie rurale est de veiller à ce qu'aucun espace ne demeure inutilisé & à permettre la rotation indispensable entre agriculture & forêt, l'assolement du paysage & l'utilisation toujours de tout lieu à produire quelque biomasse en plus des trésors que le vivant toujours produit - l'abondance, la beauté, la protection, l'accueil.

Elle préserve un sol de toutes les agressions possibles par les agents du climat - vent, martellement de la pluie, brûlure du soleil, gel de la nuit - & les invasions & piétinements.  Elle en maintient ainsi la fertilité, favorise son ensemencement en graines venues de loin & protège les jeunes arbres qui s'établiront dans sa broussaille, de la dent & du bois des cervidés & de la divagation des lapins & autres rôdeurs de nuit.

  • Une fois la forêt grandie, la ronce, supplantée, disparaitra par manque de lumière.

Lorsqu'une forêt devient trop dense, le lierre s'y développe.  Cette autre liane est précieuse par sa floraison à contre-saison qui nourrit les insectes.  Le lierre est une plante d'ombre qui aide les arbres dépérissant à laisser place à leurs voisins plus vigoureux.  Ce n'est pas un parasite & il peut de ce fait envahir les murs délaissés.  En cette caractéristique nous trouvons une grande utilité du lierre qui ressemble celle de la ronce : lorsqu'un bâtiment est abandonné, les tiges du lierre lentement s'y insinuent.  Peu à peu elles en soulèveront les toitures, ce qui plus tard éboulera les murs.

  • Les ruines apparaissent par l'action, la patience, l'entêtement, l'intransigeance du lierre qui rampe entre les pierres.  Il contribue à recycler ce que les humains bâtirent puis quittèrent.

Recycler est une fonction importante dans la nature.  En réalité, la nature ne connait en rien les recyclages qui sont une notion de l'industrie moderne pour préserver des ressources dès qu'apparait la possibilité de leur raréfaction.  La vie ne recycle rien : elle n'est que cycles qui sont des chaînes alimentaires incluant des productrices - les plantes - & des consommateurs - les animaux.  Ces chaînes forment des cycles, ce qui à nos yeux tendancieux nous fait accroire à des recyclements.  Il s'agit en faits de chaînes d'êtres & de fonctions sans hiérarchie dualiste.  La seule distinction utile en leur flux serait celle des hétérotrophes & des autotrophes.  Mais puisqu’il n'est pas d'être simple, puisque tous sont composites, la distinction ultime entre producteurs & consommateurs n'est pas clairement délimitée.  En cette différenciation, le mycélium du sol est un groupe immense d'hétérotrophes & pourtant sans les mycorhizes aucune plante ne peut vivre longtemps en bonne santé.  L'idée d'un individu est illusoire.  Celle d'un individu indépendant est fausse.

  • Le recyclage des déchets industriels est plus difficile du fait qu'en beaucoup, des toxiques & métaux lourds furent inclus.

Inclure des toxiques dans la composition des objets & matériaux coûtera plus cher à long terme, car cela rendra leur recyclage difficile.  Si nous considérons une question avec un point de vue d'une largeur suffisante dans le temps ou l'espace, économie & écologie convergent.

  • Le profit rapide de quelques-uns en revanche est souvent préjudiciable à l'intérêt général, mais il n'est pas facile de s'y opposer, car la puissance financière l'accompagne & l'argent liquide aura tôt fait de corroder nos volontés de fer.

En cette lutte à laquelle la vie nous pousse, les valeurs du spirituel & de l'éthique se rejoignent.  La population ordinaire semble souhaiter la mise en commun des richesses produites & la préservation de nos milieux de vie, mais face à l'appât du gain pécuniaire, rares sont ceux qui résistent : nous avons tous peur de la mort & voulons jouir avant de mourir.  En cette conscience du corps grandit l'ego, le moi.

  • La spiritualité nous guide à inverser les deux verbes & pour y parvenir

nous devrons quitter l'espace-temps de la raison pure.  Oublier le moi, entrer en une vision plus vaste.

***

la forme dialogue de la durée, du lieu & du vivant    12/04/2015

7.4 la forme dialogue de la durée, du lieu & du vivant p1K
  • Dans la nature, les lieux où nous intervenons avec conscience & modération, la forme est tout.  Chaque plante exprime une forme qui coïncide & s'accorde avec sa couleur, son goût, son odeur & son milieu de vie en résonance avec la niche écologique qu'elle occupe.  Cette vibration unique déclinée en tous ses organes se retrouve en toutes les parties d'une plante : les racines, les feuilles, les fruits, les fleurs, les rameaux, & la forme générale.  La cohérence de la forme au sein de la plante est due au fait que le même code génétique est présent en toutes ses cellules.  La séquence particulière des acides ribonucléiques résulte d'une adaptation du vivant aux facteurs écologiques disponibles - la roche & le sol, la nappe d'eau & le régime des précipitations, l'énergie lumière, la température & l'humus disponible, la forme présente du fer, l'hygrométrie de l'atmosphère  & la quantité d'éclairement, & enfin l'espace disponible en la croix des arbres & des bois.

La génétique permet l'adaptation de l'être au milieu inscrite dans la durée, & son codage s'exprime aussi selon les données instantanées actuelles en l'espace-temps considéré.  C'est cette adaptation continue par la génétique héritée du passé, l’épi-génétique dans l'instant & une visée d'évolution projetée vers le futur que par résonance est crée la forme déclinée en tous les organes, toutes les parties.  Prenez l'exemple du pêcher visible ici.  L'odeur, la couleur, le goût, l'enracinement & la forme des fruits, de l'amande, des rameaux, des branches émettent une mélodie particulière centrée sur la note Prunus persica que nous reconnaissons dès l'abord.

  • Cette force d'expression pourtant sera altérée par le mimétisme qui pousse le pêcher à ressembler aux espèces qui l'entourent sous la pression de la force de sélection.  En fin de compte toutes les formes tendent à se rapprocher de celle de l'espèce la mieux adaptée au lieu parce que cette forme est la réponse la plus précise ce jour donnée à ce que ce milieu est.  En fait & heureusement pour la beauté du monde, il n'est pas une seule forme possible correspondant à cette adaptation car le process d'adaptation en un point du temps donné peut toujours opter pour des directions divergentes qui toutes deux peuvent ensuite s'avérer valables sous l'effet des deux forces antagonistes, combinées & complémentaires d'une persévérance teintée d'adaptabilité - une force souple, donc.

Le milieu lui-même évolue sous l'influence des êtres qui l'habitent & transforment ses données.  Tous ces phénomènes forment des boucles de cycles qui dialoguent, se répondent, se nourrissent les uns les autres.  L'écosystème ne se limite pas de ce fait à des chaînes trophiques de producteurs, consommateurs & recycleurs.  L'instantanéité de la vie provoque que des cycles existent aussi sur des plans plus subtils que le vivant en tant que matière.  Il s'agit véritablement d'un esprit qui se cherche & dialogue avec lui-même dans les temps & les espaces du monde par tous les moyens de dialogue possibles.  Ce que nous nommons les cinq sens ou essence des cinq éléments.

  • RX le 12/04/2015 : Gamin, au pied du château de Malval j'allais tailler dans les ronces et me faisais des cabanes, ainsi... Ça n'était pas pas très étanche, mais pour l'imagination, c'était le top. Hier, j'ai entendu parler de tour végétale qui s'autosuffit avec tout ce qu'il y a d'écologique pour vivre en quasi autonomie. J'ai aussi entendu parler d'immeuble auto constructeur avec des matériaux qui se reproduisent pour former toit et cloisons. Bien sûr, ce sont de technologie de pointe qui laisse beaucoup d'espoir. J'ai aussi vu l'expérience en cour de l'arbre à vent (taper arbre à vent et vous verrez) qui peut rendre les maisons individuelles indépendantes sur le plan énergétique. Tout cela ne sera possible que lorsque nos gouvernement accepteront de lâcher le contrôle de l'énergie pour le mettre à la portée de tous. En revanche, ce texte, mis en application pourrait, peut-être servir pour les sans abris qui du fait vivraient dans des abris végétaux qui ne seraient à personne, ou à tout le monde.

***

Forme & fonction / Nid & niche / Sol & forme / Sphynx ou colibri    27/09/2011

forme/fonction / nid/niche / sol/forme / sphynx/colibri 2p*
  • Sphynx ou colibri ?  La convergence morphologique donne préséance à l'environnement sur la génétique. - convergence morphologique - genes versus the environment
la forme, la fonction / sphynx ou colibri?
 
19.4.c - le nid & la niche - du sol & de la forme - 2 p
  • le nid & la niche - du sol & de la forme

Ici la convergence des formes s'inverse & la feuille primordiale du potiron adopte le dessin bien particulier des feuilles du blé noir qui germa à son côté.  Quel est le processus de cette convergence?  Est-ce que les racines entrent en dialogue de substances ou par le lien de leurs mycorhizes?  Ces plantes jeunes sont en recherche d'une forme & se plient à ce que le lieu où elles germèrent leur offre.  Ont-elles une perception de la forme des plantes voisines?  Passer inaperçu est une stratégie inscrite dans l'essence même des facultés d'adaptation.  Nous voyons des convergences de forme entre des insectes & les fleurs qu'ils visitent.  J'observai le phénomène il a y fort longtemps déjà à propos de plantes en pot en appartement.  Je me souviens que quelque temps plus tard, j'avais été frappé par une ressemblance tout aussi peu justifiée par un lien génétique quelconque de mon frère & son meilleur ami.  Reconnaître l'espèce d'un arbre de loin à son architecture est un sport que nous pouvons pratiquer sans danger à tout âge.  Pourtant, un jour en Bretagne je notai un chêne qui poussait sur sol pauvre en adoptant la forme de son pin de voisin d'introduction plus récente au dit lieu pourtant.  L'exemple de la photographie qui concerne des plantes jeunes nous montre que le processus se produit dans l'instant.  La physiologie intrinsèque du sarrasin le poussera à s'élever, tandis que le potimarron est une liane qui ne peut grimper que dans un arbre bas-branchu.  Le blé noir en revanche ne saurait prospérer sous un tel arbre à cause du frottement provoqué par le vent.  La ressemblance des deux plantes par force cessera dès qu'elles s'éloigneront au sens spatial du terme vers leurs niches écologiques respectives, l'une dressée, l'autre rampante.

  • la résonance du sol & de la forme

L'idée, l'hypothèse qui sous-tend ces observations de terrain, serait qu'à un biotope donné, une forme idéelle correspond, la forme de la plante qui entrera en résonance avec les données de climat & de sols du lieu en le temps présent considéré.  Lorsque j'entrai pour la première fois en la parcelle sise au centre de la ferme, elle était un marécage au sol inhospitalier.  J'y vis pourtant une luzerne, dont le type croit d'habitude dans des lieux aux conditions de sol aux antipodes de celles présentes ici.  Un voisin agriculteur à qui je confiai l'idée de ma découverte n'en crut rien ; à ses yeux je délirais!  Après neuf ans de soins, les données du sol évoluèrent tant que quelques plants de luzerne sont en train d’y refaire apparition.  Nous pouvons supposer que les graines en existent en dormance dans le sol, puisque aucun des voisins paysans n'en fît pousser à l'entour à ce jour.  Cette observation confirme l'intuition qui nous dit dès le départ que le potentiel de ce lieu était énorme : au temps jadis, des espèces de luzerne y étaient cultivées, ce qui en Limousin dénote l'idéal du sol.  Puisque la parcelle enfin se trouve revenue au point de fertilité qu'elle habitait autrefois, la luzerne y devient l'archétype.  Nous trouvons de ce fait même des plants de trèfle hybride ou violet qui, imitant cette morphologie dont la vibration coïncide avec le lieu, se prennent à ressembler à la forme Lucerne si particulière.  Quant au premier plant que je vis à ma venue, la mémoire avec le passage du temps le transforma en vision de prémonition : il est mystère que j'aie pu observer la présence de cette plante en un lieu tel qu'il était il y a neuf ans !  La mémoire que j'en conserve est vive sans que j'y aie jamais pensé jusqu'à ce jour.  Je ne le revis pas pourtant les jours suivants : la forme luzerne fut en éclipse ici huit années!  Je n'avais aperçu ce plant de luzerne qu'une fois avec surprise mais sans vraiment y consacrer plus d'attention; puis il avait disparu car, ne réalisant pas l'extraordinaire de cette présence, j'avais dû le piétiner sans plus d'égard.

à suivre...

  • Yann le 09.07.2012 : C'est quand on va voulu décrypter le génome humain, par analyse de la molécule d’ADN – c'est-à-dire les directives de vie mémorisées par la pratique – que fut constaté que la mémoire humaine est deux fois plus courte que celle du riz, alors même que cette céréale est celle à la mémoire la plus courte : l'humble Paris japonica a une mémoire cinquante fois plus grande. Les plantes ont toujours un filament d’ADN bien plus long que celui des gens. Constatant qu'une grande partie semblait n'être pas utilisée, pour se venger en quelque sorte des chercheurs la nommèrent "junk ADN", les chiures d’ADN, sous entendant que ces organismes seraient sans intelligence & prêts à fabriquer la molécule qui demande le plus d'énergie juste comme ça, pour rigoler.  Une hypothèse plus raisonnable serait que du fait que les plantes n'ont pas de pattes, si les conditions changent, grâce à cette mémoire, elles vont se rappeler tous les possibles qu'elles peuvent mettre en pratique dans l'immobilité.  Certains événements cosmiques peuvent aussi faire sauter le disque probablement et comme on l'a vu parfois il devient alors possible que l’ADN circule entre toutes les formes de vie.  Ce qui démontre bien que tout ceci est déductible simplement par la pratique si on tombe sur cette idée sans savoir tout ça auparavant.

La qualité d'un sol commence et se termine, se détermine par la capacité d'observation de celui marchant dessus : non pas de son aération qui déterminera la photosynthèse par unité de surface, & encore moins de son régime hydrique, & bien moins encore de la diversité qu'il contient, et ni même de comment il serait fournit en éléments nutritifs, facteur qui est vraiment en fait le dernier à considérer pour avoir une idée de sa qualité.

***

Jardiner selon le soleil & la lune.   04/11/2014

  • La forme est tout. / les 5 motions du vivant / cycles / De deux choses l'une, l'autre c'est le soleil ! - Tenir compte du soleil & de la lune, si possible.

En biodynamie, nous tenons compte du calendrier lunaire, la positon de la lune en orbite autour de la terre sur le canevas des constellations du ciel.  A celui qui ne l'a pas essayé, ce critère semble une contrainte de plus en un métier qui en compte déjà beaucoup.  Les travaux des champs devront être fait en soumission à la saison dans les contraintes de température & d'humidité prescrites par la physiologie de chaque plante.  Il est à noter par parenthèse que l'agriculture en non-labour & couverture permanente nous ouvre une liberté bien plus grande en contraste des méthodes violentes pour le sol qui tendraient à nous enfermer dans les limites que nos machines & leurs lourds outils tracent sur l'espace libre du sol livré à nos exactions, l'espace livre de nos parcelles où s'inscrivirent tous nos abus passés.  Le non-faire - en l'occurrence le non-labour - effacera à la mesure du temps que nous lui donnerons ces abus, permettant aux faunes & flores du sol d'y réinstaller la vie qui leur est propre.  Suivre les cycles du satellite lunaire n'est pas ajouter une restriction de supplément aux limites évoquées plus haut: il est de mes observations que soleil & lune le plus souvent œuvrent de concert.  La position de la lune en sa révolution est donc un indicateur en supplément pour nous guider dans la prise de décision concernant les dates de nos travaux.  En quelques exceptions, le soleil prendra prééminence & il faudra suivre les données de la météo, lors que le miroir qu'est la lune n'est pas en sa meilleure posture : c'est là règle cardinale que nous ne devons pas délaisser.  Au paysan modeste ou au jardiner, cette occurrence cependant est rare, celle d'une météorologie très favorable tandis que la configuration de la lune ne le serait point.  Un gros cultivateur qui a mille tâches à accomplir ne pourra que rarement se plier aux cycles lunaires dont il n'a que faire, tandis que le jardinier y obéit toujours pour peu que sagesse lui soit donnée.

***

pigments chlorophylle, fer & magnésium   12/07/2014

  • Avez-vous déjà observé un arbre ?  Les substance aromatiques, colorées & médicinales sont souvent des pigments groupés en les mêmes famille chimiques. / le fer & le magnésium - red, green, orange & yellow

La chlorophylle est une grosse molécule centrée sur un atome de magnésium capteur de la lumière.  Pour ne pas gaspiller cette ressource rare, avant d'abandonner ses feuilles au sol en hiver, la plante récupère l'ion magnésium qu'elle gardera en stock jusqu'au printemps.  Les autres pigments capteurs de lumière que la feuille contenait lors révèlent leur présence que le vert cachait.  Ce sont notamment les carotènes orangés, les xanthophylles jaunes & les anthocyanes rouges.  Le phénomène inverse se produit au printemps, lorsque les pigments accessoires rouges, orange & jaunes apparaissent avant le vert tendre de la chlorophylle a.

  • Les végétaux offrent une belle diversité de couleurs qui compense la dominance du vert dans les feuilles, les mousses, les algues & lichens, due à la présence des chlorophylles a & b pour la photosynthèse.  Caroténoïdes, anthocyanes, flavonoïdes & mélanines sont les principales familles de leurs pigments.

Les caroténoïdes, sous forme de carotènes & xanthophylles, émettent le jaune, l'orangé & le rouge des carottes, tomates, poivrons & du safran.  Également présents dans les feuilles, ils y sont l'été masqués par la couleur verte.  Ils apparaissent à l'automne en raison d’une baisse de la production de chlorophylle par photosynthèse, quand les jours raccourcissent & la température moyenne diminue.  En plus des caroténoïdes, les anthocyanes deviennent lors visibles pour produire les couleurs éclatantes des feuillages avant leur chute.

Il est des plantes qui demeurent vertes toute l’année.  Les feuilles persistantes ont une composition telle qu’elles ne gèlent pas & continuent à produire la chlorophylle par photosynthèse même à basse température.  Leur chute inéluctable se fera plus tard, sans relation avec la durée des jours & la température.

  • Les flavonoïdes constituent une autre classe importante de pigments à l’origine de la couleur de nombreuses fleurs & fruits.  Les composés flavoniques sont jaunes ou crème, alors que les anthocyanes rendent dans le rouge, le rose, le bleu, le violet & le pourpre.  La lumière émise par les anthocyanes dépend de la structure chimique, variant lors de la complexation de métaux ou selon l'acidité du milieu.  Par exemple, la cyanidine est rouge en milieu acide, bleue en milieu basique & violette en milieu neutre.  C’est ainsi que le même pigment est responsable du bleu du bleuet & du rouge coquelicot.  La teinte foncée des myrtilles, cassis & raisins est d'anthocyanes.

Les mélanines sont des polymères dont l'extraction est difficile en raison de leur faible solubilité, d'une couleur s'étendant du jaune au brun noir.  Les fleurs noires n’existent pas, car elles seraient brûlées par un excès d'absorption de la chaleur solaire.  Des fleurs d'un rouge très foncé, presque noires furent créées, mais vécurent de ce fait à peine quelques heures.

Quant à l'existence des fleurs parfaitement blanches, c'est-à-dire n'absorbant aucune longueur d'onde de la lumière, elle est tout autant impossible car la lumière les brûlerait également.  Des fleurs peuvent paraître blanches, mais elles présentent en fait des nuances crème, contenant des traces de flavone ou de chlorophylle, ainsi que des copigments qui absorbent dans l'ultraviolet & partiellement dans le violet afin d'y protéger les anthocyanes.

  • Bien d'autres pigments végétaux sont présents dans les fleurs : quinones, bétacyanines, bétaxanthines, indigoïdes.  Cette variété explique l’extraordinaire diversité des couleurs.  Ce sont eux qui selon le principe de résonnance vibratoire, souvent contiennent ou côtoient les principes actifs des plantes médicinales.

edited from Bernard Valeur  - Conservatoire National des Arts & Métiers

Sa population exprime l'essence d'un lieu. / trèfle jaune /  Publié le 11/05/2015 / jardin nature /

Sa population exprime l'essence d'un lieu. / tr. jaune p*
  • un trèfle jaune spontané en une prairie permanente / Sa population exprime l'essence d'un lieu.

keriadenn le 27/04/2014 : J'écoute en ce moment Irène Grosjean, naturopathe accomplie, ou encore Thierry Casasnovas, un incroyable vidéaste (avec blog très populaire), ardent engagé des fruits & légumes crus, qui délivre une approche de la santé très intéressante.  Céréales, légumes-racines, préparations culinaires, la bio-diversité du vivant, de l'être humain & des humains.

  • marssfarm : Bonjour Florence. Merci de ce commentaire.

Les adventices, herbes & fleurs sauvages expriment l'essence de la terre.  C'est pour cela que leur laisser la vie nous confère de la joie.  Elles atterrissent sur nos champs en écho à ce que nous pensons & pour ainsi dire - & avec plus d'acuité - viennent à notre rencontre en écho de notre manière d'être.

  • Les simples sont sans pensée.  Si nous demeurons en la non-pensée aussi, une très grande diversité de plantes & animaux viendra visiter & s'établir au jardin en réponse à la présence - la nature d'être - que les pensées, trop de pensée auparavant chassaient.  Toutes les espèces se présentent & sans qu'aucune soit invasive.  Le jardin est lors tel un caravansérail où toutes sont les bienvenues.  Il vit pour elles & par elles en plus d'être beau & nourricier.  Les invasives & les coriaces d'avant étaient signes tout à la fois de nos pratiques de violence & de nos préoccupations de soucis.

Nul besoin d'ajouter que les représentants des espèces animales eux aussi s'invitent sur les parcelles ainsi déclarées ouvertes par l'effet d'un non-faire qui persévère.

*****

2 voies des chaînes trophiques / ni cycles ni recyclement    08/05/2015
  • Dans la nature il n'est ni cycles ni recyclement, mais un infini de chaînes trophiques intriquées sans nombre selon deux voies, vers l'entropie & la néguentropie.

deux lianes haïes fort utiles - brambles & ivy

La ronce est une plante qui pousse aux lieux de détritus où l'azote abonde.

  • Les animaux que les humains élèvent disséminent alentour de leur lieu d'habitation déchets & déjections.  C'est pour cette raison que dès qu'un endroit se trouve délaissé par eux, sans retard la ronce le colonise.  La liane croit à l'horizontale & peut progresser de cinq mètres en tous sens chaque année.  Ses fruits nourrissent les petits animaux & les oiseaux qui de ce fait enrichiront la place de plus de déjections en faveur d'une fertilité accrue.  Ils apportent aussi en leurs visites fréquentes nombre de graines qu'ils laissent tomber & oublient dans le fatras, la profondeur des tiges & débris végétaux accumulés.  Des feuilles de ronce les chevreuils sont friands & les tiges dardées d'épines protègent en un canevas tressé dru toutes les pousses d'arbres qui auront germé dessous.  Puisque le feuillage du roncier fut en partie mangé, de la lumière traverse le réseau dense des tiges épineuses en assez grande proportion pour que les jeunes arbres y grandissent jusqu'à en sortir une flèche élancée aux cieux.

Il est dit que la ronce est le berceau des arbres la forêt.  Les agriculteurs par atavisme la haïssent car sa venue leur évoque les phases de déprise agricole qui sévirent au siècle passé - le vingtième - & ceux qui le précédèrent.  Son rôle en l'écologie rurale est de veiller à ce qu'aucun espace ne demeure inutilisé & à permettre la rotation indispensable entre agriculture & forêt, l'assolement du paysage & l'utilisation toujours de tout lieu à produire quelque biomasse en plus des trésors que le vivant toujours produit - l'abondance, la beauté, la protection, l'accueil.

  • Elle préserve un sol de toutes les agressions possibles par les agents du climat - vent, martellement de la pluie, brûlure du soleil, gel de la nuit - & les invasions & piétinements.  Elle en maintient ainsi la fertilité, favorise son ensemencement en graines venues de loin & protège les jeunes arbres qui s'établiront dans sa broussaille, de la dent & du bois des cervidés & de la divagation des lapins & autres rôdeurs de nuit.

Une fois la forêt grandie, la ronce, supplantée, disparaitra par manque de lumière.

  • Lorsqu'une forêt devient trop dense, le lierre s'y développe.  Cette autre liane est précieuse par sa floraison à contre-saison qui nourrit les insectes.  Le lierre est une plante d'ombre qui aide les arbres dépérissant à laisser place à leurs voisins plus vigoureux.  Ce n'est pas un parasite & il peut de ce fait envahir les murs délaissés.  En cette caractéristique nous trouvons une grande utilité du lierre qui ressemble celle de la ronce : lorsqu'un bâtiment est abandonné, les tiges du lierre lentement s'y insinuent.  Peu à peu elles en soulèveront les toitures, ce qui plus tard éboulera les murs.

Les ruines apparaissent par l'action, la patience, l'entêtement, l'intransigeance du lierre qui rampe entre les pierres.  Il contribue à recycler ce que les humains bâtirent puis quittèrent.

  • Recycler est une fonction importante dans la nature.  En réalité, la nature ne connait en rien les recyclages qui sont une notion de l'industrie moderne pour préserver des ressources dès qu'apparait la possibilité de leur raréfaction.  La vie ne recycle rien : elle n'est que cycles qui sont des chaînes alimentaires incluant des productrices - les plantes - & des consommateurs - les animaux.  Ces chaînes forment des cycles, ce qui à nos yeux tendancieux nous fait accroire à des recyclements.  Il s'agit en faits de chaînes d'êtres & de fonctions sans hiérarchie dualiste.  La seule distinction utile en leur flux serait celle des hétérotrophes & des autotrophes.  Mais puisqu'il n'est pas d'être simple, puisque tous sont composites, la distinction ultime entre producteurs & consommateurs n'est pas clairement délimitée.  En cette différenciation, le mycélium du sol est un groupe immense d'hétérotrophes & pourtant sans les mycorhizes aucune plante ne peut vivre longtemps en bonne santé.  L'idée d'un individu est illusoire.  Celle d'un individu indépendant est fausse.

Le recyclage des déchets industriels est plus difficile du fait qu'en beaucoup, des toxiques & métaux lourds furent inclus.

  • Inclure des toxiques dans la composition des objets & matériaux coûtera plus cher à long terme, car cela rendra leur recyclage difficile.  Si nous considérons une question avec un point de vue d'une largeur suffisante dans le temps ou l'espace, économie & écologie convergent.

Le profit rapide de quelques-uns en revanche est souvent préjudiciable à l'intérêt général, mais il n'est pas facile de s'y opposer, car la puissance financière l'accompagne & l'argent liquide aura tôt fait de corroder nos volontés de fer.

  • En cette lutte à laquelle la vie nous pousse, les valeurs du spirituel & de l'éthique se rejoignent.  La population ordinaire semble souhaiter la mise en commun des richesses produites & la préservation de nos milieux de vie, mais face à l'appât du gain pécuniaire, rares sont ceux qui résistent : nous avons tous peur de la mort & voulons jouir avant de mourir.  En cette conscience du corps grandit l'ego, le moi.

La spiritualité nous guide à inverser les deux verbes & pour y parvenir

nous devrons quitter l'espace-temps de la raison pure.  Oublier le moi, entrer en une vision plus vaste.

  • RX le 08/05/2015 : Le problème & la solution est l'argent car c'est l'élément essentiel comme le sang dans le corps. Si le sang ne va qu'à la tête, le corps se meurt, & l'on doit appeler cela une syncope, me semble-t-il. Il faut ôter le côté obsessionnel de l'argent. Le système qui fonctionnera sera celui qui ne permettra pas de s'enrichir à outrance & garantira une vie équilibrée. Alors, je crois, que débarrassé de son obsession de bénéfice & rentabilité le système permettra l'épanouissement spirituel & la mort ne fera plus que partie du cycle. L'humain pourra alors remplir son rôle d'ordonnateur de la planète, jardinier, sculpteur, bâtisseur. Il aura sa place.
    Les humains sont dans le cycle, mais ils peuvent être parasites, autant qu'éléments essentiels.
marssfarm : Une belle vision qui je crois s'accomplira dans mille ans peut-être. Nous devrons nous unir pour ne pas périr.
  • 6650

jNp Whatever happens our duty is to grow trees! p2

Publié le 22/08/2017 à 20:07 par marssfarm Tags : fukuoka marssfarm agrinature a university for trees negentropocene
jNp Whatever happens our duty is to grow trees! p2
  • BG le 20.08.2020 :  Très bel article!  Je suis très triste pour nos forêts françaises qui voient leurs arbres mourir à cause de la sécheresse... sans parler des feux !  Heureusement la nature est forte !  L'homme disparaîtra, mais elle, elle renaîtra !  Et tant mieux...

Mars's farm  :  Voici 40 ans qu'il est possible d'observer la sélection forte que l'anthropocène induit sur les arbres des forêts.  Les arbres des années 1980 avaient connu d'abord ce qu'on nommait alors les pluies acides.  Il faut à ce sujet considérer qu'il y a deux siècles et demi,

  1. la forêt était en France à son point le plus bas en surface,
  2. et à un point bien moindre si l'on considère la question non plus en surface mais en biomasse ou volume de bois
  3. et à un stade extrêmement faible pour ce qui est du nombre des espèces.

Les forestiers du XXe siècle pensaient même que forêt et chênaie étaient synonymes, en traduisaient l'idée en déclarant que la chênaie était partout le climax de la végétation !  Beaucoup à ce jour le croient encore.  Le climax est la notion théorique d'une végétation naturelle spontanée sans intervention humaine.  Or les espèces on le sait modifient leur milieu à leur profit.  Et le genre Homo sévit sur la planète depuis disons cinq millions d'années.  Les chênes sont un genre il y a très longtemps introduit en Europe par nos lointains ancêtres.  Et nous avons co-évolué au point de pouvoir les considérer comme des espèces cultivées et fruitières - car les glands sont comestibles après lavage au ruisseau.

  • Cette idée illusoire d'un climax sans action humaine existait il y a peu et sa trace queue de comète perdure, se transmet encore dans les écrits, les écoles et l'inconscient collectif.  Les forêts furent du XVIe au XVIIIe siècle si exploitées que les arbres avaient à peine le temps de repousser.  En conséquence, les sols étaient ruinés par ces coupes trop gourmandes, trop rapprochées ou fréquentes, exposant trop les sols aux orages et tempêtes.  Cette surexploitation au moyen-âge implique que presque tous les vieux arbres des forêts privées avaient été coupés.

Le reboisement lors commença en partie sous l'impulsion de l’État.  La reconstitution des forêts, qu'elle soit par boisement humain ou ressemis naturel se fit nécessairement à partir d'une base génétique fort étroite, un nombre restreint d'individus.  La conséquence en est

  1. d'une part qu'un nombre restreint d'essences avaient survécu, pu endurer, supporter, survivre aux coupes répétées
  2. et d'autre part au sein de ces espèces résiduelles, une fragilité qu'implique une faible diversité génétique.

Le phénomène n'est pas nouveau et pour des raisons psychologiques complexes qu'on pourrait désigner comme de la "xénophobie végétale ou écologique" très peu d'espèces furent et sont introduites depuis d'autres régions du monde de climats comparables.  Nous nous habituons à voir des arbres que nous considérons comme "naturels" et en corolaire tendons à voir les autres espèces comme "étrangères".

  • Il est aussi des régions comme le nord de la Creuse par exemple qui ne connurent que très peu de ces reboisements résineux et où le pillage de la ressource bois perdura jusqu'en 1914, ainsi que l'érosion accentuée des sols que cet excès d'exploitation ne peut qu'induire en courbe exponentielle.

En coupant trop souvent les arbres, on dénude le sol avant qu'il n'ait le temps de se reconstituer et ce dénuement, ce dénudement induit de l'érosion.  Lorsque les sols ont fui un lieu, emportés par vents, eaux et une fréquentation excessive, les humains, n'ayant plus assez de ressource végétale, doivent à leur tour migrer.  Nous trouvons en cette mécompréhension des cycles de renouvellement du sol, une des raisons de l'exode rural.  L'agronomie moderne à base pétrole fut une tentative de sortir de la question pour s'abstraire du cycle.  Mais ce faisant, d'autres cercles vicieux se forment dont les plus signifiants sont la pollution des eaux par le nitrates et les trois "cides", la destruction des espèces : les insectes, les oiseaux, la faune, la flore, la vie biologique dans les sols et d'une manière générale la rupture des cycles : azote, phosphore, potassium, carbone, etc...

  1. Jadis le bois était la principale matière de l'artisanat (2) et du bâtiment (5)
  2. et surtout la première source d'énergie (3).   Les autres sources en étaient
  3. celle captée par les moulins à vent (2) ou à eau (4), et les voiles des navires,
  4. l'herbe qui nourrissait les animaux de trait et de transport (4)
  5. et la force humaine de travail (1).

La surexploitation des arbres qui en découla depuis des millénaire fit régresser en Europe les espèces les plus fragiles ainsi que les essences conifères dont très peu sont capables de rejeter de souche après une coupe.  Les forêts naturelles sont mixtes en climat tempéré - feuillus et résineux en assolements, mélanges et rotations.  Mais des coupes trop fréquentes éliminent les arbres qui ne peuvent se régénérer que par de minuscules graines.  En Europe tempérée avant la pratique du reboisement, les résineux furent en plaine ainsi éliminés des peuplements forestiers.

  1. Parmi les conifères pouvant être traités en taillis on trouve les ifs, dont une seule espèce est européenne - Taxus.
  2.   D'autres résineux possédant ce talent sont originaires de Chine : le Cephalotaxus ou if à prunes, le Ginkgo, le Metasequoia du Sichuan,le Cunninghamia ou sapin de Chine.
  3. Il est aussi des essences plus typiquement japonaises : Torreya nucifera ou l'if du Japon dont les graines sont comestibles et Cryptomeria japonica nommé parfois cèdre du Japon.
  4.   On trouve enfin des résineux d'Amérique et Océanie : le Taxodium ou cyprès chauve de Louisiane,  leSequoia sempervirens et le Sequoiadendron de Californie,
  5. et enfin des Araucarias d'Amérique du sud et d'Australie.

Le chêne en Europe est depuis cinq mille ans vénéré, adoré, apprécié comme une idole pour sa force supposée, sa persévérance observée, sa virilité fantasmée, et la capacité d'adaptation qu'il dut en conséquence de sa proximité avec nous développer.  Depuis cinq siècles en France, les sols forestiers allant s'amenuisant, le genre chêne dut se résigner à occuper les terrains les plus variés et surtout les plus inaptes à lui permettre la grandeur qui en essence le caractérise.  Depuis que la composition de l'atmosphère se trouve modifiée par le brûlage ardent de tout ce que nos prospections nous poussent à détecter sous les roches et sous les mers, les arbres se trouvent soumis à une grande pression de sélection conséquence d'une altération des climats alternant des périodes chaudes et sèches avec d'autres sombres et humides.

  • Toutes les plantes le sont en fait dans cette nécessité de s'adapter à un climat nouveau, mais à cause de la particularité de vivre longtemps et donc s'élever haut, les arbres se dressent comme des témoins du temps qui passe et du temps qu'il fait.

Les herbes et plantes plus petites opèrent leur adaptation au travers de leur sexualité, en modifiant et renouvelant leurs gènes à chaque génération et par les déplacements par sauts successifs que ce cycle rapide permet.  Mais c'est en revanche en lui-même que chaque individu d'espèce ligneuse doit trouver en cette capacité, ce potentiel à s'adapter à une atmosphère et donc un climat et des sols en transformation accélérée.  Pour les arbres et ligneux, l'effort, la transformation génétique doit se faire dans la lignée végétative des cellules mêmes, tandis que les herbes manifestent leur adaptabilité au moyen du brassage génétique, de la sexualité.

  • Parmi une espèce d'arbres donc l'on trouvera des individus capables de s'adapter et d'autres qui n'y parviennent pas.  Et c'est donc cela que nous observons depuis 40 ans : des tâches brunes dans les forêts, celles laissées par les individus en train de s'effacer au profit de leurs sœurs arbres à la génétique plus plastique.  Les trois premières nourritures des plantes sont l'air (2), l'eau (4) et le soleil (3).  C'est dire combien lorsque nous humains transformons la composition de l'atmosphère nous affectons les plantes en leur être le plus intime.

Pour atténuer l'effet de nos méfaits, nous avons aussi le devoir corollaire de rechercher en des terroirs proches ou lointains des espèces susceptibles d'accompagner les arbres survivants de ce grand chambardement par nous induit.

  • Et les planter.

Le monde est vaste et les terroirs de la Terre sont si divers !  Et les plantes si habiles à végéter dans les conditions les plus difficiles, extravagantes et inimaginables !  Natura sive plantæ : la nature est végétale à 99% (si on y inclut les bactéries, champignons et archées).

  1. Un brassage végétal sous notre impulsion sera notre tribut payé aux plantes pour atténuer la douleur supposée de leur endurance,
  2. car notre boulimie d'énergie calorique plus ou moins fossile fut et demeure ce qui causa et cause le chambardement climatique de Gaïa.
  3. La forte teneur en CO2 de l'atmosphère rend la photosynthèse plus efficace et de ce fait favorisera le verdissement de la planète bleue.
  • Les énergies fossiles furent de la matière bois à leur origine,
  • de la cellulose et de la lignine surtout.   Le bois est une énergie fossile néoformée.
  • C'est ainsi que le ferme cycle du recyclement se forme.

marssfarm le 12/01/2024
transformer éclaircir les forêts

*

commentaire de RX le 25/08/2020 : Avons-nous réellement conscience de ce qu'est un arbre ?  Symboliquement, il est les racines, l'arbre généalogie, la sagesse.  Il est celui qui plie mais ne rompt pas.  L'arbre enferme Merlin et il est d'essence noble.  C'est hêtre au bouleau.  Lorsque je marche au parc de la tête d'or, j'entends tous ces arbres différents chuchoter dans le vent.  L'arbre est dur de la feuille et pourtant il est le fruit de la vie.  D'essence noble, l'écorce ridée revendique du chêne vieux avoir été un jour un gland.  L'homme est là, au milieu de ces forêts, et il ne comprend pas qu'une telle richesse fluctue s'il sait l'entretenir, la chérir, la choyer.  Le devoir de celui qui se sert de la nature, c'est de rendre le don au centuple.

  • Mars's farm : L'arbre de vie en Inde a ses racines dans le ciel et ses fruits proches de la terre.

Introduire une espèce nouvelle d'arbre en un pays prend du temps :

  1. elle devra tout d'abord prouver son adaptation au lieu nouveau (5),
  2. puis évoluer (1), s'adapter (2), se multiplier (3).

Transformer une forêt, c'est y introduire d'autres espèces, notamment un mélange feuillus-résineux.  Ensuite les forêts établies avec intervention humaine ont besoin d'être éclaircies régulièrement.  Quant aux forêts naturelles d'essences locales indigènes, il est bon de les éclaircir afin d'y récolter du bois et y opérer une sélection, mais si on ne le fait pas, elles sont capables de perdurer, tout le bois par elle produit retournant à fabriquer, augmenter leur sol.

1738

zjNp Deus sive Natura: Maïmonide, Descartes & Spinoza. 7p9

Publié le 24/01/2025 à 16:32 par marssfarm Tags : fukuoka marssfarm agrinature a university for trees negentropocene
zjNp Deus sive Natura: Maïmonide, Descartes & Spinoza. 7p9

Deus sive Natura : Maïmonide, Descartes et Spinoza.  03/07/2020

  • ARE de moutardes, fabacées et féveroles     (dAr - ARE : Adventices de Rotation Engrais-Vert : couvert Temporaire entre 2 cultures d'Automne)

*

  1. « Dieu, c'est-à-dire la Nature » est une expression de René Descartes
  2. dans sa Méditation sixième,  reprise par Baruch Spinoza dans son
  3. Traité théologico-politique en 1670  et la quatrième partie de l'Éthique,
  4. « De l'esclavage de l'homme ou de la force des passions »
  5. où les deux termes Deus et Natura sont équivalents.

Descartes et Spinoza empruntent la formule au kabbaliste Joseph Gikatila du XIIIe siècle dans son ouvrage "le Jardin du noyer" un essai de cosmologie et métaphysique fondé sur le système linguistique d'Abraham Aboulafia, inspiré lui-même des écrits de Moïse Maïmonide auXIIe siècle.

  1. "Deus sive Natura"  nomme une divinité immanente présente en la nature en une unité
  2. de substance,   une non-dualité :   « La puissance de l’homme, en tant qu’on l’explique
  3. par son essence actuelle,   est une partie de la puissance infinie,
  4. c’est-à-dire de l’essence de Dieu ou de la nature. »
  5. Dieu possède un nombre infini d'attributs, dont la pensée et la réalité physique :
  6. la substance universelle se compose aussi bien du corps que de l'esprit,
  7. et cela d'une manière indifférenciée.
  8. Dieu contient et anime l'ensemble des éléments contenus dans la nature, l'univers.
  9. La phrase "Deus seu Natura"  s'accorde au monisme plus qu'au panthéisme.

---

  • Reconnaître la validité du monisme c'est dire l'unité indivisible de l'être, l'unicité de la substance qui compose l'univers ou cosmos où la matière et l'esprit sont indissociables. Le monisme se distingue du dualisme qui sépare entre le monde matériel, physique de la réalité psychique, spirituelle.
  • Les panthéistes pour leur part considèrent que Dieu est tout, non pas un être personnel distinct du monde, mais l'intégralité du monde.

edited from wikipedia

 

*****

Terrasses et murets   09/09/2020

 
jNp Dialogue de Hulot & Lenoir / Terrasses & murets / p1

Dans les cas particuliers construire un muret de pierres sèches est utile. Ici le muret tient le talus d'une route en amont d'une construction. (L'image se trouve déformée par la mise en page du blog.) Le ciment des pierres sera vivant, constitué des racines des plantes & arbres. Le muret est légèrement incliné afin que l'eau ne l'érode pas & pour anticiper la poussée de stabilisation du terrain qui va le redresser un peu. Le sommet de ses pierres est également incliné vers l'intérieur afin que la pluie reçue par le mur entre en lui pour s'infiltrer plutôt que s'écouler. L'intérêt des terrasses en agriculture est :

  1. outre empêcher l'érosion (2),
  2. favoriser la pénétration (1) & le stockage des précipitations (4) dans le sol
  3. et ainsi multiplier la pédogenèse (5) et la production végétale (3).

Dans la nature sans présence humaine des terrasses peuvent exister lorsque le substratum est de couches sédimentaires de dureté variable. Et lorsqu'ils sont laissés libres les herbivores d'élevage tendent à parcourir leur terrain selon des pentes douces, créant ainsi des pseudo-terrasses.

L'agriculture lorsqu'elle est envisagée comme un commun ainsi que dans les bocages d'antan en Europe & les rizières d'Asie, crée aussi des terrasses car alors les parcelles sont de dimensions modestes & selon les courbes de niveau afin de :

  1. ne léser personne (1), protéger les sols (5), optimiser l'hydrologie & l'hygrométrie (4),
  2. héberger les régulateurs animaux (4) & plantes (2)
  3. et faire éclater la beauté du pays (1) en son interaction productive fertile (3) avec le genre humain (1).

Les terrasses soli-pluviales de l'agrinature ne sont pas maintenues par des murets. Elle se constituent d'elle-mêmes sous l'action simple des éléments opposés soleil & pluie, terre & ciel, agencés par la perception non-faire silence des paysans & paysannes.

---

le dialogue de Hulot et Lenoir

  • "Nous ne traversons pas un moment de crise anodine, nous vivons un moment décisif pour l'avenir de l'humanité..."  Deux hommes engagés pour l'environnement, emblématiques et populaires croisent la parole et la livrent pour faire avancer le monde de demain à sortir de l'impasse par leurs deux voix couplées pour refuser la fatalité vers une quête de sens. 

Nicolas Hulot, président d’honneur de la Fondation pour la Nature et l’Homme et ancien ministre de la transition écologique et Frédéric Lenoir, philosophe, sociologue et écrivain sont auteurs du livre « D’un monde à l’autre. Le temps des consciences » paru chez Fayard dans lequel ils nous font part de leurs réflexions, nourries d'expériences professionnelles et de terrain, face aux enjeux majeurs du XXIe siècle. C'est un dialogue de deux « gêneurs » avec la volonté de « gêner » sans juger, mais aussi et surtout d’ouvrir le mental vers l'esprit. *

  • * edited from "de cause à effets" d'Aurélie Lunot sur France Culture

Hulot, terrien pratique, créatif génial & sensible, méditant actif, a le tempérament d'un moine soldat.

Lenoir, messager des dieux, porte-parole de Baruch Spinoza, ce juif portugais vivant en Hollande qui, s'appuyant sur Descartes, cet homme d'action qui s'entêtait à écrire & penser & ainsi produisit des brouillons de génie, transcrivit traduisit au mieux possible en latin, mère des langues d'Europe, la philosophie Vedanta, est parmi les Français le plus universel, le plus riche en lumières, le plus lumineux en sagesse.

Hulot connait très bien l'agriculture & sait à quel point cette activité devra devenir le cœur le centre l'âme l'esprit de notre rapport nouveau à la nature, au sol, aux autres, aux plantes.  Deus seu natura.

Mais il sent qu'il ne vivra pas pour voir ce miracle. Il n'en connaîtra que les prémisses, voire les prémices.

Lenoir sait que ce rapport nouveau entre les êtres ne s'obtiendra que par l'enseignement aux enfants, leur apprendre à philosopher dès le plus jeune âge, c'est-à-dire méditer, soit cesser le flux de la pensée dès que son effet eut lieu.

  • Ne pas penser car nous l'avons déjà fait assez, le faisons trop : là est l'obstacle - mais Lenoir se garde bien de le dire ainsi !
  • Entrer en la voie du non-faire en - c'est le paradoxe apparent des mots - l'emploi de nos mains - et pieds !

Nous entrons en cette voie en sortant de nos maisons à la rencontre des plantes, des êtres, de la nature, du sol, du ciel silence et lumière.  Natura seu plantae.

Nous pratiquons le non-faire par l'emploi de la main, délaissant les activités livresques imparfaites dont nous sommes devenus obèses, enflés jusqu'à l'informe, gonflés jusqu'à la paralysie.

  1. La perfection est union du cœur (2) qui aspire au bien,
  2. de la tête (1) qui perçoit ce qui pourra être,
  3. et des mains (3) qui l'accomplissent le réalisent.

*

  • commentaire de RX le 20/09/2020 : A l'heure où l'été se prolonge, où les orages deviennent plus violents, faut-il envisager de planter des arbres, arbustes et plants adaptés à ce changement ?  Je vois les lilas, par exemple, souffrir énormément du soleil trop chaud.  Peut-on envisager un mixte d'arbres protecteurs et de plant protégés ?  En somme faut-il adapter et laisser la nature s'adapter à ce qui ressemble à un changement durable ? - le 21/09/2020 : Merci pour cette réponse claire instructive et constructive

Anonyme le 09/09/2020 : carré mercure mars pluton / marssfarm

 

*****

Nature, plantes, vivants et autotrophie   06/04/2022

 
jNp Nature, plantes, vivants et autotrophie / p2

Vesces, fabacées annuelles volubiles et discrètes, grandes fixatrices d'azote atmosphérique.     (3Ev - Semer le Couvert Permanent Engrais-Vert Agrinature : règle 3) (photo 5830)

*****
  • la nature, c'est-à-dire les plantes
Est diffusée cette semaine sur la radio France Culture une série documentaire qui explore ce qu'est le vivant. Des journalistes interrogent des scientifiques vulgarisateurs & leur discours est si effrayant qu'il se fait besoin de le décortiquer un peu. Les 6  termes clés du débat sont :
  1. la vie, l'animal, le végétal,
  2. l'homme, l'intelligence & la tête.

Tout d'abord le mot "homme" pour désigner l'espèce humaine est dépassé : il y a des lustres de lustres que la langue anglaise ne l'emploie plus.

  • Le 2ème terme est l'intelligence, comme si elle pouvait être définie. Maradona était un génie dès qu'il s'agissait de jouer au ballon, mais assez piètre dans les autres domaines de la vie. Et il en est ainsi de tous les êtres sans exception, qui excellent en ceci une activité donnée tout en semblant devoir échouer de manière immanquable en d'autres pratiques.

Le 3ème terme est la tête, allégorie du cerveau sensé être le siège de la pensée, elle-même supposée conférer de l'intelligence. Mais que dire alors d'un maître Zen se faisant fort de ne penser que le minimum possible & qui par ce truchement, atteint à une grande sagesse? Et si l'on interrogeait ce japonais sur le siège de sa pensée il pourrait bien désigner son ventre, où réside le cerveau entérique. Et que dire des oiseaux dont le cerveau est minuscule, mais formidable, la capacité d'adaptation à des conditions de vie précaires & changeantes? Nous ne savons plus nous déplacer sans GPS tandis que des oiseaux, des saumons ou des anguilles savent migrer d'un continent à l'autre.

  1. Pour ce qui est de la vie, le mot est lui aussi difficile à circonscrire. Si la vie est une capacité à se multiplier en se divisant, alors les bactéries & cyanobactéries sont les êtres les plus vivants qui soient. Si la vie est à l'inverse la capacité d'inventer du nouveau, alors les virus en sont de loin les champions. Or la biologie à ce jour ne les considère pas comme vivants. Dans la psyché ordinaire beaucoup pensent qu'il est bon voire même possible d'éradiquer les virus. alors qu'ils sont si l'on observe avec impartialité, un stade essentiel à la vie (1).
  2. La question se pose aussi de la limite entre le vivant & le non-vivant. Les sols ou les eaux offrent un bel exemple de milieux où se mêlent en une dynamique sans début ni fin, le minéral & le biologique (4).
  3. Le kilogramme de bactéries présents en nos intestins représente un nombre de cellules bien supérieur à celui des cellules de notre corps. Du point de vue strictement arithmétique nous serions donc plus bactéries qu'humains. On voit bien que la science, loin d'apporter des réponses, ne fait que poser plus de questions. Cela est simplement dû à la nature dualiste du langage. Les agriculteurs & agricultrices il y a 10 000 ans n'avaient qu'une connaissance empirique, mais elle suffisait en grande part à leur mode de vie (3).
  4. Pour en finir avec la définition de la vie, il est bien des cosmogonies pour considérer que tout n'est que vie, puisque rien n'est inerte. Nous savons que la rotation de la lune, sa présence, sa taille, son cycle, sont des facteurs importants vitaux pour définir la biologie de notre Terre. Pourquoi lors la dire inerte, non-vivante (5) ?
  5. L'eau elle-même est un minéral très spécial dont le point de fusion est 0°C. Puisqu'elle est en masse de loin le constituant premier de tous les vivants, est-il raisonnable de la dire seulement minérale? Les partisans de l'énergétique disent que l'eau se déstructure en circulant dans les tuyaux obscurs du système d'adduction. Cette eau "morte", lorsqu'on la boit, perce le ventre & c'est en partie pourquoi bien des personnes achètent de l'eau en bouteille (4).
  6. Quant aux roches calcaires, elles résultent pour une grande part de la sédimentation du squelette de coccolithes & les sources d'énergie dites fossiles sont des produits de décomposition de matières organiques anciennes. Ces minéraux ont on le voit, une origine biologique (2).

Regardons maintenant les termes "animal" & "végétal" qui se réfèrent à la classification ordinaire ancienne du vivant en biologie. "Six règnes étaient jusqu'au siècle dernier distingués au-delà du minéral. Mais depuis 50 ans la classification phylogénétique inspirée par la théorie de l'évolution, la précise. [1]

 
La classification du vivant en 5 règnes, proposée par Whittaker en 1969, se base sur le niveau de complexité et le mode de nutrition : photosynthèse, absorption, ingestion. Bien qu'issus de lignées indépendantes, les groupes en jaune ont développé des caractéristiques similaires aux membres des règnes auxquels ils sont rattachés par convergence évolutive.
 

Elle se fonde sur le modèle évolutif et l'ascendance commune ou phylogénie qui regroupe les taxons en clades. Les embranchements du vivant se seraient constitués par différenciations successives au cours du temps." [1]

Pour résumer cette classification plus moderne distingue 5 règnes :

  1. les cyanophytes & bactéries (procaryotes)
  2. les protistes, groupe intermédiaire foisonnant comprenant d'innombrables eucaryotes monocellulaires
    1. autotrophes : les protophytes
    2. mixotrophes : les protomycètes
    3. ou hétérotrophes : les protozoaires.
  3. plantae, les autotrophes, groupe incluant les algues
  4. fungi, le groupe de décomposeurs ou mixotrophes
  5. animalia, le groupe des consommateurs hétérotrophes

Du point de vue pratique conforme à l'agrinature, il serait judicieux de classer les êtres plus clairement entre :

  1. les producteurs (3) : cyanophytes, algues unicellulaires, algues & plantes,
  2. les décomposeurs (2) : champignons, levures & mycorhizes
  3. et les consommateurs stricts (1) : les animaux & protozoaires.

Dans un sol, tous ces êtres interagissent, tous ont un rôle unique & de ce fait tous sont précieux.

 

Au fil de la série d'émissions en cause, les journalistes cherchent à faire dire aux scientifiques interrogés que les humains seraient des animaux.

  • L'idée que sous-tend cette intention serait de rapprocher notre espèce de la nature en un temps où le divorce entre ces deux catégories est patent & même inquiétant.
  • Mais à l'inverse, lorsqu'il est suggéré que la pensée serait la plus haute forme d'intelligence, la tendance qui s'amorce alors est exactement inverse puisqu'elle conduit à séparer radicalement les humains géniaux comme chacun sait, des pauvres animaux & plantes que la nature n'a pas aussi généreusement dotés... Selon cette seconde opinion, on le voit, le schisme entre humains & nature ne peut que s'agrandir.

Il est consternant d'entendre de telles inepties proférées par des personnes d'autorité manipulées par des journalistes moins savants qu'elles.

  1. Nous serions des animaux,  c'est-à-dire juste une partie de la nature, soit. La conclusion est juste, même si l'assertion est fausse.
  2. Mais nous serions définis par notre pensée, donc séparés. Pour ce qui est de cette seconde hypothèse, tant l'assertion que la conclusion sont sans fondements, d'une part parce que les humains sont bien plus que leur pensée, & d'autre part parce que la sensibilité importe au plus haut point en tout & que les non-humains tant plantes qu'animaux, en démontrent beaucoup.

On parle par exemple de la domestication des animaux d'élevage. Mais que dire de l'hypothèse que c'est notre espèce qui aurait été domestiquée par eux & non l'inverse ? Et pourquoi ne pas évoquer les plantes, bien plus domestiquées encore ?

  1. L'amorce de classification donnée plus haut montre non pas deux règnes - animaux & végétaux mais au moins six.
  2. Et que dire du microbiote intestinal sans lequel nul ne vit au-delà un laps de temps fort réduit?
  3. Les plantes également ont leur microbiote dans le sol avec lequel elles forment des symbioses aussi formidables que nombreuses ou indispensables à leur santé & leur pérennité.

Couper le monde en morceau est la seule option de la pensée. Mais un seul coup d’œil d'une fraction de seconde révèle que l'univers en pratique ne peut être ainsi divisé, sauf à la rigueur pour un instant fugace au moyen d'une bombe mortelle.

  1. C'est pourquoi la pensée toujours dualiste, n'est pas - loin s'en faut -
  2. la plus haute forme d'intelligence.
  3. La non-pensée ou méditation
  4. ou même ce que l'on nomme parfois l'amour,
  5. c'est cela dont nous avons vraiment besoin sans mesure.

Un arbre ne pense pas. Sa sensibilité pourtant est extrême car, ne pouvant se déplacer qu'au moyen de ses graines & fruits, il doit constamment évaluer ce qui se passe alentour & en déduire une stratégie afin de continuer la vie.

  • Dire que les humains seraient des animaux n'a pas de sens en science parce que le terme "animal" se réfère à une classification plurimillénaire que la science déclare caduque depuis quelques siècles au moins. Le mot humain signifie "terrien" né de la Terre & en une acception plus moderne "qui inhume ses morts". Le mot animal signifie "animé" en lien au souffle ou esprit. L'étymologie éclaire ce paradoxe étonnant que nous serions des terreux & que les animaux auraient une âme, tandis que le point de vue commun serait plutôt le contraire. Nous sommes animés à la manière des animaux. Mais nous savons nous encore nés de la Terre? Nous enterrons nos morts & cela aucune espèce animale ne le peut.

L'Advaïta Vedanta considère que la conscience est partout et que ce qui définit les êtres n'est pas une différence en nature mais en intensité. Il existe des paliers du niveau de conscience :

  1. la matière baryonique (atomique)
  2. les virus et bactéries,
  3. les êtres simples du sol,
  4. les plantes,
  5. les animaux,
  6. les humains,
  7. le divin.

Nous pourrions dire que le corps des humains appartient à la nature & de ce fait au règne animal. Leur souffle cependant, leur esprit est attiré toujours vers des valeurs - grandioses lorsqu'elles ne sont pas oblitérées par les passions tristes & si néfastes dans le cas contraire - qui leurs sont propres & auxquelles les animaux n'ont pas part. Quel animal voudrait entreprendre une activité en le  avec pour unique objet d'élever sa conscience?

  • Les humains primitifs sont proches de l'animal, soumis à leurs passions.
  • Les humains les plus avancés aspirent au divin & parfois en expriment quelque peu les qualités.

A cet égard, l'humanité est loin d'être une. Déclarer que nous ne serions des animaux en ce cas n'a de sens que pour celui ou celle qui profère ces mots : ils ou elles parlent d'eux-mêmes & tentent d'inclure toute l'humanité en leur catégorie. Que leur répondre alors? Il suffit de dire

  • "Non merci." "Vous vous dites animaux, alors que la grande majorité de vos actes contredit cette assertion." Les animaux ne lisent pas, n'écrivent pas, ne travaillent pas... La liste est presque sans fin.
  • "Obéissant à l'idéologie dominante, vous vous dites animaux. Grand bien vous fasse ! Celles & ceux qui croient en Dieu le font par besoin, parce que cela obéit à un besoin dans leur vie. Ne cherchez pas à imposer votre limitation à d'autres."

Nous manifestons parfois une admiration folle pour des personnes lointaines tant dans le temps que l'espace, mais il est bien plus difficile de reconnaître la grandeur d'une personne que nous côtoyons ou d'admettre qu'elle est plus spirituellement avancée que nous. L'humilité devrait être la première qualité humaine. Mais l'orgueil toujours reviens à la charge. L'athéisme est une forme affirmée assertive de l'orgueil.

*****


[2] "LSD, la série documentaire par Perrine Kervran
  • Définir le vivant  : Qu’est-ce qu’un vivant ? Une question de prime abord simple mais aux implications multiples.
  • L’humain un vivant d’exception ?  Nous nous pensons souvent comme différents et même comme supérieurs aux non-humains, mais qu’en est-il vraiment ?
  • Dans la tête des animaux :Un voyage vers cette terre inconnue de la pensée animale, c'est ce que nous propose l’éthologie, une odyssée sans garantie de destination.
  • Le génie du vivant  : La rencontre avec l’autre vivant n’est possible que si nous sommes en capacité d’appréhender ce que nous appelons l’intelligence animale.
À propos de la série
  • Il est question d’un des plus grands défis pour l’humanité de demain, qui va devoir se reconnecter au vivant.  Mais pour cela il faudra tout d’abord vraiment nous questionner, c’est quoi un vivant ? Être vivant est-ce seulement d’avoir en commun de respirer, se reproduire, se nourrir et mourir ?

Pourquoi semblons nous nous considérer, dans nos actes quotidiens, notre politique, notre relation aux non-humains comme des vivants d’exception ? Sommes-nous vraiment si exceptionnels ? Et si nous nous considérons comme différents, avons-nous des droits et surtout des devoirs envers les plantes, les animaux et même pourquoi pas les bactéries ?

  • Faut-il accepter pour nous qualifier le terme "animal" ? Les mots "primate" ou "singe" peuvent être perçus comme carrément insultants. Pourtant nous avons toujours voulu connaître l’altérité vivante, décrypter ses façons d’agir, comprendre même ses pensées en tentant de pénétrer ses mondes intérieurs. L’éthologie est la science qui tente de relever ce défi pour appréhender la perception des animaux. Quelle est la méthode, l’histoire de cette récente discipline, et enfin qu’est-ce qu'elle dit sur notre relation aux autres vivants. Est-ce que le nombrilisme des humains s'intéressant aux autres, ne s’interroge pas plutôt sur lui-même ?

Enfin, s’il existe un terme dans la science du vivant qui fait débat aujourd’hui, c’est bien celui de l’intelligence. Qu’est-ce que cela veut dire être intelligent ? Qu’est ce qui se cache derrière ce terme fourre-tout ? Et pourquoi l'évolution opte tantôt pour des capacités cognitives importantes mais parfois au contraire pour une simplification à l'extrême ?  Nous cheminons dans cette grande aventure du vivant vers des mondes voisins mais pourtant méconnus." [2]

  • edited from [2] www.franceculture.fr/emissions/serie/l-intelligence-du-vivant / [1] fr.wikipedia.org/wiki/Classification_scientifique/

NÉGUENTROPIE plantes bodhisattvas

 

*****

14/06/2020

 
jNp Photosynthèse autotrophie néguentropie anthropie. p1

échec d'une prairie-céréale en 2019 à cause d'une rotation trop courte

*****

  • Photosynthèse, autotrophie, néguentropie et anthropisation

Le mot nature est un terme à définir toujours. Dans son acception la plus large, il désigne l'univers entier régi par des lois immuables. L'univers lorsqu'on l'observe est constitué d'un peu de matière et de beaucoup d'espace. Dans l'espace, de la lumière ondes électromagnétiques ainsi que des ondes gravitationnelles. Des particules dites élémentaires aussi qui voyagent à grande vitesse et dont une part traversent la matière comme si elle était vide. A observer la matière nous voyons surtout du vide en effet. Des particules en vibration dans un vide d'espace défini nommé atome. Il existe dans le vide beaucoup que nous ne connaissons pas. Les physiciens parlent de matière et d'énergie sombres qui seraient de loin l'essentiel de l'univers. La physique quantique suggère que les particules ne sont en fait que des concrétions d'énergie. Énergie et matière ne seraient donc deux aspects de la seule énergie. Et l'énergie visible qu'est l'univers ne serait qu'une expression de l'énergie invisible où la matière advient (5).

  • Il existe une définition plus restreinte de la nature, celle du vivant sur Terre, c'est-à-dire toutes les espèces animaux, plantes, virus, bactéries, archées, algues, mycéliums - ainsi que les milieux qui les supportent, les hébergent et que ces vivants transforment. Dans cette acception les humains ne seraient qu'une espèce parmi tant (1).

La définition suivante par soustraction distingue dans cette nature biosphère les humains & les non-humains sans pourtant séparer en essence ces deux catégorie. Si en essence nous sommes semblables aux animaux et aux plantes il siéra en conséquence de leur parler et de n'entrer en interaction avec elles et eux qu'en pleine conscience de l'acte et son influence à court et long termes (2).

  • Une définition plus restrictive réduit la nature à tout le vivant y compris ses milieux de vie mais en excluant les humains ainsi que les milieux qu'ils ont trop façonnés comme les aires bâties, les villes, les jardins cultivés et même l'agriculture moderne qui au moyen de machines et de chimie réussit l'improbable de vastes champs d'une seule espèce à l'exclusion de toute autre (4).

Nous proposons ici une définition de plus - sans exclusion cependant.  Lorsque nous regardons la biosphère qui est la couche vivante de la planète située en gros entre dix kilomètres de profondeur dans les océans et dix kilomètres d'altitude dans l'atmosphère, une très grande part en masse de ces vivants est représentée par des êtres microscopiques, virus, bactéries, archées, algues bleues, levures et mycéliums.  Ces êtres qui inventèrent la vie existent dans tous les milieux d'une part et d'autre part se trouvent associés de manière active en symbioses aux êtres macroscopiques. Le macrobiote intestinal des mammifères en est un exemple fameux. Les sols sont le macrobiote des plantes. Parmi les êtres visibles à l’œil au sein de la biosphère les plantes sont la catégorie de loin la première.

  • Le terme plante évoque des êtres capables de photosynthèse.
  • On les catégorise en autotrophes, des êtres qui fabriquent leur propre nourriture.
  • On les nomme aussi les productrices

car les plantes et algues seules sont capables de fabriquer la matière organique, carbonée propre aux vivants.

Dans le champ de la physique nous pourrions les nommer les êtres capables de néguentropie :

  • à partir des 4 éléments air (2), eau (4), minéraux (5) & soleil (3)
  • elles fabriquent le premier élément, l'espace, le mouvement (1), ce que l'on nomme la vie biologique,
  • la production de matière pour la fabrication, la croissance et transformation des milieux.

Les animaux, les humains, les champignons et les bactéries non photosynthétiques vivent sur et par les plantes. Dans un milieu naturel on trouve des animaux, des oiseaux, des insectes, des vers. Leur présence importe car si ces êtres ne sont pas les productrices que sont les plantes, ils dynamisent et diversifient cependant les milieux par leur présence lorsqu'elle reste discrète, modérée, en équilibre avec les capacités trophiques que seules les plantes produisent.

  • Au constat que les plantes et algues sont les seules productrices de la vie sur les continents et dans les océans, il serait possible de définir en une approximation tout autant valable que les 4 énoncées plus haut -
  • la nature comme la végétation.

Lorsque nous entrons dans une forêt ou tout autre milieu où les humains agissent peu, nous les désignons comme la nature. Or au premier contact il s'agit d'abord et surtout d'une communauté végétale, d'une végétation. Cette végétation est certes habitée d'animaux et d'humains en plus ou moins grande densité mais il est besoin en général d'une observation plus fine ou patiente pour en déceler la présence. Dès que la densité ou les interventions humaines dépassent un seuil donné subjectif, notre attention se portera plutôt sur elles et nous ne nommerons plus nature la communauté végétale en cause, comme ce serait le cas par exemple d'un jardin très contrôlé par des actes culturaux (3).

Parmi... to line.

 

*****

la végétation créatrice par non-faire  22/09/2024

 
jNp Végétation créatrice par non-faire. 2p2

la prairie céréale qu'inspira Florent Mercier / 5 étapes vers le non-faire / perception directe en intuition / un cercle vertueux / 5 steps to do nothing farming / pyramide de paix

*

  • la végétation créatrice par non-faire - non-pensée, non-ego.

"Si vis bellum, para bellum" est la formule américaine, russe, palestinienne ou israélienne. Quant à celle de l'Europe, elle était jusqu'ici : "Si vis pacem para pacem"  Elle fonctionna trois quarts de siècles, mais en ce monde tout a une fin : l'enfance de l'art ou l'innocence sont par définition fugaces.

  • Le GIEC fut constitué en 1988 en vue de démontrer que le réchauffement lors déjà observé n'avait pas une cause humaine. Puis la créature échappa à ses créateurs... "Jusqu'ici tout va bien." Se disait l'homme tombant d'un gratte-ciel tandis qu'il atteignait le cinquantième étage. Mais les lois de la physique & par conséquent de la biologie, connaissent des effets de seuil.

Ainsi l'eau fond à 0°C par exemple - avec un diagramme de changement d'état très original dans tout l'univers :

  • C'est pourquoi la glace glisse, pourquoi le gel éclate la montagne, pourquoi l''océan s'élève lorsque ses banquises s'amenuisent.

Mais l'originalité du diagramme de changement d'états de la molécule d'eau gouverne toute la climatologie ainsi qu'une bonne part de la géologie. Nous entendons dans les mass-media qu'il y aurait .urgence à penser plus et agir plus encore en vue de résoudre la question de la surchauffe planétaire. Pourtant la philosophie du non-faire, commune aux deux anciennes civilisations de Chine & d'Inde, quant à elle nous invite plutôt à cesser:

  • cesser de penser, ce qui est méditation, ouverture à l'inspiration,
  • et cesser de "faire" pour se laisser porter par l'acte de l'instant, la loi de nécessité.

Mais en ce monde moderne, même en ces deux pays vénérables, cette philosophie pérenne du non-faire se trouve en manque criant d'adeptes.

  • La végétation est créatrice par non-faire, non-pensée, non-ego. Végéter implique de s'adapter en chaque instant à ce qui est, détectant toute énergie même la plus infime circulant tout autour de la Terre. En cette souplesse radicale réside la voie pour capter ces énergies venues de l'univers proche, les transmuant en vie biologique.

*

12/10/2020

jNp - le savoir inné né de la non-pensée - p1

Après moisson des épis, les pailles du seigles demeurent. En cette année 2020 à l'été si sec, le seigle produisit assez bien sous la protection ombragée du chêne. L'humus forestier est un bon amendement et engrais, mais une moisson suffit à en exporter l'azote. L'opération donc ne peut être recommencée à moins d'associer à la céréale suivante une fabacée telle la vesce. Si la vesce est moissonnée ensuite avec la céréale, on pourra après moisson employer un trieur alvéolaire capable de séparer les grains longs des grains ronds.     (cPc - la Prairie-Céréale : Fabacées & Poacées -légumineuses & graminées)

*

  • Natura seu plantæ / le savoir inné né de la non-pensée

La voie ou dào  la non dualité ou advaita Vedānta अद्वैत वेदान्त sont décrits en des textes de la plus haute philosophie destinés à être directement appliqués dans la vie courante. La spécificité de ces testes est qu'ils n'ont ni date ni auteur ou autrice assurés. Ils proviennent de traditions qui furent orales longtemps puis un jour transcrites au fil de milliers d'années par des personnes inspirées & sont plus tard acceptés dans le corpus commun par la communauté des pratiquants. Ils se détachent ainsi des limites d'une époque, de la biographie de leur auteur, du lieu géographique, de la société où ils sont apparus & même plus tard par traduction de leur langue originale. Ces corpus de textes ne sont pas terminés au sens où il est toujours possible de leur ajouter puisqu'ils sont mis en pratique par beaucoup de personnes à ce jour encore.

  • Ayant été sélectionnés par des scrutateurs & scrutatrices vigilants pour leur faculté d'être appliqués, leur pragmatisme, leur utilité généreuse liée à l'absence d'ego des auteurs & autrices, on peut les déclarer universels. Ce caractère ouvre à les désigner parfois non plus comme de simple écrits mais comme des Écritures. Le danger nouveau lors les guette de se trouver attachés à une religion, une secte & ainsi limités à nouveau à un groupe restreint, une forme de foi déclarée, une ethnie, un  peuple, une aire géographique, un pays.

Les politiciens avides de pouvoir, d'ors ou d'argent ont souvent utilisé & utilisent encore presque toujours ce critère de la race supposée d'un peuple en lien à sa religion déclarée. Cela discrédite au plus haut point les textes universels. Ainsi on déclare parfois que le bouddhisme ou de dào  道 ne seraient pas des religions mais des philosophies. Ce qui est vrai en grande part à condition de ne pas écarter pourtant la foi qui anime celles & ceux qui y adhèrent.

  • Le prétexte à les dire de simples philosophies réside au fait que nul politicien ou politicienne dans l'histoire connue à ce qu'il semble ne fit usage de ces deux Écritures pour guerroyer, opprimer, coloniser ou génocider. A l'inverse des fanatismes chrétiens, musulmans ou juifs.

Michel Onfray s'aventura un temps à étudier le dào  道. Mais le texte porte peu à polémique & guide ses lecteurs plus au silence & aux pratiques discrètes silencieuses, ce qui ne fera pas le beurre d'un écrivant de métier. Et encore moins d'un anticlérical, rôle e lequel Onfray excelle. Les étudiants philosophes d'Europe qui vont même jusqu'à devenir docteurs en philosophie ou écrire des livres, ne se penchent guère à considérer la voie ou dào   & la non-dualité ou advaita Vedānta अद्वैत वेदान्त parce que ces philosophies constituées en corpus de textes aux auteurs & autrices anonymes, prennent pour base :

  1. une foi en l'humain universel en lien aux 5 éléments du cosmos pour la première
  2. et en un Dieu ne pouvant être nommé mais présent en tout être pour la seconde.

A cause de ces racines profondes & plus anciennes qu'aucune mémoire humaine, elles s'avèrent capables de dépasser le cadre de la simple pensée, ce qu'en occident on nomme intellect par déformation du terme. Elles abordent ainsi la transcendance, le spirituel, la causalité réelle de nos actions, ce qui en Europe s'accorde plus à la psychologie, la psychiatrie ou la spiritualité. Les philosophes d'Europe en leur manifestation moderne le plus souvent ne cherchent pas des réponses pouvant être appliquées, mais à faire du vent, noircir du papier ou se faire un nom pour pouvoir tirer un revenu pécuniaire de leurs droits d'auteur ou autrice.          Après Sōkrátēs Σωκρᾰ́της - 470-399 BC -  qui fonda la civilisation d'occident Aristotélēs Ἀριστοτέλης - 384-322 BC - qui demeura la référence en Europe & au Maghreb deux mille ans durant,  quatrepersonnages pourtant se démarquent de la fange ordinaire des concepts par définition stériles ou pire : obstacles à voir la réalité telle quelle, telle qu'elle est.  Il s'agit de :

  1. René Descartes - 1596-1650 -  qui démantela tout ce qui l'avait précédé,
  2. Blaise Pascal - 1623-1662 - tout à la fois savant, sage & saint,
  3. Baruch Espinosa ou Benedictus Spinoza - 1632-1677 - juif d'Amsterdam rejeté par sa communauté, homme bon, sage & travaillant de ses mains pour assurer sa subsistance, qui réinventa l'advaita Vedānta de manière intuitive,
  4. et Immanuel Kant - 1724-1804 - qui reconstruisit sur de saines bases ce que le guerrier Descartes avait détruit.

Des quatre, seule la parole de Spinoza porte - au sens où elle peut se commuer en actes. Il trouva chez Descartes & reprit à son compte l'unique déclaration qui chez cet écrivant qui l'avait précédé, tienne debout :

  1. "Deus seu natura." - trouvée en des textes hébreux anciens.
  2. En agrinature, nous précisons : "Natura seu plantæ."

*

  • le savoir inné né de la non-pensée

Nous devisions des transformations de l'humus, recherchant au moyen des 5 sens à corréler nos observations, & les relier à des dynamiques plausibles. Lorsque nous ne savions quoi dire pour expliquer un fait observé, nous nous tournions alors vers la troisième personne de notre petit groupe pour l'interroger. Sans effort ni réflexion cette troisième nous répondit chaque fois sans hésiter. Ne sachant rien du sujet & n'étant pas impliquée en la conversation, elle sut plonger sans préjugé au plus court, vers la réponse la plus simple & évidente, nous offrant une parole que la perception émoussée de notre mental trop savant ne pouvait plus trouver.

  • C'est ainsi que le moins savant l'est le plus. Ainsi la non-pensée procède pour découvrir par intuition directe ce qu'elle sait sans forcément savoir qu'elle le sait. Il faut préciser que cette troisième personne est un artiste, un musicien. A force d'écouter la musique des sphères en vue de l'amplifier au moyen de son instrument, il a pu aussi sans doute apprendre à écouter le silence en lui-même. Et donc devenir un sage.

*

  • Deus seu natura / Natura seu plantae.

Sur un mètre-carré d'herbe laissé libre dix graines d'arbres germent en un an : bouleaux, saules, trembles apportés par le vent, noisettes, châtaignes, noix, glands apportés par rongeurs et oiseaux.  C'est ceux-là, ces dix jeunes arbres réels ou potentiels que coupent la tondeuse, la chèvre ou le chevreuil revenus revenues un an plus tard.

  • Un are de jeune forêt compte dix-mille jeunes arbres de semis. Un siècle plus tard il ne restera plus qu'un sujet ayant éliminé ses "frères". Or nous vénérons le vieil arbre, sans savoir ou sans vouloir regarder son "crime". Et nous pensons qu'une tronçonneuse peut le tuer, refusant de voir qu'elle rendrait ainsi la régénération possible ou que si l'arbre coupé avec soin n'était pas trop vieux, il rejetterait de souche le printemps venu.

Et les promeneurs du dimanche honnissant les chasseurs, seront ravis de voir des chevreuils proliférer et brouter la forêt future. Et du lieu où la tondeuse ne commit pas son massacre d'arbres à venir, ils elles diront "C'est sale !" Tandis que l'holocauste consistant à détruire toute végétation par désherbage, brûlis ou poison herbicide, est désigné par le verbe "nettoyer". Et l'on dira que ces actions de destruction rendent le terrain "propre".

  • Ces éléments de langage indiquent combien nous sommes coupés de la nature telle quelle, telle qu'elle est, prétendant l'aimer sans la connaître, tout en la craignant. Comme Dieu en somme.

3x3x3 divine magic ever y where

*****

la nature, grand tout du cosmos qui nous contient.  15/09/2014

 

  • CM le 06/03/2016 : Pas une honte d'être des terreux Je suis même issue d'une lignée de culs-terreux... qui ont perdu leurs terre depuis longtemps.
  •  Florent : Les salades ou beignets de fleurs d'accacias, un délice!
    Attention, le Cytise jaune est poison.
    Ce que la nature attend de nous... Attend-elle quelque chose de nous ?
    Elle suit son cours. Nous, parmi les animaux, avec deux mains qui fabriquent des outils et une langue qui module les sons.
Oui, si l'on prend le sens d'une attente avec intention qui est le sens moderne. Nous pouvons aussi rechercher le sens originel du verbe : attendre — [ atɑ̃dr ] v. tr. atendre fin XIe, s'appliquer, aspirer à, s'occuper de, latin, attendere, faire attention, de tendere, attendre quelqu'un, quelque chose : se tenir en un lieu où une personne doit...
  • La nature nous contient. De même que chacun de nous perçoit en une mesure donnée ce vers quoi sa nature l'appelle, il se peut que les êtres alentour espèrent aussi que nous nous comportions en humains, de manière humaine ou même seulement comme êtres de nature qui savent endurer tout ou presque.

Le pillage & la réification du monde & des êtres tend à devenir le point de vue dominant. Il n'est pas les seul nous disent les historiens, les ethnologues, les religieux. Les paysages de sols ruinés, disparus, nous montrent que la surexploitation des milieux exista ailleurs qu'en occident de même qu'en des temps & pays lointains.

  • Dire que la nature n'attend rien de nous est juste au sens que l'enjeu écologique ne concerne pas l'avenir de la planète, mais seulement celui de notre espèce ou de notre mode de vie. Souvent même, ce que nous prenons comme un enjeu écologique - le réchauffement global par exemple - est surtout un facteur d'incertitude économique & de géopolitique. L'occident parviendra-t-il a conserver son hégémonie mondiale, si le climat devient tropical partout sur la planète ?

La nature en tant que "tout ce qui n'est pas humain" n'attend rien de nous. Elle s'attend à nous au sens où elle nous nourrit, nous héberge, nous protège par définition. Elle s'attend à nous au sens où le fait qu'elle nous engendra – & nous engendre - doit correspondre à un niveau particulier de l'ordre naturel. Nulle mère n'engendre sans projet, même si attendre dans le sens de désirer, risque trop souvent de ruiner le projet par trop de pression imposée, par le manque de liberté qu'un désir encercle, souligne.

  • La nature en tant que "le grand tout du cosmos qui nous contient" sera-t-elle affectée si nous surmontions la crise de ce jour qui touche l'écologie, l'économie, l'énergie & l'agriculture, ou si nous échouions en courant plus ou moins vite vers une guerre généralisée ?

Si l'esprit qui nous anime nous vint de l'esprit partout présent qui infuse la nature, alors distinguer entre moi & l'autre, entre nous & elle, n'aurait pas de sens.

  • Cela n'a pas de sens. Nous le savons, mais l'ego qui est notre conscience du corps nous incite à croire le contraire par peur de la mort. Lorsque le corps meurt, qu'advient-il ? Peu parmi nous humains parviennent à être gouvernés par la raison à cause de cette peur de mourir que seule la foi peut combler. Sans foi nous tendons à l'inhumain.

*****

20/05/2024

 

  • Cinq conceptions égoïstes de la Terre - et la sixième

Tous toutes déclament aimer la nature, des sanglots dans la voix.

  1. D'aucuns d'aucunes l'aiment comme une mère (5) qui fournira sans limite tout ce que lui demanderons.
  2. D'autres l'aiment comme un père (1), l'envisageant comme une structure de décor en paysages sévères ou riants.
  3. Il est des personnes qui la voient plutôt comme une adolescente imparfaite qu'il faut nettoyer par désherbage (2), paillage, bétonnage et bien d'autres tracés de lignes droites par monts et par vaux.
  4. D'autres encore la jugent comme un être trop complexe ou incontrôlable, et la simplifient, la restreignent par des brûlages et brûlis (3).
  5. Il est celles ceux la visualisant en enfant exubérante et souhaitent en conséquence la tondre d'un gazon ras (4).

Qui pense la Nature comme Dieu ?  Omniprésente (5),  Omnisciente (1),  Omnipotente (3).

 

*****

21/11/2023

 

  • la plantule d'un arbre rené dans l'humus en recyclement

En France on se dit cartésien, ce qui reflète la croyance que la pensée serait une solution. Cette notion se base sur l'axiome de René : "Cogito ergo sum". La phase est tronquée et de ce fait confond pensée et conscience. Selon Boudda le signe de l'être est la douleur. René avait pris soin d'entourer son fameux axiome par la présence divine : " Subito ergo cogito, cogito ergo sum, sum ergo Deus est". L'ego est en nous la fonction antithèse de la divinité. Il serait bon de redonner au texte - cogito - son contexte : Deus est.

  • La plus haute philosophie en Europe est celle énoncée par Benito Spinoza : "Deus sive natura" - qu'il reprit étonnamment des écrits de Descartes et que l'on trouve dans la kabbale, l'ancienne sagesse hébreue. En agrinature, nous lui ajoutons : "Natura seu plantae" au constat que les végétaux sont les artisans architectes de la biosphère. Vue de la lune la fine couche du vivant sur la planète vert-bleue est en biomasse presque exclusivement plantes, arbres, algues, bactéries et mycélium. On désigne les plantes comme des êtres autotrophes c'est à dire capables de se nourrir de soleil (3), d'air (2) et de pluie (4). Le soleil (3) est moteur pour unir les molécules organiques composées du carbone C (4) et de l'azote N (2) atmosphériques énergisés par l'hydrogène H (1) tiré de l'hydrosphère. Et les plantes unissent dans le sol (5) leurs racines à des champignons et bactéries (2) - car il n'est pas en biologie d'être simple : tous sont composites.

6697

zjNp Plantes poussant sur un glacier. 4p9

Publié le 25/01/2025 à 13:24 par marssfarm Tags : fukuoka marssfarm agrinature a university for trees negentropocene
zjNp Plantes poussant sur un glacier. 4p9

24/01/2025

Génépi des glaciers Artemisia glacialis L. 1763   Asteraceae

*****

  • Des plantes de l'Antarctique seraient suffisamment robustes pour pousser sur la Lune.

Il s'agit de végétaux "extrêmophiles".  

  • "Les déserts froids de l'Antarctique sont probablement ce qui se rapproche le plus d'une planète"ou de la Lune, qui partage, en effet, avec le continent blanc bien d'autres caractéristiques que sa couleur pâle…

Deux espèces peuplant un glacier de la péninsule antarctique – la mousse Sanionia uncinata et la fleur Colobanthus quitensis – sont parvenues à pousser en laboratoire sur un substrat similaire au régolithe lunaire, sa poussière de surface.  Les "extrêmophiles", sont aptes à croître en conditions extrêmes de sécheresse (4), gel (3), vents violents (2) et rayonnement solaire intense (5).

Des "habitats miniatures" loin de la Terre

  • A la base Comandante Ferraz – sur l'île du Roi-George à la pointe nord de la péninsule antarctique on cultive des plantes des bordures des glaciers.  Au bout de deux semaines, les végétaux ont poussé de manière similaire sur le régolithe lunaire et dans leur habitat d'origine. Aucun signe de vie, en revanche, sur le régolithe martien. Deux plantes sont d'intérêt du fait que leur présence enrichit le sol en azote, ce qui permettra la culture d'espèces agricoles. Tels des "habitats miniatures", elles fournissent ainsi des services écologiques importants en hébergeant des bactéries, des champignons ou des insectes bénéfiques.

Un examen (presque) sans gravité

  • Il reste cependant à leur faire passer le test de la gravité réduite – une condition éprouvée avec succès par la mousse Grimma pulvionata ainsi que par le pâturin des prés, notamment.  En 2015, on cultiva un "jardin galactique" de zinnias natifs du continent américain à bord de la station spatiale internationale tandis qu'en 2020, un micro-jardin de plants de légumes était lancé en orbite à bord d'un satellite.

edited from www.geo.fr/

*****

Miscellaneous articles about plants/ (lost pics)  14/09/2016

 
 
yjNp Miscellaneous articles about plants / lost pics 2p7

polymorphe marsault * (divergence de forme d'individus de même génétique) -  Nous voyons ici un saule marsault (d'où la ferme tire son nom) nanifié du fait qu'il germa sur le granite altéré dont le talus de la route se compose.  La pauvreté en espèces est notoire en Europe.  Cela est dû à la culture dualiste qui la caractérise.  En réaction à cette tendance culturelle qu'acquirent les gens à la peau blanche d'exterminer tout ce qui ne rapporte pas du cash sans délai, les espèces résiduelles d'arbres développèrent un polymorphisme adaptatif remarquable.  Nous pensons le marsault - Salix caprea - comme un saule de lieux humides du fait qu'il y a un siècle ces lieux marginaux seuls lui restaient où croître.  Dans les fait cette espèce peut s'adapter à toutes les situations - pousser sur la roche brute, nue, que ses racines sauront digérer (5), devenir herbacé comme en ce cas sur la photo (4), s'épanouir en un presque grand arbre sur un sol frais & bien nourri (3), supporter d'être traité en trogne taillée sans vergogne (2), ou s'élancer au ciel avec des feuilles coriaces qui évoquent la yeuse * ou l'olivier lorsque le sol est sec ou drainé (1).  Une telle capacité à s'adapter à toutes les conditions à partir d'une base génétique unique n'a d'égale qu'en l'espèce humaine.

  • Le marsault pourtant est inimitable en ce que son adaptation au lieu est instantanée, à l'inverse des humains qui ne peuvent vivre par eux-mêmes pour la plupart.
***
  • saule de mars - La photo montre à la limite de la partie goudronnée un saule de mars (marsault) devenu herbacé car poussé sur ce carrefour entre la route & un chemin peu pratiqué. Le saule germa entre les traces de roues du tracteur - vous savez, le lieu qui correspond au centre des chemins d'autrefois où l'herbe poussait.

la douleur nous guide à l'humilité (convergence de forme d'êtres génétiquement différents) -  Les gens qui s'aiment avec le temps finissent par se ressembler physiquement : mêmes rides, même rire.  A la fin ce sont presque des jumeaux.  Parfois la ressemblance surgit dès le premier instant.  Le mimétisme fut noté chez les plantes d'espèces différentes.  On voit aussi des enfants adoptés qui ressemblent à leur parents ou à la fratrie.  Il est des insectes qui finissent par imiter leur fleur ou vice-versa.  La ressemblance au sein d'un couple est due à l'arasement de l'ego que signifie aimer au sens d'amour.  Elle comporte de la douleur & nous guide à l'humilité.

  • Feu et Terre limousine * - ouvrir le sol à l'araire en bois de chêne durcie à la flamme, tirée par une vachette

L'agrinature est un retour vers le futur au constat que les humains sont des terreux : réunir l'humus feu & l'argile sol.  Mars nous pousse au faire de l'ego & chaque ego voulant plus que l'autre, à l'exploitation du lieu tout d'abord, puis assez vite dès la consommation des ressources disponibles opérée, à affronter l'autre en ennemi, en conflits, en luttes & guerres.  Mars est donc soldat & moine, mercenaire & paysan.  Les agriculteurs fermaient les confins du village (qu'en France on nommait déserts).  Dans la société rurale les paysans œuvrant aux limites du village devaient affronter - au sens littéral - les rigueurs & dangers.  Ils étaient guetteurs aussi des menaces potentielles & de la venue d'envahisseurs putatifs.  Si besoin était, les outils étaient transformés en armes.  La guerre & l'araire sont filles du même Dieu, Mars ou Ares.  Nous vîmes encore ce lien pendant les deux guerres mondiales qui tuèrent presque tous les paysans pauvres & en fin de compte tous les artisanats & l'art agricole en premier.

  • * étymologie & histoire 1309 marsaux, du latin marem salicem saule mâle composé de mas, maris mâle & salix, -licis ainsi nommé en raison des feuilles plus larges que celles des autres saules, sa constitution plus robuste Cf. latin médiéval marensalicem 1217 Du Cange, s.v. marensalix & marsalix 1221 Du Cange - edited from CNRTL - * chêne vert Quercus ilex - * Le feu est un des symboles du Limousin qui fut dès des temps anciens une région d'industries & d'innovations.  La poterie en est l’emblème mais beaucoup d'autres moins célèbres existèrent tôt ici avant de se répandre ailleurs.  A ce jour la région est toujours un lieu spontané de recherche en modes de vie alternatifs.
***
  • marsault en situation aride - L'arbre au premier plan & ceux situé plus loin en cette haie nouvelle à la ferme de mars sont des saules marsault.  En situation aride comme ici, le marsault rend ses feuilles cireuses, plus effilées, les durcit, les redresse & densifie le duvet protecteur des stomates qui leur confère cet aspect blanchâtre lorsque vues à hauteur d'homme.  Il prend ce faisant l'allure des arbres de climats & sols arides comme les yeuses, chênes blancs, cistes, oliviers & consorts.

commentaire de RX le 14/09/2015 : Encore un article riche d'enseignement.  Les plantes s'adaptent & l'homme s'impose... Mais oui, il devrait s'adapter & c'est ce qu'il fait en premier jusqu'à ce que quelques pseudos guides l'éloignent de la nature... L'amour est un moteur & l'être aimé peut souvent être un exemple sinon un repère/repaire dans la nuit dans la tempête & un complice dans la joie.  Marié depuis trente ans j'ai à mes côtés une femme que j'aide autant qu'elle-même elle m'aime autant que je l'aide... Mais qu'elle est belle ! Homme, je suis autant guerrier que planteur, écrivain, dessinateur - je voudrais surtout être observateur, mais je ne vend pas mes causes & en cela, jamais je ne suis mercenaire.  Pour ton commentaire, saint-Ex est né à dix kilomètres & les avions de l'aéroport Saint-Exupéry passent non loin de mon ciel. http://erixbd.centerblog.net

  • VM : Désolé mais je n'ai pas su déceler le saule en question tout juste un petit brin de fougères.

marssfarm  : La photographie est mal prise en effet.  Marsault se trouve ici au carrefour d'une route & d'un chemin & de ce fait pas mal de véhicules automobiles on dû lui rouler dessus.  De plus la situation au moment du cliché est de sécheresse extrême.  Le saule pousse ici comme un bonsaï horizontal, rampe & s'étale comme herbe sur chemin.  Comme son nom l'indique les feuilles du saule de mars sont de forme ovoïde.  On aperçoit de ces feuilles un peu roussies au dessus du goudron de la route.  Celles plus bas parmi les herbes sont plus intactes.  Nous ferons un nouveau cliché de plus près.

  • Lise : Vous pensez que les gens qui s'aiment finissent par se ressembler avec le temps ? C'est un peu triste.  Je ne le pense pas s'ils laissent les autres entrer profiter de leur amour & s'ils aiment avant tout leurs différences.

marssfarm : L'amour en sa forme sans forme est effacement du sentiment du moi.  A cet égard il y a disparition de la personnalité illusoire.  Dans la nature, nous pouvons dire que la forme est tout en ce qu'elle existe pour accomplir une fonction.  Ces deux facteurs de l'arasement de l'ego (3) d'une part & de la convergence des formes (5) en suite d'un mode de vie identique d'autre part contribuent à diminuer les différences entre les êtres qui cohabitent.  La cohabitation est par ailleurs facilitée par la complémentarité des talents (1) qui est un des intérêts & plus même : une fonction, un aspect vital pour un groupe de vivants.  Vous avez raison de dire que pour la force du couple ou du groupe, ces différences ou complémentarités peuvent demeurer & ainsi créer une beauté combinatoire en sus.  J'agrée aussi à dire que trop de ressemblance dans un couple ou un groupe peut être triste & tirer même jusqu'à la laideur.  C'est là tout l'équilibre entre ressemblance & complémentarité.

  • La ressemblance que crée un enfermement qui coupe le groupe de l'extérieur assurément est laideur qui génère malaise parfois jusqu'à l'obscène.
***

feuille cornue - la feuille typique du saule mâle cornue courbée comme œil de chèvre - a capricorn, a ram, a goat

***

 
  • une  rigole, sa haie, la terrasse soli-pluviale & la production fruitière (rigole haie terrasse soli-pluviale & production fruitière) - Dans la haie née au bord de la terrasse haute créée par creusement d'une rigole du drainage d'irrigation de pédogenèse devant la maison, nous voyons nombre d'espèces d'arbres & d'herbes.  Citons parmi les arbres semés ici par les vents, les oiseaux, rongeurs & paysans, le pêcher, l'abricotier, les saules, les chênes, un bouleau...  Dans ce groupe des arbres spontanés de la haie, alimenté par le trop plein des cuves de récupération de l'eau de pluie du toit, un peuplier tremble était de loin le plus grand.  Cette espèce aux graines volantes s’accommode des sols lourds & frais & sa croissance dans ces conditions de sol & au cours des vingt premières années est en général  de cinq à dix fois plus rapide que celles des arbres ordinaires.  Ici nous envisagions de le couper car son ombrage empêchait le développement des fruitiers & commençait à trop ombrer l'habitation.  Comme on peut le voir sur la photographie, nous avions taillé déjà le chêne pédonculé & les saules marsault afin qu'ils ne gênent pas les fruitiers.  La tempête brisa net le tronc du jeune géant, ouvrant brèche dans la frondaison de la haie en constitution.  Nous y voyons la manifestation de la sensibilité des plantes leur permettant de vivre en bonne intelligence en communautés.  Le tremble contribua au cours des dix dernières années avec la plus grande intensité à fabriquer, drainer, restructurer, faire gonfler &s'élever le sol en ce point.  De par sa grande taille, son bois léger & parce que nous l'avions élagué un peu, il était en position de fragilité face au vent.  A l'occasion d'une bourrasque, il s'efface pour laisser place à ses compagnons au caractère moins pionnier.  Il est bon de laisser apparaître ou de semer & planter dans la haie un surnombre d'arbres pour qu'ils s'entraident par synergie.  Ensuite il se peut que nous puissions voir quelles espèces, quels sujets sont les mieux adaptés aux conditions écologiques du lieu d'une part & à ce que nous souhaitons ou pouvons d'autre part.  Si nous le voyons avec clarté, nous pouvons alors choisir quels arbres conserver & lesquels couper pour laisser de l'espace.  Il est possible aussi de recéper des arbres - les couper pour qu'ils rejettent de souche - afin de simplement rajeunir la haie.  Il est souhaitable d'opérer ce travail individu par individu pour que notre ouvrage soit presque invisible.  Il est possible enfin que comme ici la sélection s'opère d'elle-même car les plantes sont sensibles, sensées & sages.

  • marssfarm : Sur la ferme, le gibier mange tout et nous ramassons ce qu'ils laissent, mais nous ne demandons pas d'indemnisation aux chasseurs par peur des représailles. Ils sont armés. Nous ne le sommes pas.
***
  • la révélation du tiers-pays - Un tiers-paysage temporaire urbain nous révèle qui nous sommes.

Voici au printemps un espace de tiers-paysage au pied d'un arbre nouvellement planté en ville.  La photographie est prise avant que l'agent orange* épandu par l'agent municipal n'éradique ces fleurs sans prétention autre que la vie.

Imaginons qu'il ne le fit pas.  Les plantes vues ici auraient séché à l'occasion de la grande chaleur d'été, tout en ayant auparavant eu l'occasion de produire des graines pour les années à venir.  Il est caractéristique de ce temps que nous pouvons qualifier de "sale" un carré de fleurs & herbes que la nature nous offre gratuitement & sommes prêts à payer des sommes élevées pour voir des fleurs plantées qui vont survivre trois mois avec difficulté.  Les graines qui germèrent à l'occasion de leur mise en surface lors de la plantation de l'arbre étaient peut-être en stock dans le sol depuis plusieurs siècles.  Une seconde d'éclairement suffit à lever une dormance de la semence.

Du terrain stérilisé par des produits chimiques, nous disons qu'il est "propre."  La même terre vue en un autre lieu, nous l'appelerions "poussière sale."  L'agrinature en son acception la plus dépouillée & avancée pourrait se définir par la règle simple de "ne pas arracher."  Une règle conséquente en est que le sol ne doit pas être nu ou que si cela advenait, nous y semons dans l'instant EVA, le couvert permanent engrais-vert agrinature.

EVA peut potentiellement être de toute graine - ce détail importe peu.  Tout couvert spontané peut servir d'EVA.  En usage ordinaire du mot, les engrais-verts sont des espèces installées un temps - de quelques mois à quelques années - sur une parcelle avant que le couvert ne soit enfoui par travail du sol avant d'y établir la plante de culture.  Ce qui le distingue EVA est qu'il est un couvert semé, spontané ou mixte qui demeure en place & au sein duquel les plantes de production sont semées ou plantées.  Dans un jardin, l'expansion en volume d'EVA est ensuite limitée par des coupes autant que nécessaire.  Sur des surfaces plus grandes, il y a lieu de trouver des moyens, procédés & outils pour limiter EVA.  Fukuoka inondait son paddy pour ce faire trois jous trois fois trois en saison.  Si les cinq critères ENDSAM - 2 espèce variété / 3 nutrition couvert / 4 densité date / 5 synergie / 1 associations mélanges - sont respectés, ces coupes entre semis & récolte s'avèrent superflues.  Il s'agit d'une situation idéale obtenue par grâce parfois.

  • * L’agent orange est le surnom donné à l'herbicide défoliant le plus employé par l'armée des États-Unis lors de la guerre du Viêt Nam.  Le produit était épandu par avion au-dessus des forêts. - edited from Wikipédia - Trente ans après, « les conséquences de la guerre chimique sont toujours & partout visibles », explique Madame Nguyen Xuân Phuong, une cinquantaine d’années, responsable en France d’un projet d’aide aux enfants victimes des produits toxiques largués sur les forêts & champs.  On voit encore dans les rues des villes & campagnes des gens sans jambes, sans bras, aveugles, des corps tordus.  Cela est dû aux défoliants utilisés en « guerre écologique ». - edited from Schofield Coryell, mars 2002. - La justice de Corée du sud donna raison vendredi 12 juillet 13 à 39 vétérans tombés malades à cause de l'agent orange, défoliant de la guerre du Vietnam.  De 1961 à 71, Monsanto produit l'agent orange, constitué à partir de l'herbicide 2,4,5-T, à la dangerosité largement connue depuis l'explosion de l'usine de Nitro.  Le défoliant fut massivement déversé par l'aviation au-dessus des forêts du Vietnam.  Les conséquences se font encore sentir ce jour par des cancers & malformations de naissance au Vietnam, ainsi que des séquelles physiques & mentales chez nombre d'anciens combattants américains. - Le Monde.fr / edited from AFP 12.07.2013 / le récit  "Monsanto, un demi-siècle de scandales sanitaires."
***
  • un non-jardin tiers-paysage - Puisque le terme jardin allude à un espace gardé ou enclos, le tiers-paysage que nomma Gilles Clément est un non-jardin par définition.  C'est pourquoi il se peuple d'êtres rares, d'espèces oubliées, abandonnées en culture, ou d'un caractère marqué d'indépendance.  La photo est prise ici avant que l'employé de la commune ne vienne y faire pipi & il avait auparavant remplacé le "coffee creamer" dans son café du matin par un peu de désherbant.

Les espaces de tiers-paysage sont précieux en ce qu'ils accueillent par exemple des espèces en danger d'extinction.  Ils se sauront des points particuliers du paysage où la vie peut se reposer pour un temps, où la terre pourra reprendre quelque force.  Ils brillent comme un entre-deux, un en-cas, une poire pour la soif, un peu de liberté en un monde de trop de contraintes.

La terre était sacrée à nos ancêtres en raison de son potentiel à nous nourrir.  Pour voir le tiers-paysage comme un ami, doivent se côtoyer en nous une tradition ancienne de respect de la terre & une projection moderne concernant la destruction anthropogène des espèces. Pour que notre temps prenne en compte ces deux points de vue de tradition visionnaire, de la pédagogie encore sera nécessaire.

  • BG le 08/08/2015 : Cela donne les frissons quand on regarde les chiffres des dégâts de ces dernières décennies... Pauvre planète ! On oublie vraiment que nous sommes infiniment petits à son échelle & qu'elle est fragilisée de tout ce que l'homme lui fait subir. J'y pense le soir sous les étoiles quand je contemple la lune dans le ciel...

***

Impatiens  26/09/2015
 
 
étrangeté nourricière & migration étrangère / Impatiens 2p4K
  • étrangeté nourricière et migration étrangère - "J'aimais déjà les étrangères quand j'étais un petit enfant."

La photo montre la tige d'une Impatiens * coupée en son élan du printemps par la sécheresse de cet été.  La tige de base cessa de monter en été avant de régresser.  On aperçoit son extrémité nécrosée à son sommet.   A compter des premières moussons d'août la plante se reprit en branches latérales, décalant sa fructification vers l'automne.  L'espèce qui typiquement apprécie l'eau est très capable de s'adapter à de nombreuses stations & climats différents.  De ce fait on la classe parfois comme invasive.  Pour pouvoir désigner de la sorte une simple il importe en premier lieu de lui choisir un nom étranger ou monstrueux.  Nous introduisîmes cette belle sur la ferme il y a quelques années car elle nous fut donnée par une voisine qui réside près de la rivière - en un lieu très différent d'ici par son climat donc.  La photo de l'article précédent qui montre sa forme nanifiée illustre bien combien les plantes sont des êtres sans violence.  Lorsqu'une invasion d'adventices se manifeste, c'est l'occasion donnée au praticien de corriger ses méthodes, rotations, couverts & cultures en mélange.

Ce sont les humains qui donnent leur nom aux plantes.  Ce sont eux qui les classent & modifient en permanence ces classifications au fil des recherches & découvertes.  Fukuoka relut, remis en question l'idée même d'espèce au constat que chaque individu est différent & que l'évolution se manifeste déjà au cours de la vie d'un seul individu en sa génétique lorsque les conditions l'exigent, le demandent.  La vie est une processus continu, mais le mental humain se plaît à la catégoriser en groupes pour s'en saisir.

L'idée des plantes invasives ou supposément étrangères s'efface pour peu qu'on s'élève un peu, qu'on prenne du recul en temps & espace.  Un arbre semblable au Douglas américain exista dans le massif central en un temps où l'espèce humaine n'existait pas encore & où cette montagne était haute comme les himalayas.  La flore d'Europe est ridiculement pauvre en espèces si nous la comparons avec d'autres biomes de la planète.  La quasi-totalité des plantes cultivées en Europe furent importées des autres continents.  Peut-on parler en ce cas d'étrangères, d'invasives, de plantes en trop ?  Ce racisme des écolos à la mode du dix-septième siècle fait écho à un autre racisme & aux migrations humaines que notre temps & la structure industrielle & sociale inventée au dix-neuvième siècle rend inéluctables en ce moment.

  • L'agronomie dite moderne fonctionne au pétrole.  En brûlant du pétrole la mécanisation agricole dévore les paysages, les biotopes, les espèces, les sols.  Le pétrole utilisé vient de pays lointains.  Cette organisation de l'économie monde qui consiste au brûlis de pétrole généra au vingtième siècle de la croissance & des richesses au nord.  C'est là une pure illusion.  Le mouvement consista en fait à prélever les richesses du sud pour les transférer au nord au moyen du vecteur pétrole en bloquant par tous les moyens possibles la migration des peuples.
  • (les sept sources d'énergie fossile - uranium, charbon, pétrole, gaz, bois, humus, herbe)

---

* Balsamine de l'Himalaya, Impatiens glandulifera.  Les graines sont contenues dans des capsules allongées qui éclatent par détente de la tige capsulaire quand elles sont à maturité, projetant violemment les graines jusqu'à deux mètres.

Introduite comme plante ornementale & mellifère, elle est naturalisée dans de nombreux endroits, se répand près des cours d'eau, lisières, zones ombragées en sols frais.  Elle est considérée comme une invasive hémérochore - par hémérochorie on entend en Europe la diffusion par la culture.  On utilise souvent le synonyme anthropochorie assimilant la culture à l’action humaine.

  • le Néolithque récent / culture adventice compagne disséminée / archéophytes (néolithique) néophytes (récent) éthélochores (cultures) hémérochores (adventices) speirochores (compagnes) agochore (disséminées)

Nous présentons ici des extraits édités de Wikipedia en projetant que bientôt ces biologistes brillants qui œuvrent à décrire le monde en détails - & ce faisant le divisent en débris de plus en plus fins & précis - comprendront qu'ils serait fort utile de consacrer leur temps & énergie plutôt à unifier les êtres, à nous réconcilier à notre écosystème Terre en vue par exemple d'inventer des agrinatures, des permacultures, des hügelkultur & des modes de vie de conciliation plutôt que d'antagonisme.

Décrire le bleuet comme une plante introduite en Europe il y a dix mille ans par les humains qui y migrèrent avec leurs semences de céréales a certes un intérêt historique qui nous permettra peut-être de relativiser la distinction entre être autochtone ou pas.  Dans la pratique de la culture du blé il suffit de savoir que le champ de blé bénéficie de la présence de cette messicole (en proportion mineure).  C'est cela qui importe en pratique & non pas de savoir si la plante est indigène ou depuis quand.

Les industriels, les financiers & les administrations font leur gras des antagonismes.  Ils prospèrent de nos désunions.

Pour résumer le sujet en deux phrases, disons que.beaucoup de plantes d'un territoire furent introduites par les humains :

  1. dès le néolithique (archéophytes) ou plus récemment (néophytes).
  2. Elles sont des plantes de culture (éthélochores),
  3. suiveuses des cultures (hémérochores) (adventices),
  4. compagnes des cultures (speirochores)
  5. et celles enfin disséminées par les migrations et voyages (agochores).
  • archéophyte « plante ancienne » introduite avant la survenue du trafic mondial vers 1500

Le bleuet est une archéophyte speirochore.  Les archéophytes furent introduites ou entraînées dans un environnement nouveau pour elles avant la survenue du commerce mondial vers 1500 ou ont conquis par leurs propres moyens avant cette date un nouvel environnement rendu propice par l’intervention humaine - agriculture, élevage depuis le néolithique.  On compte en ce groupe le coquelicot, le bleuet, la camomille sauvage, la nielle des blés.  Les archéophytes d'Europe centrale proviennent pour la plupart du monde méditerranéen & des territoires adjacents à l'Europe au sud-ouest & au Moyen-Orient.

Le blé est une archéophyte introduite par culture (éthélochorie) en Europe centrale.  La dissémination des plantes sous forme de semences est une forme d'hémérochorie.  On la désigne par éthélochorie.  De nombreuses plantes cultivées qui jouent un rôle important dans l'alimentation humaine ont été volontairement disséminées par l’homme.  Blé, orge, lentille, épeautre, fève, lin, par exemple, ne sont pas des plantes typiques d'Europe centrale, bien qu'elles soient toutes des archéophytes.  Hss les introduisit en Europe centrale progressivement après le début du néolithique - environ 6500 ans - en provenance du Proche-Orient.  C'est alors que les premiers cultivateurs commencent à se sédentariser.  C'est avant tout par exportation de l’Europe que beaucoup des anciennes plantes cultivées ont trouvé une répartition mondiale - le blé, cultivé il y a au moins 4000 ans, introduit au XVIe siècle en Amérique & au XIXe siècle en Australie.  Les oranges, citrons, abricots & pêches étaient originaires de Chine, arrivés probablement au IIIe siècle av. J.-C. d'abord au Proche-Orient par la route de la soie, répandus par les Romains dans l'espace méditerranéen.  Les colons européens à leur tour commencèrent leurs cultures fruitières dans les régions appropriées d'Amérique.  À partir du XVIe siècle, les plantes ornementales sont introduites - géranium des Pyrénées - en Europe comme plantes de jardin.  On compte parmi celles-ci notamment les glaïeuls, les campanules européennes ou des clématites des haies.  Plus tard, on fait venir vers l'Europe des plantes d'ornement ou utilitaires de régions plus éloignées d'Extrême-Orient.  Bien des parcs présentent des cerisiers ornementaux de Chine & d'autres arbres de ce genre.

  • hémérochore « cultivé à part » diffusion par la culture / synonyme anthropochore en assimilant culture & action humaine / "plante adventice" est souvent utilisé comme synonyme - mais parfois restreint aux espèces éthélochores ensauvagées, y compris celles qui ne se sont pas encore installées durablement dans leur nouvel espace vital / acolutophyte : plante compagne / apophyte « suiveur de la culture »

Australie & Nouvelle-Zélande - Contrairement à l'Europe centrale dont la flore relativement peu diversifiée consiste essentiellement d'immigrants d'Asie, les espèces végétales & animales d'Australie & de Nouvelle-Zélande ont pu se développer presque isolées géographiquement pendant des millénaires.  C'est pourquoi les écosystèmes de ces pays avec leurs espèces presque exclusivement endémiques sont beaucoup plus sensibles à des espèces invasives.  En Australie & Nouvelle-Zélande, il y eut au XIXe siècle une vague d'acclimatations.  Les colons européens ont essayé avec insistance d'établir les animaux & plantes de leur habitat européen dans leur nouveau cadre de vie.

  • éthélochorie « vouloir » introduction volontaire par des semences ou des plants

Des plantes introduites de façon étholochore (volontairement) dans les écosystèmes sensibles d'Australie & de Nouvelle-Zélande se sont montrées finalement problématiques.  Les espèces d'herbe africaines, plus nourrissantes que les australiennes, comme le cenchrus cilié ou l’andropogon gayanus furent introduites en Australie pour permettre une plus grande densité d'élevage de bœufs & moutons.  Mais on négligea le fait que ces plantes diffèrent sur d'autres points des plantes indigènes.  Les incendies sont une caractéristique de l’écosystème australien ; les semences de nombreuses plantes australiennes ne peuvent germer qu'après le passage d'un incendie.  Les plantes indigènes comme l'eucalyptus sont adaptées à ces feux de brousse rapides à basse température.  Mais les fourrages introduits en Australie brûlent plus longtemps pendant un feu de brousse & atteignent des températures nettement plus élevées. Ceci renforce les incendies, si bien que les eucalyptus prennent feu, & les semences au sol sont brûlées et ne peuvent plus germer, comme cela serait normalement le cas pour un feu de brousse australien.  Les espèces d'herbe introduites ont aussi induit une diminution des espèces de pinsons & perroquets, car malgré leur production abondante de graines, celles-ci ne peuvent pas être mangées par les oiseaux indigènes.  Au total, les effets de beaucoup d'espèces diverses introduites en conduisent d'autres à la limite de l'extinction & annihilent l’écosystème.  Les espèces originellement introduites comme plantes ornementales de jardin se sont révélées en Australie des bioenvahisseurs problématiques.  Parmi les 18 espèces comptées comme envahisseurs avec les effets les plus négatifs il y a 6 espèces d'herbes & 7 évadées des jardins.  L'ensemble forme plus des deux tiers des néophytes problématiques & les évadés des jardins y sont en majorité.  Cette grande proportion est due au grand nombre de plantes ornementales introduites.  On estime que rien que dans l’État de Queensland, plus de 4000 espèces sont cultivées dans les jardins – leur nombre est avec cela plus grand que l'ensemble des espèces de plantes nourricières, forestières ou fourragères introduites.  La plante grimpante introduite dès 1870 de Madagascar, Cryptostegia grandiflora avait envahi & étouffé d'après le biologiste Tim Low 350 000 km2 de forêt humide.  La Thunbergia mysorensis originaire d'Inde, envahit les forêts humides tropicales autour de la ville côtière de Cairns & envahit même des arbres de 40 m de haut.  En Australie centrale, l'espèce eurasienne Tamarix aphylla pousse le long des berges des rivières, y repousse les espèces d'arbres indigènes, & la faune associée, abaisse le niveau d'eau & augmente la salinité des sols.  Les tamaris ont longtemps été considérés en Australie comme des plantes sans problème jusqu'à ce que des inondations disséminèrent des semences de tamaris cultivés au voisinage d'Alice Springs sur des centaines de kilomètres de berges des fleuves.  Comme aux États-Unis où les tamaris se sont avérés de redoutables bioenvahisseurs, la lutte contre cette espèce d'arbres qui s'est largement disséminée depuis apparaît presque sans issue.  Sans issue également est la lutte contre les jacinthes d'eau, qui se développent sans entrave dans les cours d'eau & lacs d'Australie du nord & de l’est, gênant appréciablement le trafic fluvial & modifiant fortement la faune & la flore aquatiques.  L'épine de Jérusalem forme dans les territoires du nord des buissons épineux impénétrables qui peuvent faire plusieurs kilomètres en longueur & largeur.  Deux autres plantes introduites comme plantes d'ornement, l’Asparagus asparagoides & le Chrysanthemoides monilifera ou bitou bush, dominent maintenant dans bien des forêts d'eucalyptus la couche herbacée & supplantent les vivaces, herbacées, orchidées & lis.

  • speirochorie « disséminer » introduction involontaire par des semences non pures

La camomille sauvage appartient aux plantes involontairement disséminées comme impuretés dans les semences - une hémérochorie nommée speirochorie.  Les speirochores sont donc semées sur un sol préparé & entrent en concurrence avec les cultures.  Des plantes archéophytes comme le coquelicot adapté au monde méditerranéen, la camomille sauvage, le bleuet, la nielle des blés, la renoncule des champs, se répandirent avec les semences de céréales en Europe centrale.  Entre temps,  Les procédés modernes de purification des semences & les herbicides & autres techniques de désherbage sont en passe d'exterminer les herbes non agricoles. Ces techniques conduisant à la disparition de la speirochorie en Europe centrale ont pour conséquences l’appauvrissement & l'érosion des sols.

L'Australie, comme la Nouvelle-Zélande, ont pris des mesures très sévères pour empêcher la dissémination par speirochorie ou agochorie.  Les instruments agricoles importés en Australie doivent être soigneusement nettoyés.  Les voyageurs aériens en provenance d'autres continents sont forcés de nettoyer à fond les semelles de leurs chaussures.  Dans certains parcs nationaux australiens, on ne laisse passer les flots de visiteurs qu'en certains endroits spécialement aménagés avec des passages en bois, pour prévenir autant que possible l'entraînement de graines de l’extérieur.

  • néophytes « plante nouvelle » introduites après la survenue du trafic mondial en 1500, acclimatées à long terme sans intervention humaine, établies dans leur nouveau territoire & subsisté au moins deux ou trois générations sur 25 ans.

Les néophytes viennent surtout d'Extrême-Orient & d'Amérique du Nord & un peu du bassin méditerranéen & d'Asie centrale & quelques unes d'Afrique du Sud - le séneçon de Mazamet - ou d’Australie - Chenopodium pumilio.  On recensa 420 néophytes en Allemagne, soit 16 % des espèces. Parmi celles-ci, le géranium des Pyrénées, apporté comme plante d'ornement des montagnes du sud de l'Europe vers l’Europe centrale.  Désormais il pousse moins dans des jardins que sur les friches & prairies où il trouva une niche parmi les soi-disant plantes indigènes.

La balsamine de l'Himalaya est comptée parmi les néophytes problématiques d'Europe centrale à cause de son caractère envahissant qui déplace les indigènes.  Par contre, le géranium des Pyrénées ou le perce-neige n'influent que peu sur la végétation indigène & l'on y voit plutôt un enrichissement de la biodiversité de l’espace d'Europe centrale.  La composition des espèces peut se modifier tant, qu'il faut préserver bien des biotopes de ces immigrants si l'on veut conserver la biocénose originelle.  L'élimination d'espèces indigènes par des néophytes comme elle fut observée dans le règne animal par des immigrés sur des îles océaniques, n'a pas lieu en Europe centrale.

  • Les éphémérophytes sont des plantes adventices qui peuvent s'établir provisoirement mais ne sont pas en mesure de remplir toutes les conditions afférentes au nouveau territoire.

Un hiver froid ou une sécheresse inhabituelle peuvent conduire à leur mort - la plupart du temps elles sont incapables de lutter contre la flore locale en conditions extrêmes.  On peut donner l’exemple du palmier-dattier découvert à Berlin-Kreuzberg qui survécut au moins à quelques hivers particulièrement doux ou des figuiers établis en des endroits favorisés au climat doux en Europe centrale.

  • agochorie « entraîner » introduction par transport involontaire disséminées non semées sur des sols préparés

En Europe centrale, c'est surtout le souchet comestible qui a été rangé depuis les années 1980 parmi les espèces invasives, parce que ses tubercules ont été répandus en masse en se collant à des véhicules ou des machines.  Les plantes agochores survenaient souvent dans les ports, les gares ou le long des voies.  L'examen des autos des touristes entrant dans le parc national australien de Kakadu ont cependant montré que les automobiles prenaient une part importante de la dissémination agochore : 70 % des voitures examinées apportaient dans les rainures des pneus ou sous les garde-boue des semences de ce genre de plantes classées comme invasives à problème.  Les autorités souhaitent les tenir éloignées du parc qui appartient au patrimoine mondial.

Mais l’agochorie concerne surtout les plantes aquatiques.  Pour la dissémination agochore des plantes aquatiques, l'eau de ballast des navires joue un grand rôle.  Depuis 1880 on utilise de l’eau pour stabiliser les bateaux non remplis.  Cela transporte de par le monde ainsi 10 milliards de tonnes d'eau par an avec les organismes qu'elle contient.  Ce sont avant tout les pays exportateurs qui sont touchés par la dissémination des organismes par l’eau des ballasts.  Les bateaux atteignent leurs ports cales vides mais ballasts pleins.  Au moment du chargement, ce sont des milliers de mètres cubes d'eau qui sont vidangés, avec tous les organismes étrangers qu'ils contiennent.  Les quantités d'eau de ballast vidangées dans les ports allemands sont estimées à 10 millions de tonnes, dont 2 proviennent d'eaux côtières hors de l'Union européenne. « L'eau de ballast est un moyen de transport non-spécifique qui transporte des êtres vivants de tous les groupes de régime alimentaire & dans les stades les plus variés de leur cycle de vie.  Chargée par de puissantes pompes dans les ballasts, elle contient tout ce qui ne peut échapper au courant d'aspiration représentant presque tous les embranchements animaux, […] mais aussi des unicellulaires & des plantes.  C'est une sorte d'arche de Noé sous-marine.  Il n'en existe aucune contrepartie terrestre.  Ce ne sont pas des animaux cachés & isolés ou des semences de plantes collées qui sont entraînés d'un continent à un autre, mais une communauté complète d'organismes.  C'est comme si on transportait outre-mer un hectare d'Europe avec tout ce qui va sur terre & en l’air, & qu'on l'y abandonne. »  C'est par l'eau de ballast que l'algue Undaria pinnatifida du Japon fut transportée en Tasmanie où elle forme depuis 1988 une épaisse forêt de kelp qui élimine le long de la côte la flore & la faune indigènes.  Des dinoflagellés comme Alexandrium catanella, A. minutum, A. tamarense ou Gymnodinium catenatum furent aussi apportés dans des eaux de ballast sur les côtes d'Australie, de Nouvelle-Zélande & des États-Unis.  Ces dinoflagellés provoquent, à l’occasion, des efflorescences toxiques d'algues qui empoisonnent par la chaîne alimentaire les moules, les crevettes & les poissons.  Les organismes agochores causent de sérieuses pertes économiques.  Les dinoflagellés évoqués mettent en danger la culture des poissons, des moules & des huîtres.  Sur les côtes américaines il fallut parfois complètement fermer des établissements de culture & restreindre la pêche ; en outre, les touristes évitent les côtes où se multiplient ces efflorescences d'algues toxiques.

L'Australie introduisit dès 1990 une directive pour la gestion de l’eau des ballasts.  Les navires sont contraints à ne pas puiser d'eau pour leurs ballasts dans des baies peu profondes & non propres & à ne pas puiser pendant la nuit car beaucoup d'organismes marins restent au fond le jour & remontent la nuit.  Les bateaux doivent changer d'eau de ballastage à 200 km des côtes pour d'une part éviter que des espèces de haute mer soient entraînées dans les eaux côtières plus sensibles, & d'autre part qu'aucun habitant de la zone côtière ne soit entraîné vers d'autres continents.  L'Organisation maritime internationale a adhéré à ces recommandations; mais des textes légaux ne sont pas encore en vigueur.  Ce reballastage, comme on appelle l’échange de l’eau des ballasts en haute mer n'est cependant pas une méthode sûre.  Il reste dans les ballasts des fonds avec des organismes & des dépôts de fond de mer.  Une protection plus complète contre l'agochorie serait de filtrer l'eau, de la chauffer avec le refroidissement des machines, le traitement à l’ultraviolet, à l'ozone, au poison, le changement de la teneur en sel, l’extraction de l’oxygène ou le déballastage dans des installations spécifiques dans les ports mais les coûts de ces méthodes sont trop élevés.  Elles ne pourraient être utilisées que si tous les États côtiers du monde s'y engageaient fermement.  Les pays pour lesquels l'apport d'organismes étrangers paraît si problématique qu'ils veulent introduire des règlements stricts pour la gestion des eaux de ballast sont en particulier, outre l’Australie, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, le Canada, Israël & le Chili.

Avec le kelp & les dinoflagellés mentionnés, on peut aussi compter l’algue Caulerpa taxifolia parmi les marines agochores.  C. taxifolia est une plante en provenance des Antilles & l'Océan Indien où elle est inoffensive & discrète.  Un mutant de cette plante dont les feuilles sont plus grandes & qui supporte bien les variations saisonnières de température est probablement arrivé dans la Méditerranée depuis l'aquarium de Monaco où elle avait commencé à faire des peuplements importants.  En dix ans à compter de sa première trouvaille en 1984 devant la côte de Monaco, elle se propagea jusqu'en Croatie.  D'une grande capacité de croissance, capable de grandir jusqu'à 2 cm par jour, elle envahit la végétation sous-marine indigène.  Elle est considérée comme une des plus grandes menaces pour l'écosystème Méditerranée.  C. taxifolia est couramment transportées dans l'eau des ballasts & sur les ancres des navires qui en arrachent des morceaux.  Les parties arrachées partent à la dérive pour former de nouvelles colonies.  Les morceaux accrochés aux ancres peuvent survivre dans les écubiers sans lumière ni eau jusqu'à dix jours.  Parmi les plantes également disséminées par agochorie, on compte l'élodée du Canada, probablement entraînée en 1836 avec des transports de bois vers l'Irlande, établie comme néophyte en Europe centrale.  Pendant toute une période, le développement en masse de cette plante boucha les cours d'eau, empêchant la pêche, jusqu'à ce que la multiplication agressive de cette plante en Europe centrale cesse sans que l'on ait pu jusqu'à maintenant trouver pour ce phénomène une explication scientifique.

En Australie les nouvelles plantes à introduire sont soumises à un Weed Access Assessment (examen d'introduction de plantes), une enquête & une autorisation d'accès qui en dépend pour savoir dans quelle mesure elles pourraient se montrer problématiques à l’égard de l'écosystème australien.  Les néophytes problématiques sont inscrites sur une liste des Weeds of National Significance (WONS – plantes de danger national).  La liste des WONS ne conduit pas systématiquement à la proscription des plantes.  On trouve même des espèces bioenvahisseurs à l'occasion fournis par des jardineries sous des noms fantaisistes.  Ne plus vendre des plantes ornementales de jardin bioenvahisseurs problématiques est difficile d'application.  Les Australiens renoncent difficilement à se passer de lierre, de houx ou de cerisiers du Japon pour orner leur jardin.  Tim Low, qui s'est attaqué très à fond aux envahisseurs biologiques d'Australie, en tire des conclusions pessimistes sur la stabilité de l’écosystème australien.  D'après lui, toute une série d'autorités ne réagissent pas de façon assez énergique aux exigences de la lutte contre ces envahisseurs, se plient trop vite aux intérêts économiques en particulier des agriculteurs.  La possibilité de prendre encore des mesures significatives est déjà passée pour de nombreuses espèces.  Les autorités de Nouvelle-Zélande ont suivi une autre voie : elles ont publié des listes de plantes ornementales considérées comme sans problème & cette approche a été largement suivie.

  • textes issus de l’article de Wikipédia en allemand / hémérochorie : héméros cultivé choris à part: du grec ἥμερος  & χωρίς / éthélochorie : éthélo vouloir : du grec ἐθέλω / speirochorie : speiro disséminer : du grec σπείρω / agochorie : ago entraîner: du grec ἄγω / archéophyte : arché commencement phuton plante: du grec ἀρχή & φυτόν / néophyte : néos nouveau: du grec νέος / acolutophyte : acolouthos accompagnateur: du grec ἀκόλουθος / edited from wikipedia
*****
  • patiente plante - Cette Impatiens est une plante de lieux humides.  Lorsque que son fruit est sec, il éclate pour projeter au loin ses graines.  Nous la voyons ici en des conditions étranges qui ne sont plus humides & cet été fut particulièrement sec.  Pour s'adapter à ce qu'elle n'aime pas, Impatiens se nanifia d'une part & décala sa floraison vers l'automne d'autre part.  Seule sa fleur délicate conserve sa taille normale.  En sol frais la plante peut grandir plus haut que les hommes.  Ici elle se mesure en pouces.*

KJ  : La patience magnifique vertu.

RX le 27/09/2015 : Il me semble que les plantes privilégient la racine nourricière & développent la tige puis la fleur si elles en ont les moyens & si les conditions sont réunies. Je ne suis pas un expert, loin s'en faut, mais je ne peux m'empêcher de comparer cette attitude à celle de l'homme. issu de la nature, quoi qu'on en dise. Et je vois que lui, il fait le contraire. Il privilégie donc la fleur, au détriment de la racine, celle qui va chercher la nourriture au plus profond de la terre. L'homme, par ce fait, ne se dénature-t-il pas?

  • marssfarm : Oui, la remarque est juste. Les plantes ne vivent pas à crédit. Dès qu'une plante ne dispose pas des nutriments ou de l'eau disponibles, elle interrompt la pousse de sa tige & utilise les réserves lises auparavant en stock dans ses racines pour allonger & approfondir ces dernières. Au besoin - comme visible sur la photo - elle sacrifiera une tige précédemment poussée. De cette règle on déduit une grande part de l’agronomie : si on arrose trop & donne des engrais, la plante ne développe pas ses racines & devient fragile par déséquilibre entre l'aérien & le souterrain. En biologie terrestre les quatre cinquièmes sont dans le sol - ce que nous voyons n'est donc qu'un cinquième du monde vivant des continents. Nous avons toujours tendance à ignorer ce qui n'est pas visible sans inférence.

    Pour ce qui est de la procréation en revanche la nature réunit les plantes, les animaux & les humains en ce que les êtres tendent à fructifier avant de mourir. C'est pourquoi les pauvres ont plus d'enfants & c'est aussi pourquoi ils seront toujours la majorité. Je ne sais si Marx envisagea cette question du biologique en lien à la pauvreté. Par destruction globale du capital, les guerres furent en Europe toujours le moyen - au delà des malheurs encourus - de redistribuer les biens. L'union de l'Europe vise de ne plus faire la guerre en son **** & c'est cela qui maintient & accroît les inégalités entre les groupes sociaux avec tension en ce moment. Nous substituons la guerre économique à la guerre militaire, mais à ce jour nous n'avons pas encore trouvé la solution pour partager le travail, ce qui serait une vraie non-violence. Je vois les victimes dans le Sahara & la Méditerranée comme les morts de ce troisième conflit mondial qui se voudrait sans coup de feu tiré.
VM : "Les plantes ne vivent pas à crédit." La phrase résume très bien ce qui évite un long discours.
  • A propos de cette histoire de gens qui vivent à crédit :
    Un type se présente dans un hôtel pour réserver une chambre. Il pose sur le comptoir un billet de 100€, mais demande à voir les chambres.
    Pendant ce temps l'hôtelier prend le billet, va voir la femme de chambre et lui dit : Je viens de me rendre compte que je ne vous ai pas donner votre argent cette semaine, voici donc 1es 100 € que je vous dois ! La femme prend les sous fonce chez son boucher, et lui règle ses achats de la semaine, ce dernier appelle son fournisseur pour régler le montant de la viande qu'il avait apporté. Enfin, le fournisseur (pour faire court) fonce à l(hôtel avec le billet de 100€ pour régler la chambre qu'il a utiliser à des fins pas très catholique. A ce moment le type qui a visité les chambres redescend, il récupère son billet sous prétexte que la chambre ne lui convient pas. En clair tout le monde à rembourser sa dette sans que personne n'est eu à faire quoi que ce soit! Comme quoi vivre à crédit ça peut aussi fonctionner de cette façon !

marssfarm : Une histoire de crédit dans le sens le plus ancien du mot, c'est à dire de l'huile pour que la machine économique tourne, un crédit sans banquier ni intérêts. Ce crédit est vieux comme le troc. Imagine que le client ait un flingue dans son autre poche & que le fournisseur ait cinq minutes de retard...

*****

16/08/2021

 

jNp Sens ou essence de la vie / p1
  • le sens ou l'essence de la vie

Voici une photo d'un village typique de France où l'on voit plus de panneaux de limitation de vitesse que d'habitants. Si un panneau de signalisation matérialise la loi et si cette loi commune impose à quiconque d'adapter sa vitesse tous les 100 mètres, alors nous sommes forcés d'y contrevenir à moins de garder les yeux rivés sur le cadran de vitesse - une position plutôt dangereuse pour la conduite d'un véhicule.  En ce cas de deux chose l'une :

  • ou la loi ne vaut rien, ou nous sommes hors la loi.

Aucune de ces deux propositions ne satisfait quiconque.  Quand on sait le prix d'un panneau de signalisation et la manne pour l’État des amendes pour excès de vitesse délivrées par des radars placés stratégiquement en des points improbables en vue de piéger l'étourdi, faut-il comprendre ce système comme le mode ancien des péages ?  Nous restent lors trois alternatives :

  • prendre l'autoroute payante, risquer l'amande ou rester chez soi.

*****

Une voisine utilise tout son temps à nettoyer sa maison.

  • Qu'y a-t-il de si sale en sa tête pour qu'elle en éprouve le besoin de tout nettoyer sans cesse?

Puis elle envoie son mari docile "nettoyer" le vaste jardin. Il y consacre presque tout son temps. Si on donnait possibilité à cette femme de le faire, elle nettoierait la planète entière, la transformant en

  1. une moquette verte sans limite,
  2. des champs sans une seule herbe sauvage,
  3. des aires de goudron & béton javellisées,
  4. des plantations d'arbres sans aucune plante de sous-bois ni habitants animaux.

Étrange vision du monde !

  1. Qu'y a-t-il de si sale à la terre pour qu'elle veuille éradiquer cette substance complexe de la surface de la Terre?
  2. Qu'y a-t-il de si dangereux en le fait d'être libre, vivant, sauvage pour qu'une personnes veuille éradiquer toutes les plantes & tous les animaux de la nature ?

Ne parlez pas à cette voisine de toilettes sèches : elle le considèrerait comme obscénité, affront, insulte. Elle fut pourtant fille d'agriculteur en un temps où nous n'étions pas nés. Elle en a figé en son mental -  malade car figé - les pratiques de son père : éradiquer toute herbe & tout vivant de la terre & craindre les microbes qu'on ne voit pas.

  • Qu'y-a-t-il de si étranger aux microbes pour qu'on doive les éradiquer ?

La biologie nous montre que les microbes sont la trame essentielle de la vie & présents partout sur Terre & dans les océans.

La vision dualiste de cette voisine, contre toute attente triomphe encore un siècle après le temps où elle était exclusive. Nous nous refusons à nous voir comme des êtres complexes vivant en symbiose avec des microbiotes partout :

  • sur la peau, les muqueuses et à l'intérieur du corps, autour et dans tous les organes.

La pandémie du covid éclaire cette conception qui sépare le "moi" du reste du monde,

  • le moi, l'ego étant une concrétion mentale résultant à se voir comme un corps surtout, comme un corps uniquement.

Un virus invente le nouveau de la vie.  La voie naturelle du vivant était que nous humains devions nous adapter à ce nouveau en cultivant nos défenses immunitaires au truchement

  1. de nourritures vivantes saines
  2. et de modes de vie et de pensée du même tonneau.

Mais la voie dualiste envisage au contraire d'éradiquer le virus notre maître, notre mère, notre frère. Et vacciner les humains tous sans exception. Se vacciner contre un virus, c'est s'inscrire dans la pensée "anti" "contre" antagoniste. C'est refuser de voir ce qui est. C'est refuser la responsabilité qui nous incombe en tant que vivantes & vivants de nous conformer aux lois du vivant.

  • C'est aussi s'engager à se vacciner sans fin du fait que les virus pour la part qui leur échoit, ne cesseront pas d'inventer. Qu'est-ce que la vie ? Si la vie est la capacité de se dupliquer, alors les molécules complexes telles l'ADN, la chlorophylle ou les cristaux sont à inclure dans le vivant. Si la vie est la capacité d'inventer, alors les virus sont les plus vivants des êtres. Les biologistes considèrent que les virus qui disposent seulement d'ARN "information" sans ADN capable de "duplication", ne seraient pas vivants. Ils les dénomment "particules".

C'est une conception éminemment  figée, conservatrice de la vie.

  1. La vie physique est ce qui peut se dupliquer. Les minéraux & cyanobactéries à cet égard sont vivants (5).
  2. La vie en son aspect dynamique est croissance (3). Les plantes sont de ce fait les plus vivants des êtres.
  3. La vie biologique s'observe par le vecteur d'un mouvement (1). Ainsi en est-il de la migration des herbivores  ou des oiseaux suivant les saisons de la végétation.
  4. La transformation est une autre forme du mouvement. Et il est observé que tout ce qui observable se transforme tout le temps (1).
  5. La vie mentale est information. L'ADN & l'ARN sont les modes les plus efficaces à tous égards de noter, échanger, continuer & transmettre des informations (2).
  6. La vie relationnelle consiste à tisser des liens. Les microbes au sens le plus large du mot sont des êtres en communication continuelle avec tout ce qui les entoure (4).
  7. La vie psychique est ce qui invente le nouveau. Les virus de ce point de vue sont à l’apex de la vie (2).
  8. La vie émotionnelle (4) consiste à ressentir pour en saisir l'énergie motivante. N'en déplaise au fol Descartes, le ressenti, l'intuition, la perception directe sont plus puissantes que penser.
  9. La vie causale (1) est ce qui a sa cause au-delà des apparences. Ce domaine concerne tout l'univers, mais il semble que seuls les humaines & humains soient capables de son élucidation.

*****

*****

8260